Chapitre 20-Un rêve se concrétise-Kiarina

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Je me réveillais tôt ce matin, sûrement à cause de l'excitation de commencer mon apprentissage auprès de Thaomios, mon seigneur et depuis peu, mon meilleur ami. Il allait faire pour moi une chose qui à ma connaissance, n'a jamais été fait : il va entraîner une femme au combat. Je savais que la décision qu'il avait prise n'était pas facile à prendre, il n'avait pas encore de repère en tant que seigneur, il avait sans doute peur du regard des autres quant à mon entraînement et il n'avait jamais formé une personne au combat. Depuis que j'avais pris conscience de cela, je m'en voulais de l'avoir fait regretter son choix et qu'il se sente responsable de la tristesse que son refus m'a apporté. Mais dans un sens, c'était en partie grâce à ma réaction qu'il avait changé d'avis.

Malgré cela, ma motivation restait infaillible, mon rêve de devenir une grande guerrière allait commencer à se construire peu à peu aujourd'hui. Je me remémorais à ce moment là ce pourquoi j'avais voulu devenir une combattante, c'était l'exemple du père de Thaomios qui m'avait au départ cette envie mais maintenant, depuis sa mort, c'était son fils qui le faisait perdurer.

À cause de cette excitation et de cette motivation de commencer mon entraînement, je me réveillais très tôt, personne n'était réveillé hormis les soldats en poste cette nuit. Je décidais donc d'essayer de me rendormir mais je parvins point. Donc je m'étais ennuyé longtemps avant que Thaomios ne se réveille. Quand il sortit de sa chambre, je fis de même et était en tenue pour commencer mon apprentissage. Quand il me vit, il s'esclaffa de rire avant de dire d'un ton amusé :

- Je suis heureux de ta motivation Kiarina mais je voudrais manger avant de commencer si ça ne te dérange pas. As-tu mangé ?

- Non je n'ai pas mangé, je n'ai pas faim.

- Ces mieux de combattre le ventre plein. Et profite de pouvoir manger avant car vu que je vais m'inspirer de l'entraînement que j'ai reçu de mon père pour le tien, il y aura des jours même des semaines où tu devras t'exercer avec le ventre vide.

- D'accord, d'accord. Dis-je dépitée de devoir allonger le temps avant de commencer mon apprentissage.

- Suis moi alors, les cuisiniers ont dû préparer un très bon petit déjeuner.

- Je te suis.

Nous descendîmes les escaliers en spirale avant d'arriver dans la salle où nous avions manger la veille pour commencer à manger. La table était remplie d'une diversité de produits alors qu'avant, avec mes parents, nous ne mangions pas de petit déjeuner. En effet, nos seuls repas étaient le midi et le soir et étaient maigre. Il y avait plus de nourriture sur la table pour nous deux que pour toute ma famille lors d'une journée. Je mangeais donc peu, n'ayant pas très faim et ayant une pensée pour ceux qui ne pouvaient manger à leur fin comme moi avant tout notre périple. Mais au contraire de moi, Thaomios mangea encore et encore sans s'arrêter. Sa capacité à avaler autant de nourriture me consternait.

Quand nous eûmes tous les deux finis notre petit déjeuner, j'attendis mon ami qui devait se mettre en tenue adéquat et prendre son épée. Quand il revint, il remarqua que je n'avais aucune arme donc il me dit que nous allions d'abord aller à l'armurerie pour récupérer une épée. Là-bas, on pouvait trouver une quantité d'armes de divers sortes : des lances, des haches, des arcs, des flèches, des épées, des boucliers et bien d'autres dont je ne connaissais pas toutes le nom. J'y pris donc une épée basique sans aucune gravure ni motif ni pierre précieuse contrairement à celle de Thaomios qu'il avait reçu du roi en personne avant son sacrifice. Mais l'apparence de l'épée de me gêna guère et il me dit que plus tard, si nous survivions à la bataille à venir, que ses forgerons pourront lui forger une arme unique, magnifique et à mon image selon un croquis que je pourrais faire et leur donner.

Tome 1-La naissance d'un hérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant