Vampire Knight : Après moi, le déluge.

Chapitre XV - Souffrir d'aimer.

Même si Yuna et Zéro parvenaient à affronter les vampires venus du Sénat, d'autres continuaient d'apparaître sans cesse. La jeune femme se recula lentement vers un mur, elle était essoufflée et même Zéro commençait lui aussi à faiblir. Qu'est-ce qu'une simple humaine pouvait faire de plus contre une horde de vampires ? Elle regardait les créatures qui s'approchaient d'eux, ils étaient déterminés à emporter Zéro pour qu'il soit jugé pour un crime qu'il n'avait pas commis. Il se mit à se reculer aussi et il se tenait maintenant aux côtés de Yuna, il essayait de trouver un moyen de la faire partir d'ici, mais rien. Ils étaient complètement coincés dans cette impasse.

Alors que tout semblait perdu malgré qu'ils étaient prêts à continuer de se battre, certains vampires qui les encerclaient disparurent soudainement dans un amas de cendres. Yuna parut surprise de les voir disparaître et lorsqu'elle relevait les yeux, devant elle, se tenait Kaname ainsi que d'autres élèves de la Night Class dont Aido, Akatsuki, Ruka. Zéro aussi semblait étonné de les voir ici. 

- Qu'est-ce qu'ils font ici ?, demanda Zéro.

Kaname regardait longuement Yuna et fit un pas vers eux. Quelques serviteurs du Sénat étaient encore en vie, ils semblaient perturbés de voir le Sang-Pur ici. Un des vampire fit un pas vers Kaname, il semblait confus mais aussi énervé.

- Kaname Kuran, à quoi jouez-vous ?!, demanda-t-il, enragé. C'est vous qui avez dit au Sénat de-

Et en l'espace d'un instant, sa tête fut tranchée avant qu'il ne puisse finir sa phrase, par la main de Kaname qui s'était déplacé étonnamment vite jusqu'à lui. Le dernier survivant vampire ne chercha pas à se battre contre les nobles, il pesta dans son coin et disparut aussitôt. Kaname arriva à la hauteur de Yuna et de Zéro, qu'il considéra longuement. Le jeune homme tenait fermement Bloody Rose dans sa main, prêt à continuer de s'en servir s'il le fallait. Le grand brun porta finalement son regard sur la jeune femme. Elle semblait perturbée mais elle fut tirée de ses pensées par Kaname qui fit glisser ses doigts le long de sa joue.

- Tu n'es pas blessé ?, demanda le Sang-Pur.

Elle regardait les vêtements ainsi que le tas de cendre qui était entrain de se disperser à cause du vent. Il s'agissait de l'homme qui s'était opposé à Kaname. Elle ne cessait de se demander ce qu'il voulait dire et des milliers de questions venaient se bousculer dans sa tête. Elle regardait finalement Kaname, le doute s'emparant d'elle.

- Non, non, tout va bien..., dit-elle.

Elle fit un mouvement du poignet pour replier Artémis et elle tournait la tête vers Zéro pour l'examiner. Il avait l'air d'aller bien mais il était visiblement irrité de voir les élèves, surtout Kaname. Il ne pouvait nier qu'ils étaient tombés à pic, ils leur avaient sauvé la mise juste à temps. Combien de temps auraient-ils pu tenir encore ? Ruka avait croisé les bras sous sa poitrine, elle aussi semblait agacée, certainement à cause de l'attention qu'avait constamment Kaname pour Yuna et ça avait toujours été le cas d'ailleurs.

- Rentrons à l'Académie, avant que d'autres ne rappliquent., dit Kaname.

❆

Yuna n'arrêtait pas de penser à ce que ce vampire avait essayé de dire, avant que Kaname ne le tue. Était-ce possible qu'il soit à l'origine des ennuis de Zéro ? Il l'aurait accusé d'avoir tué Shizuka et l'aurait dénoncé ? Non, pour elle c'était impossible. Mais et si c'était vraiment le cas ? Zéro avait déjà assez de problèmes avec les crises qu'il faisait, si en plus il venait à être condamné... Après l'attaque, ils étaient rentrés à l'Académie pour se reposer et n'en avait pas reparlé. Yuna avait passé une sale nuit tant ses pensées partaient dans tous les sens. Elle s'était levé aux premières lueurs du soleil et sortait finalement de sa chambre après avoir enfilé un gros pull en laine, déterminée à confronter Kaname sur ce qu'il savait et sur ce qu'il avait fait. Elle traversait le couloir et elle s'arrêtait lorsqu'elle atteignit le salon, Zéro était assis là, devant la cheminée. Avait-il passé une mauvaise nuit, lui aussi ? Elle se mit à sourire quand elle remarquait qu'il avait une serviette en coton posée sur sa tête, il faisait toujours ça. Elle se demandait à quoi il pensait, là, en contemplant les flammes qui dansaient devant lui.