Mars

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Après ces révélations, on discuta de tout et de rien de manière un peu plus banale. La soirée arriva doucement à sa fin et j'en fus assez triste. On se leva pour se diriger vers la voiture quand une forte douleur irradia depuis ma cheville jusque dans mon genou manquant presque de me faire tomber.

-Ça va ? Me demanda Ryan en m'aidant à me rasseoir.

Je geignis de douleur.

-Pas vraiment. Je pense que c'est le contrecoup du vélo de tout à l'heure. J'ai mal à la cheville.

Il s'agenouilla face à moi et enleva ma botte. Sa main sur ma jambe me fit l'effet d'une brûlure. Elle était douce et forte. Je chassa ses pensées de mon esprit, ce n'était pas le moment.

-C'est un peu enflé. J'ai des béquilles dans la voiture. Je vais te ramener chez toi, et tu vas mettre de la glace là dessus. Me dit-il avec une expression de concentration qui me fit sourire.

-Quoi ? Me demanda-t-il en plongeant ses yeux dans les miens.

-Rien. Lui répondis-je en ne pouvant pas chasser mon sourire. Tu peux m'aider ?

Je me leva et il passa un bras autour de mes hanches pour m'aider à marcher jusqu'à la voiture où je m'installa donc. Le trajet du retour se fit en silence. Une fois arrivé en bas de mon immeuble, il attrapa des béquilles dans son coffre et vint m'aider à descendre du véhicule avant de me les tendre. Je le remercia et commença à avancer jusqu'à chez moi, remarquant qu'il me suivait.

J'avais malheureusement cinq étages à monter dans cet état, ce qui prit littéralement une éternité. Une fois arrivée à bon port, je manqua à nouveau de trébucher et Ryan me rattrapa encore.

-Décidément. Riais-je gênée en me redressant.

Il rigola.

-T'es trop mignonne. Lança-t-il gagnant un regard étonné de ma part.

Je ne le pensais pas du genre à dire des choses comme ça. Je chercha mes clés dans mon sac puis ouvrit ma porte et me tourna vers lui pour lui rendre ses béquilles.

-Bon. Et bien merci, j'ai passé une très bonne soirée. Lui dis-je en souriant.

Puis sans répondre il s'approcha doucement de moi, s'arrêtant pour voir si je le laissait faire, avant de finir par pencher son visage vers le mien. Et il déposa un baiser tout près de mes lèvres, si près qu'il les effleura presque me faisant frissonner.

-Repose toi bien. Me dit-il en se redressant.

Je sentis mes joues chauffer.

-Toi aussi. Lui dis-je avant de rentrer chez moi.

Je ferma la porte et m'adossa à celle-ci, essoufflée par ce qu'il venait de se passer. J'avais vraiment voulu qu'il m'embrasse. Alors avant que mon cerveau ne réagisse, mon corps avait déjà commencé à rouvrir la porte. Ryan était sur le point de partir et se tourna vers moi quand il m'entendît. Une expression confuse prit place sur son visage alors que je m'avança vers lui. Je me plaça sur la pointe des pieds, glissa mes mains sur son torse et vint poser mes lèvres contre les siennes.

À ce contact, mon souffle se coupa. Il ne recula pas, et ses mains attrapèrent mon visage pour approfondir notre baiser. Ses lèvres douces commencèrent à bouger contre les miennes. Mon cœur s'emballât, ce que je ressentais était indescriptible.

Malheureusement, on se sépara chacun à bout de souffle. Ses mains tenaient toujours mon visage et il posa son front contre le mien. Je ferma les yeux pour savourer ce moment et les rouvrit quand je le sentis reculer. Son regard plongea dans le mien et je compris la suite avant qu'elle n'arrive. Son expression était presque triste et je lui souris pour le rassurer et lui montrer que je comprenais.

-Amis ? Souffla-t-il.

J'acquiesça.

-Amis. Lui confirmais-je.

Il lâcha mon visage et s'en alla et le manque m'envahît. Il disparu rapidement dans les escaliers et je rentra chez moi. Je m'adossa à nouveau contre la porte et caressa mes lèvres du bout des doigts et un sourire y prit place. J'étais contente d'avoir osée, j'étais contente qu'il ne m'ai pas repoussé. Mais ce qu'il s'était passé était un peu confus. Je ne savais pas vraiment ce qu'il avait dans la tête, après qu'il m'ait fait toutes ces révélations qui m'avaient vraiment touchée, j'avais sentis comme si une porte s'ouvrait, mais elle s'était refermée à l'instant.

Je pouvais comprendre qu'il veuille être seulement ami avec moi, pourtant j'étais sur que comme moi, il ressentait plus que ça. Je ne pouvais pas dire pourquoi mais j'en était quasiment persuadée. Mais j'acceptais son choix.

Je repris ensuite mes esprits et attrapa de la glace dans le congélateur que je posa sur ma cheville gonflé ce qui me fit grimacer de douleur. Je regarda l'heure, il était presque minuit. Je bailla et décida d'aller me coucher. Me blottir sous ma couette me fis du bien et je m'endormis presque aussitôt.

Dark loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant