Épilogue - Remerciements

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Quelques heures plus tard, les alliés firent leur entrée dans le tristement célèbre camp de concentration d'Auschwitz. Les gardes et soldats allemands qui étaient restés suite à la mort du Général-en-chef n'ont pas opposé de résistance, et les prisonniers ont été secourus. Plusieurs d'entre les militaires furent chargés de vérifier qu'il n'y avait plus personne dans les locaux, après avoir retiré tout le monde. L'un d'eux s'occupa du bâtiment de l'administration, s'aventurant dans les étages sans trouver personne. En redescendant, il repéra un couloir sombre, qu'il avait négligé. Il passa devant une infirmerie délabrée vide, et quelques autres pièces qui ne montrèrent pas de signe de vie. La dernière pièce du bâtiment se trouvait là, au fond du couloir, et il ne saurait dire pourquoi, mais un étrange sentiment le prit à son approche.

Aucun bruit ne se fit entendre lorsqu'il entra, à l'affût. C'était une cellule. Il y avait autour de lui quelques meubles, une paillasse, une gamelle. Et au milieu, il y avait deux adolescents baignant dans leur sang, leurs mains tendues l'une vers l'autre, encore séparées de quelques centimètres. Le sang brillait encore autour d'eux, rien ne bougeait, tout était mort, et pourtant ce soldat ne pouvait ignorer l'attraction qu'exerçaient ces deux-là sur lui. Il s'approcha, les détaillant un peu, voulant comprendre. Il vit les impacts de balles sur leurs corps, c'étaient donc des prisonniers. Mais cette jeune fille aurait dû être gazée, elle n'avait rien à faire dans un camp de travail masculin.

Un objet baignant dans la mare écarlate attira son regard, non loin du garçon, qui s'était visiblement traîné jusqu'à la fille peu avant de mourir. Il saisit le carnet, l'essuya brièvement sur son uniforme, et en parcourut quelques pages, s'étonnant du fait qu'il avait été traduit en plusieurs langues. Heureusement que le français en faisait partie. Lisant ces lignes, même sans dates, il comprit, il saisit l'histoire. Et elle lui serra le cœur. Il regarda à nouveau les adolescents. Le propriétaire de ce carnet devait être mort maintenant.

« Vous n'avez jamais rien eu, pauvres enfants... Prononça le français à l'égard des deux cadavres. Cela a dû être difficile de grandir ici. »

Il lut encore quelques pages, s'assurant de ce qu'il voyait.

« Reposez en paix, Luc et Elisa, prononça-t-il la voix enrouée d'émotion, liant leurs mains en n'ayant cure de l'hémoglobine qu'il s'étalait sur les doigts. Vous gagnerez le paradis ensemble, vous ne pouvez pas aller en enfer après l'avoir vécu ici. »

Puis il sortit sans plus regarder derrière lui, emportant le carnet en souvenir de ces trois personnes.

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Chères pommes de terre, merci d'avoir lu ce petit livre jusqu'au bout.

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Je vous dis à bientôt chères pommes de terre historiennes !

*referme son livre, le range dans sa bibliothèque bien chargée, retire ses lunettes et vous adresse un signe de la main, espérant que vous reviendrez*

Date de la NDA : 16/02/2021

Cette réécriture est enfin terminée, ayez bien du bonheur et, si vous avez apprécié ce petit bout de mon style de narration, n'hésitez pas à aller lire ce que j'estime comme ma plus grosse œuvre en ce moment, Angel's Voice. Le sujet est complètement différent, mais c'est une histoire qui peut faire réfléchir pour en trouver le sens, elle est bien plus longue que celle-ci.

Je vous embrasse.

Date de la nouvelle NDA — réécriture : 27/08/2022

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