Dark love

Unforgiven

Quelques jours après comme prévu, j'avais mon billet d'avion et me trouvait avec ma valise dans le hall de l'aéroport.

-Tu es sûr que tu ne veux pas que je vienne ? Me demanda Ryan alors que l'annonce du départ de mon vol résonnait.

Je rigola.

-Ça ira, je t'assure. Lui répondis-je. On se revoit très vite.

-J'espère bien. Souffla-t-il avant de déposer ses lèvres sur les miennes.

Son doux contact m'électrisa. Je savais qu'il allait me manquer et je trouvais cette sensation horrible. Quand il s'éloigna de moi je ressentis un vide immense m'envahir.

-Fais attention à toi. Me dit-il en caressant mon visage.

-Promis. Lui dis-je.

Quelques secondes silencieuses s'écoulèrent avant que je ne me retourne et m'en aille.

***

Je m'étais endormie durant tout le vol, et quand je sortis de l'aéroport un vrai malaise m'envahît. J'avais bien fait de quitter Paris, je ne m'y sentais plus du tout chez moi, au contraire, c'était là que j'avais tout perdu...

J'arrêta un taxi qui m'emmena à mon hôtel où j'en profita pour prendre un bain dans lequel je m'endormis à nouveau. Je fus réveillé par un cauchemar atroce, dans lequel un homme, ou plutôt une ombre, s'en prenait à moi et finissait par m'étrangler et me tuer... Je mis quelques minutes à m'en remettre, mon cœur battait la chamade et j'avais une boule au ventre. Rien que le fait d'être dans cette ville faisait ressortir mes pires angoisses.

Quand je sortis de mon bain je remarqua plusieurs appels en absences de Ryan, mais je regarda l'heure et je n'avais pas le temps de le rappeler, il fallait que je me prépare à d'abord voir le notaire, puis j'avais ensuite rendez-vous à la maison funéraire. Je m'habilla donc rapidement et appela un taxi.

-Installez-vous. Me dit l'homme vêtu d'un costume simple quand j'arriva dans son bureau.

Il fouilla dans ses dossiers avant d'en sortir un duquel il sortit une lettre qu'il me tendis.

-Voici le testament de votre père. Prenez le temps qu'il vous faut. Me sourit-il gentiment.

Je le remercia et ouvris la petite enveloppe pour en sortir un simple feuille.

« Ma très chère Paige,

Si tu lis ceci, c'est que mes actions m'ont finalement rattrapées. Je ne pourrai pas te dire à quel point je suis désolé d'avoir dû en arriver là. Je ne vais pas tout t'expliquer, mais sache que j'avais voulu sortir de tout ça en rencontrant ta mère, seulement ça m'a vite rattrapé, ça finit toujours pas te rattraper... »

En effet, c'est bien ça qui me faisait peur. Je repris ma lecture.

« Mes mots ne seront jamais assez forts pour te dire à quel point je regrette et à quel point j'aurai voulu que ça se passe autrement, mais aujourd'hui mes mots ne veulent plus rien dire. Aujourd'hui, ce que je te laisse se trouve dans un vieux bâtiment abandonné qui m'appartenait, caché dans un mur dans la pièce du fond. Ça devrait pouvoir te faire vivre une vie confortable jusqu'à la fin de celle-ci, le plus tard possible je l'espère. Je te laisse l'adresse à la fin de cette note que tu devras détruire à tout prix. Je suis désolé de faire tant de mystère, mais tu dois comprendre que personne ne doit jamais avoir accès à cela. Tu es la chaire de ma chaire et j'aurai voulu t'offrir mieux, du moins quelque chose de plus simple, comme n'importe quel parent. Et entant que parent, j'espère que tout ira bien pour toi, et que tu vivras une vie pleine de bonheur et de bénédiction.