Baby Bird [Keigo Takami X reader]

Chapitre 12

L'appartement était silencieux. Je m'ennuyai tellement que je finis par m'endormir sur le canapé en attendant le retour du poulet. 

_________________

Je devais avoir dormi plusieurs heures puisque quand je me réveillai le ciel était noir. Je me levai et constatai que Keigo n'était pas encore rentré. 

"Il travaille vraiment tard... Je me demande ce que ça fait d'être héros. J'aurais pu en devenir une si je n'étais pas née dans cette famille." 

Je soupirai en allumant la télé. Je zappai plusieurs chaines avant de tomber sur un documentaire sur les poules et les animaux de la ferme. 

"Merde, ça lui ressemble drôlement..." 

Soudainement, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer. Je levai la tête dans cette direction et vis Keigo enlevait  son manteau. Il avait l'air fatigué. Il me vit et souria.

- Désolé, j'ai pas eu le temps de rapporter à manger. Tout étaient fermés quand je suis sorti. 

Je soupirai et me levai. 

- T'as un tablier qui traine dans le coin ? 

- Non, je ne cuisine jamais avec un tablier... 

Je me dirigeai vers la cuisine et commençai à cuisiner. Il me rejoignit une fois changer en vêtements plus confortables. 

- Tu sais, tu n'es pas obligé. 

- La ferme, va te reposer. Je te réveillerai quand ce sera prêt. 

Il quitta la pièce et je l'entendis crier. 

- Tu as vraiment le cœur sur la main derrière ton air froid. 

- LA FERME ET DORS OU JE JURE DEVANT DIEU QUE JE TE FAIS BOUFFER UN OURS POLAIRE. 

Quelques minutes plus tard, je sortis de la cuisine accompagné de bentos en forme d'ours. 

"Allez T/p, sois fière de tes oursons. Ils sont mignons et vont lui remonter le moral..."

Je pris une profonde inspiration et me dirigeai vers le salon où Keigo se reposait. Il était allongé avec un regard paisible. Je déposai les assiettes sur la table et je m'accroupis juste à côté du poulet. Je poussai sa joue pour le réveiller mais ça n'avait pas l'air de fonctionner. Je soupirai avant de lui attraper ses cheveux et de les tirer. 

- Debout l'oiseau ! J'ai pas fait de la bouffe pour rien. 

Il se leva en se frottant la tête. 

- Ca va pas la tête ? Je tapais ma meilleure sieste là... T'abuses T/p...

Je lui fis une pichenette et m'essayai à côté de lui. 

- Mange et vas vite te coucher... Tu en as besoin. 

Il m'adressa un sourire fatigué. 

- Oui maman ! 

- Bouffon, j'aurais jamais enfanté un gosse aussi con que toi.

On mangea dans la bonne humeur évidemment, il se moqua de mes oursons et je lui fis bouffer une des assiettes. Après, il partit rapidement se laver et se coucher. Je restai seule dans le salon à nettoyer et à faire la vaisselle. Il devait être 1h30 du matin quand je me lavai et que je partis me coucher en oubliant totalement de lui parler de la fillette. 

Le lendemain ainsi que les jours qui se suivirent, c'était la même chose. Il était déjà parti et j'étais seule. Je passais les mêmes matinées avec la même routine : se lever, café, télé, manger, l'attendre. Il y avait même des soirs où il ne rentrait pas. Mais même avec le peu de temps qu'il pouvait m'accorder, il faisait tout pour que l'on s'entende bien et que l'on fasse connaissance.

Un matin, la sonnette retentit. Je me levai et grâce à la caméra je pus voir qui était là. Je vis un livreur accompagné de plusieurs cartons qui contenait surement ce que j'avais commandé quelques jours plutôt. Je lui ouvris la porte et il déposa les cartons dans l'entrée. Je payai et commençai à décorer et à ranger chaque chose achetée. 

En début d'après-midi, j'étais plutôt heureuse du résultat.

" De base je suis là jusqu'à ce qu'on m'oublie et pourtant j'ai l'impression que je décore pour passer le restant de mes jours ici. J'suis vraiment conne, j'ai dépensé pas mal pour lui et des vêtements. Il a intérêt à me rembourser ce con."

 Son appartement avait l'air vraiment moderne mais je trouvais qu'il manquait une petite plante sur une étagère. Je me préparais à partir quand le téléphone fixe sonna. 

" Il a encore cette antiquité ? "

Hésitante, je répondu à cet appel. 

- Allo ? 

" - Allo? "

- Keigo mais-

" - T/p. J'ai... Nous avons besoin de toi. "