Lucie Vincz [Percy Jackson]

18. Un moyen de transport peu fiable

Lucie tomba dans un tas de débris en débarquant, seule, sur la Nouvelle-Rome. Dans un grommellement, elle essaya de se dégager. Cette fois-ci, elle avait été prévenante : une épée pendait à sa ceinture. Elle ne voulait pas revivre la scène d'il y a deux jours. Elle n'a pas vomi, cette fois-ci. Mais elle avait le tournis et une irrépressible envie de dormir. D'ailleurs, elle n'était pas contre un petit somme... Elle eut le malheur de fermer les yeux une seconde, que déjà elle dormais. Elle se réveilla en s'étirant, frottant son dos douloureux. Mauvaise idée de dormir dans un tas de gravats. Déconseillé par la testeuse professionnelle, Lucie Vincz. Mais, maintenant qu'elle avait les idées claires, elle se rendit compte qu'elle avait juste oublié les autres. 

- Percy est à deux-cent mètres vers l'ouest, dit-elle. 

Elle n'avait jamais compris, pourquoi elle avait tout à coup une fonction GPS intégrée. Mais cela était bien utile. Elle courut entre les tas de gravats, soulevant un nuage de cendres sur son passage. Elle crut voir quelque chose bouger à droite mais continua droit vers Percy. Quand elle l'aperçu, elle se cacha aussitôt derrière une colonne de grès, aplatie au sol comme un militaire. Percy était bien là. Les autres aussi. Mais ils étaient entourés par des créatures bizarres toutes en terre et ayant six bras. 

Lucie les détailla discrètement. Frank - ou du moins devina-t-elle que c'était Frank - sous forme d'ours en envoyait valser quelques uns. Léo en cramait d'autre, en boitant. Hazel et Nico frappaient de pair, avec leurs lames dorée et noire. Annabeth les frappait de manière stratégique, accompagnée par Piper - semblant avoir une plaie sur la joue assez profonde - qui les faisait tantôt reculer par la voix, tantôt en les frappant de son poignard de bronze. Percy et Jason, en équipe, en décimait le plus - en même temps les monstres se jetaient presque sur eux - en les frappant de leurs lames ou, pour Jason, en se la jouant fils de Zeus. 

Lucie devait les aider. Mais elle remarqua soudain que, derrière un tas de gravats adjacent au sien, une silhouette venait de se rabattre au sol. Plus loin, elle vit une seconde faire exactement la même chose. Alors elle comprit. Ils étaient encerclés. 

Quelque chose craqua derrière elle et elle bougea juste à temps pour ne pas se faire assommer. Une silhouette toute vêtue de noir venait d'essayer de la frapper avec un bâton. Lucie attrapa son épée et lui trancha la tête sans hésitation. Son assaillant se transforma en poussière dorée. Elle courut droit sur Annabeth, évitant soigneusement de se prendre quelque chose dans les pieds. Elle en profita pour frapper quelques monstres. Annabeth soupira quand elle la vit. 

- Eh bien ! Pas trop tôt ! Tu as deux jours de retard ! la sermonna-t-elle. 

- Deux jours !  s'écria Lucie avant de se reprendre. Peu importe. On est encerclés ! Il y a des monstres habillés en noir tout autour de notre petit groupe. 

- Et toi tu fonces avec nous tête la première ! Tu n'as pas pensé à les abattre ? 

- Si, mais ils sont armés d'armes à distance. Je n'aurai eu aucune chance. C'est un miracle que l'un d'eux ne m'ai pas tué, précisa Lucie en abattant un monstre qui se transforma en boue dorée. 

Annabeth eut l'air surprise. 

- Ca fait deux jours qu'on galère à les tuer car ces vermines sont très résistantes au bronze céleste et toi tu les tues avec une facilité déconcertante ? Recommence ! 

Lucie s'exécuta, et un second monstre tomba en poussière. Annabeth prit un air d'intense réflexion. Quelques secondes plus tard, elle demanda à Lucie d'en tuer le plus possible. 

- Jason, Piper et moi on s'occupe de ceux qui nous ont encerclé, toi et les autres vous exterminez les derniers monstres de terre. 

A ce moment, il se passa un truc trop bizarre. Tous les Gegenis se tournèrent d'un coup vers Lucie, faisant déglutir la jeune fille et souffler les autres. Ils lui foncèrent tous dessus à une vitesse folle. Imaginez : une centaine de monstres marrons à 6 bras. Qu'auriez-vous fait ? Lucie n'a fait qu'une chose : courir.