Nous arrivâmes épuisées devant les logis du seigneur Tyrsonos où se trouvait sans doute Thaomios. Nous avions couru des écuries à ici comme si nous étions poursuivi. Heureusement pour nous, aucun garde nous avait vu de là-bas à ici. Maintenant, nous devions monter le long escalier jusqu'à la grande porte puis monter étage après étage en regardant dans toutes les serrures où derrière toutes les portes pour trouver la chambre qui lui avait été prêté tout en évitant les gardes postés ici et là.
C'est ce que nous fîmes et cette technique s'avèra être la bonne car nous trouvâmes sa chambre. Pendant que je regardais dans les serrures et ou vrais les portes, Hélène et Phoïbée restaient à l'affût du moindre danger. Malheureusement, un garde armée d'une épée arriva et nous vîmes. Étant concentré dans ma tâche, je ne le vis pas arriver et Hélène dut me taper l'épaule pour que je détournais le regard vers notre ennemi. Il s'exclama :
- Qui êtes vous ? Vous n'avez pas l'accréditation pour entrer ici.
- Excusez nous... Nous cherchions le seigneur pour une affaire. Mentis-je pour nous en sortir sans encombre.
- Quelle affaire ?
- Nous avons vu des personnes sortir des écuries. Dis-je la vérité en soit.
- Impossible ! Le capitaine de la garde a tout prévu. Protesta-t-il.
- Pas tout à ce que nous avons vu.
- Dites moi comment ils ont réussi à sortir.
- Par la cheminée, ils ont reçu une aide extérieure.
- Bon... Suivez moi jusqu'au seigneur.
- On vous suit.
Nous le rattrapâmes et à peine avait-il commencé à nous escorter que Hélène lui prit son épée dans son fourreau et que Phoïbée et moi se jetèrent sur lui pour le renverser. Quand il fut à terre, nous le bloquâmes et elle le transperça de sa propre épée. Nous nous relevâmes ensuite et recommençâmes notre recherche en laissant bêtement l'épée dans le corps du garde. Nous réutilisâmes la même technique tout en faisant plus attention et nous trouvâmes enfin sa chambre.
Nous y entrâmes et vîmes Thaomios parterre, inconscients. Autour de lui gisait cinq corp : quatre garde et une autre personne portant des habits plutôt luxueux mais se n'était pas le seigneur Tyrsonos à notre grand regret. En continuant à balayer la pièce du regard, je fus horrifié à la vue d'une main : elle n'était plus sur son porteur. Je m'empressais de regarder les poignées de Thaomios et vis malheureusement qu'elle lui appartenait. Hélène et Phoïbée comprirent peu de temps après et se ruèrent à leur tour vers lui.
- Il faut lui faire un garrot pour arrêter l'hémorragie. Je sais en faire un, ne vous inquiétez pas. J'étais infirmière il y a un temps. Se prononça Phoïbée.
- Vas-y ! Dépêches toi, il a déjà perdu beaucoup de sang. La pressai-je.
- Il me faut un morceau de tissu et un petit objet long et fin.
- Comme quoi ?
- Je sais pas... Une grosse aiguille en os par exemple. Dit elle après une courte hésitation.
- Je m'occupe du tissu. Kiarina, occupe toi de l'objet. M'ordonna Hélène.
Hélène se dirigea vers le corps de la personne morte qui semblait être un noble pour déchirer un morceau de tissu d'un de ses vêtements pendant que je fouillais dans aux alentours pour trouver un objet qui correspondait à la description de Phoïbée.
Hélène déchira rapidement le tissu et elle le donna à Phoïbée. Elle commença à l'enrouler autour du bras de Thaomios un peu au-dessus de l'endroit où avait été sectionné sa main. Quant à moi, je pris plus de temps à trouver ce que je cherchais. Je finis par tombait sur une broche accrochée à un vêtement dans l'armoire. Je demandai si cet objet convenait :
- Phoïbée, cette broche, elle te va ?
- C'est pas l'idéal mais tant pis. Donne la moi.
Je m'exécutai et quelques secondes plus tard, elle finit son garrot en faisant un nœud très serré et l'effusion de sang s'arrêta rapidement. Mais je m'inquiétais tout de même quant à la survie de Thaomios : une grosse flaque de son sang jonchait le sol. Mais nous ne pouvions pas penser à cela maintenant car nous devions partir au plus vite avant que des gardes nous découvrent. Nous devions en plus le porter dorénavant pour nous éloigner le plus vite possible de ce château.
Hélène et Phoïbée mirent chacune des épaules de Thaomios sur l'une des leur et je mis ses jambes sur les miennes. Elles tinrent chacune d'une main sa tête pour qu'elle ne pencha pas pendant la marche qui nous attendait. Seul ses bras restaient balant.
Nous sortîmes le plus discrètement possible des logis et en dehors, nous ne descendîmes pas l'escalier principal mais empruntèrent un plus petit à gauche en sortant qui menait aux murailles car on apercevait des gardes en nombre en bas. Il nous fallait maintenant une corde pour les descendre alors nous commençâmes à chercher à deux pendant qu'une dernière rester auprès de Thaomios pour le protéger. En cherchant, je me dis : "Que je suis sotte ! J'avais une corde tout à l'heure aux écuries. J'aurais dû la prendre".
Après un temps de recherche qui me sembla interminable à cause de l'angoisse de se faire attraper et tuer, Phoïbée m'appella : elle avait trouvé une corde mais il fallait descendre un escalier et traverser la rue pour l'atteindre. Je regardai à droite et à gauche pour assurer le trajet jusqu'à elle puis je me précipitais vers elle, je faillis presque tomber en descendant mais finalement tout se passa bien et je pus la prendre très rapidement puis remonter et revenir jusqu'à Hélène, Phoïbée et Thaomios à la même allure et sans encombre.
- Vous allez bien ? Vous avez trouvé la corde ? Nous questionna celle rester à côté du blessé
- Oui. Commençons à descendre. Répondis-je en montrant la corde
- Vas-y en premier Phoïbée. Dit Hélène
Elle s'attacha la corde autour de sa taille et entre ses cuisses pendant que nous nous mîmes en position pour l'assurer. Enfin prêt, elle entama la descente et elle arriva en bas sans la moindre difficulté. Elle se détacha ensuite pour que nous remontions la corde afin de faire passer ensuite Thaomios. Nous l'accrochâmes au niveau des sous de bras puis nous réitérâmes la descente. Arrivée en bas, Phoïbée dénua la corde qui l'enroulait pour que nous la remontâmes à nouveau.
- Passe avant moi Kiarina. Proposa-t-elle.
- D'accord, j'y vais. Acceptai-je.
Je m'attachais en m'inspirant de Phoïbée et je descendis le long de la muraille. Je descendais rapidement par rapport aux précédents. Hélène devait pêner à supporter mon poids. Mais soudain, elle lâcha brusquement et je chutait donc à toute vitesse vers le sol. Le choc à l'arrivée fut terrible : je roulais sur le sol en gémissant pendant que Phoïbée accourait pour me secourir. Mais avant de s'occuper, il cria lorsqu'elle vit le corps d'Hélène affalait entre deux créneaux. C'était finalement un soldat ennemi qui l'avait tué et avait donc causé ma chute par la même occasion. Phoïbée reprit ses esprits et me détacha en me demandant de l'aide pour sauver Hélène mais je lui fis réaliser qu'elle était malheureusement décédé et que nous devions donc nous échapper sans elle. Elle me demanda ensuite si je pouvais marcher tout seul et je lui fis signe que oui mais lui fis remarquer que je ne pourrais porter Thaomios tellement la douleur était atroce. Phoïbée commença donc à traîner Thaomios jusqu'à la lisière de la forêt pendant que je peinais à me relever.
Je vis qu'il était une lourde charge pour elle seule et qu'elle penait beaucoup à le porter. Et ça serait d'autant plus dure quand elle devrait le faire entre les arbres. Quant à moi, je trébuchai à plusieurs reprises à cause de mon mal de dos et de la fatigue due à la course incessante depuis que nous nous étions échapper de l'écurie. À cela venait s'ajouter l'enchaînement du trajet de la forteresse au château en passant par le sentier de la falaise qui fut éreintant. L'accumulation de temps de fatigue nous obligea à nous arrêter pour dormir proche de la sortie de la forêt. Après s'être allonger, il nous fallut à peine quelques minutes pour nous endormir sans laisser aucune de nous deux pour faire le guer.
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Tome 1-La naissance d'un héros
FantasíaUne espèce humanoïdes depuis longtemps disparu revient envahir le royaume des hommes. Thaomios, un jeune héros orphelin doit fuir sa patrie pour survivre. Mais il se retrouve confronté à un seigneur ayant fomenté un coup d'état contre son ancien roi...