Tome 1-La naissance d'un héros

Chapitre 15-L'attaque de Chegbury-Thaomios

Nous nous réveillâmes côte à côte pour un jour très important, Kiarina et moi. Ce jour était celui de notre vengeance ou plutôt, le premier pas. En effet, après avoir tué ses guerriers nous ayant maltraités, j'avais pour but de tuer Tyrsonos pour me venger de ce qu'il nous avait fait dans son château : il y avait causé la perte de ma main et de certains de mes compagnons dont la mère de Kiarina.

Ce matin, j'étais emplis d'une énergie nourrie par cette vengeance, je mangeais et m'habillais rapidement pour aider le chef du village a préparé l'attaque imminente. Arrivée au centre du village, je le vis entouré de tous les membres du village prêt à nous aider : les hommes, les femmes et même les enfants. Hector avait réussi à motiver tout le monde à se battre pour nous. Les hommes portaient des outils de toute sorte qui leur servirait d'arme. Ayant réfléchi longtemps à un plan cette nuit, je pris la parole pour le leur exposé :

- Tout d'abord, merci à tous et à toutes pour votre soutien. Sans vous, nous n'aurons aucune chance de sortir vivant de l'attaque à venir. Pendant que j'entraînerai les hommes au combat, les femmes et les enfants prépareront le village à subir l'assaut.
Donc soldats, commencez à vous entraîner sans moi pendant que j'explique aux autres ce qu'ils doivent faire.

- Compris ! Dit Hector. Venez avec moi les gars ! Tous le suivirent pour commencer à s'exercer à manier leurs armes.

- Quant à vous qui ne combattrez pas, vous allez vous séparer pour préparer votre village à l'attaque. Deux d'entre vous ferons les guet afin de prévenir l'attaque. Les autres, vous préparez une palissade ornée de pic en bois. Elle sera dissimulée pour les surprendre quand ils chargeront sur nous. Vous creuserez si vous avez le temps un fossé où sera planté des pics. Il faudra qu'il soit lui aussi dissimulé. Après je pense que ce sera tout mais si vous avez fini en avance, venez me voir.

- On se met au travail tout de suite. Dit Maria, la femme d'Hector.

- Et on fera quoi lors du combat ? Demanda une autre femme.

- Vous resterez dans vos maisons et vous lancerez des cailloux sur les chevaux et leur cavalier pour qu'ils y tombent et qu'ils n'aient plus cet avantage.

- Ça me va. Acquiesça-t-elle.

Elles s'arrangèrent entre elles pour répartir les tâches puis je me dirigeais vers les hommes en plein entraînement pour leur apprendre les bases du combat et leurs expliquer comment notre défense allait se dérouler. Quand je fus en face d'eux, je commençais mon cours. Je leurs faisais répéter les coups basiques après les avoir séparés en groupe de type d'arme : ceux avec des armes s'apparentant à une lance qui serait en première ligne et à côté, ceux qui seront plus là pour le combat au corps à corps.

Pendant ce temps là, Kiarina et le chasseur du village s'exerçaient au tir à l'arc pour quand le moment sera venu, qu'ils montent chacun sur un toit d'une maison du village pour tirer sur nos ennemis quand ils chargeront. Kiarina devait se construire un arc alors que le chasseur qui avait déjà le sien, fabriquait des flèches supplémentaires.

Au final, l'arc de Kiarina était très bien et les flèches du chasseur excellentes : en effet, il en faisait déjà auparavant pour sa chasse. Pour ils tirèrent sur un épouvantail. En les observant, j'appris que Kiarina était très doué et le chasseur se débrouillait aussi.

Quant à mon cours improvisé du combat, ils apprirent rapidement, motivés par l'envie de servir le village et défendre l'honneur de mon père. Nous pûmes donc passer à la mise en scène de l'attaque : les formations et les réflexes qu'ils devraient avoir lors de l'affrontement.

Les femmes avancèrent bien avant que les guetteuses ne voient au loin des cavaliers prêts au combat. La palissade était parfaite mais le fossé manquait un peu de profondeur mais conviendrait quand même. Elles les avaient recouverts au point qu'on ne les voit que en s'approchant et se concentrant. Elles avaient aussi réuni des tas de pierres au pied de leurs fenêtres pour faire ce que je leurs avais demandé.