Chapitre 15

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J'allais me lever quand il m'attrapa et m'enlaça. J'étais si surprise par son geste que mes jambes manquèrent de me faire tomber.


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Il avait les larmes aux yeux. J'étais si perdue que la seule réaction que j'eus fus de lui rendre son étreinte timidement. 

- Hé ça va pas l'oiseau ?  Pourquoi t'es comme ça ? 

- Je... Je pensais que tu voulais plus me voir ou un truc du genre... Je m'en voulais tellement...

Je soupirai et passai une main dans ses cheveux. 

- Tu sais, si tu continues à me serrer comme ça je risque de mourir. Je suis désolée pour hier, j'étais fatigué et un peu énerver contre toi... Mais bon, c'est fini maintenant hein ? 

Il se sépara de moi et j'eus du mal à ignorer les battements de mon cœur. Il afficha un petit sourire et prit un air sérieux. 

- Excuse moi pour ça. 

- C'est rien voyons... 

- Tu sais quand on aura récupéré la petite, j'aimerais te parler d'une chose importante...

- Et tu sais pas me le dire maintenant ? Tu vas me faire attendre jusque-là ? 

- Je voudrais que l'on soit au calme...

- T'es cruel comme poulet hein.

Il afficha un sourire victorieux. 

" Bonjour le lunatisme... " 

- Hé l'oiseau... Je vais sortir aujourd'hui. Je sais pas si tu travailles mais je voulais te prévenir. 

Après avoir discuté de tout et de rien, je me préparai pour sortir. De ma poche, je sortais un petit papier avec l'adresse de l'orphelinat. Sur le chemin, je m'arrêtai devant un petit commerce de jouets pour enfants. J'entrai et un vieil homme m'accueillit chaleureusement.

- Bien le bonjour mademoiselle, puis-je vous aider ? 

- Oh... Bonjour ? Je cherche un jouet qu'un microb- une petite fille, pas plus haute que ça, aimerait... 

- Je vois, je vais voir ce que j'ai pour vous. 

Il me fit un grand sourire et tapa des mains. Une petite peluche sortie d'une étagère et vint se placer au creux des mains du vieil homme. Il me la tendit et je la pris délicatement. Elle avait une odeur de madeleine. Accompagné par l'homme, je me dirigeai vers ce qui lui servait de caisse. Je payai et continuai mon chemin vers l'orphelinat. 

J'avais marché plus de 20 minutes avant d'arriver. C'était un très grand bâtiment semblable à une ferme. Je poussai la grille et les rires d'enfants éclatèrent à ma droite. Je me tournai et vis ma très chère Iris sur le sol avec des enfants occupé de lui lancer des petits cailloux. Un autre enfant s'approcha d'elle, la main pleine de terre, il plaça sa main au-dessus de sa tête et l'ouvrit. La terre vint se loger dans ses longs cheveux roux. Je sentis la frustration monter en moi quand l'enfant, qui avait lancé des cailloux, lui dit sur un ton moqueur : 

- Regarde toi, je suis sur que tes parents voulaient pas de toi parce que t'es inutile. Même tout à l'heure, t'as pas su débarrasser la table sans faire tomber la pile d'assiettes. 

La jeune fille fondit en larmes. Je m'approchai des enfants. 

- Hé. Vous venez de dire quoi là ? J'espère que j'ai mal entendu parce que je risque de pas être sympa avec vous. 

Les enfants me regardèrent et l'un éclata de rire. 

- Ecoute moi bien la vieille, cette fille ne sait rien faire à part pleurer. Puis mêlez vous de vos affaires. 

- La quoi ?

Iris leva les yeux vers moi et se précipita dans mes bras. Je l'attrapai au vol et la portai dans mes bras. Elle enfouilla sa tête dans le creux de mon épaule et sanglota. 

- Vous... Vous m'avez manqué. Ici, tout le monde est méchant... Je veux pas rester ici...

Je la serrai fortement et je caressai sa tête pour la rassurer. Je regardai les enfants qui lui avait fait du mal. 

- Donc, si je comprends bien... Les petits cons qui l'on fait pleurer c'est vous ? 

Je leur souris, évidemment, c'était un sourire sadique. Je me penchai vers eux et l'un deux s'écria : 

- C'est une vilaine ! Je l'a connais, elle a fait plein de meurtres ! Il parait même que les héros ont jamais réussi à l'attraper parce qu'elle est trop forte...

Ils eurent tellement peur qu'ils partirent en courant dans le bâtiment.

- De nos jours, les jeunes sont tous des froussards. Sérieusement, j'ai l'air d'être si méchante ? 

Iris se mis à rigoler tout doucement. Je la déposai et lui pris ses mains. 

- Je suis désolé microbe, je savais pas où tu étais avant. Mais pour me faire pardonner, j'ai acheter quelque chose...

Je lui tendis le sac plastique avec la peluche. Elle l'attrapa et l'ouvrit sans attendre plus longtemps. Elle sortit la peluche et lui fit un énorme câlin. Elle me regarda les yeux pleins d'étoiles. 

- Merci euh...

- T/p. Moi, c'est T/p.

- Merci beaucoup T/p ! Jamais je ne m'en séparerais ! Il sera mon meilleur ami pour toujours ! 

- J'espère bien, il sera là pour te protéger si tu as besoin. 

Elle s'approcha de moi et me tira sur la manche. 

- Comment tu as fait pour le mur la dernière fois ? Je veux faire pareil...

- Ah, il faut avoir un alter qui puisse le faire petite. 

Elle baissa la tête déçue. 

- Mon alter... Il fait peur. Il a fait peur à ma maman et a mon papa... Et... Il me fait peur à moi aussi T/p.

Baby Bird [Keigo Takami X reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant