Dark love

Good goodbye

Après tout ça j'avais perdue connaissance, et je me réveilla dans mon lit, une serviette humide sur le front. La pièce était plongée dans le noir mais je pouvais apercevoir une ombre à côté de moi et un bras était posé en travers sur mon ventre. Je bougea doucement pour me dégager et me leva pour aller vers le rideau. Il faisait désormais nuit dehors, je ne savais pas combien de temps j'avais dormis mais ça semblait être long.

-Paige ?

Ryan murmura doucement, sa voix enrouée par le sommeil. Je retourna dans le lit et vint m'asseoir à côté de lui.

-Hey, désolé je ne voulais pas te réveiller.

Il s'agita pour se redresser et alluma la lampe de chevet. Je pu observer son visage fatigué et ses cheveux décoiffés.

-Comment tu te sens ? Me demanda-t-il en posant sa main sur mon front. Tu as faim ?

Je secoua négativement la tête.

-Ça va. Comment je me suis retrouvé ici ?

-Jes' m'a appelé en panique dans l'après-midi me disant que tu avais fais un malaise. Quand je suis arrivé tu t'es brièvement réveillé et tu m'a demandé de te ramener chez toi. Jessy est rentré chez elle il y a peu. J'ai eu vraiment peur Paige. Me dit-il sincèrement, son visage trahissant ses émotions.

-Désolé... Murmurais-je en baissant les yeux.

Il attrapa mon menton entre ses doigts et releva mon visage vers le sien.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? C'était quoi ce fameux appel ? Me demanda-t-il soucieux.

Je frotta mon visage avec mes mains comme pour effacer tout ça mais c'était bien toujours là. Des larmes recommencèrent à couler de mes yeux sans que je ne puisse rien y faire et Ryan me tira vers lui pour me prendre dans ses bras. Il frotta mon dos doucement jusqu'à ce que je me calme.

-Tu sais que tu peux tout me dire. Me souffla-t-il en déposant un baiser sur le sommet de mon crâne.

Je renifla de façon pas très sexy et me redressa pour lui faire face. Je posa une main sur sa joue que je caressa tendrement.

-Le fait que je te comprenne si bien, c'est parce que j'ai vécu ce que tu a vécu. Lui dis-je alors que de l'incompréhension traversait son visage.

-Paige... Murmura-t-il en attrapant ma main pour la serrer dans la sienne.

Je lui raconta le gros de l'histoire jusqu'à ce fameux appel plus tôt.

-Je suis tellement désolé mon ange... Souffla-t-il en bloquant ses yeux avec les miens.

Comment deux personnes aussi brisées pouvaient se retrouver sur le chemin l'une de l'autre ? Ce n'étais pas le hasard, tout était écrit, j'en étais sûr. Ce petit surnom qu'il ajouta à la fin de sa phrase me gonfla le cœur d'une douce chaleur, me faisant sourire à travers mes larmes.

-Je sais que tu pense que tu peux me sauver, commença-t-il alors à dire, mais je veux que tu t'en sorte aussi. Toi et moi, on va y arriver. Parce qu'on est ensemble, et que peu importe ce qu'on aura à traverser, on ne se lâchera pas. Je ne te lâcherai pas, je te le promet, jamais je ne te ferais souffrir...

Mes pleurs s'intensifièrent, je ne pouvais pas imaginer un jour être sauvée, mais au fond j'espérais de tout mon cœur que l'on y arrive. Je vins me blottir contre lui et on s'allongea, puis le sommeil m'emporta de nouveau.

Le lendemain quand je me réveilla, j'étais seule dans mon lit. Je me leva donc et alla dans le salon où je trouva Ryan affairé à faire du café.

-Bonjour mon ange.

Je souris à l'entente de ce surnom. Après avoir prit notre petit déjeuner, je me lança et lui annonça la nouvelle.

-Je vais devoir partir en France pour quelques semaines. Lui dis-je soudainement, causant chez lui une toux intense alors qu'il s'étouffait avec son café.

-Quand ? Demanda-t-il alors qu'il se reprenait.

-Dans les prochains jours. Je ne sais pas encore combien de temps, je vais devoir m'occuper des formalités et de ses funérailles.

-Est-ce que tu veux que je vienne avec toi ? Me demanda-t-il mais je secoua la tête.

-Non, ne t'embête pas avec ça. Je ferais au plus vite pour être de retour rapidement. Ne t'en fais pas pour moi.

Une ombre de déception ou de colère passa dans ses yeux mais il ne dit rien. Le problème était que je n'étais pas sûr d'être en sécurité de retour là bas, et je ne préférais pas l'impliquer dans tout ça. Je lui souris alors.

-Je t'assure, ce ne sera que le temps d'organiser les obsèques et de m'occuper de la paperasse.

La maison ayant déjà été vendu, ce qui me permettait de payer mon loyer ici sans travailler à plein temps, il ne me restait qu'à m'occuper des affaires de mon père et de son enterrement.

-Tu m'appellera s'il y a quoi que ce soit ? Me demanda-t-il très sérieusement.

-Promis. Lui dis-je sachant pertinemment que c'était faux et que s'il m'arrivait quoi que ce soit je ne souhaitais pas qu'il soit en danger aussi.

Je pense qu'il s'en doutait, il avait écouté mon histoire et savait aussi bien que moi que c'était un risque de retourner là bas. Mais encore une fois il ne dit rien. Je voyais qu'il prenait sur lui pour respecter mon choix et je l'en remerciais pour ça.