Je me réveillais très lentement de mon inconscience, je clignai des yeux et relevai lentement ma tête. J'étais assis avec ma main lié dans le dos et mon bras droit attaché bizarrement. Je me redressais peu à peu mais restais toujours voûté quand je fus au maximum. J'étais très faible, plus faible que après m'être réveillé de mon dernier cauchemar. Je n'étais même pas sûr d'avoir assez de force pour parler. Mon corps avait beaucoup souffert ces temps-ci.
En relevant la tête, je vis Kiarina inconsciente attaché à un barreau d'une cage rudimentaire faite en bois. J'y étais aussi et je tirais pour me rapprocher d'elle mais j'étais comme elle solidement attaché à un barreau. J'essayais de l'appeler mais je ne pus qu'emettre un bruit incompréhensible. Mais de toute façon elle ne m'aurait pas entendu. Je regardais donc autour de moi : notre cage était entouré de quatre garde armé et était au centre du campement de ceux qui nous retenaient prisonnier. Celui-ci était composé de trois tentes plus ou moins grande, des chiens attachés, une palissade en bois pour y accrocher les chevaux par le biais de leurs brides, une charrette contenant sûrement de la nourriture, des habits, des armes et d'autres choses et d'un feu. Il y avait de nombreux guerriers qui circulaient dedans et ils devaient y avoir encore plus à l'intérieur des tentes. Ce qui mettrait en ruine toutes tentatives de fuite.
Je repensais soudain à Phoïbée, blessée gravement par un ours, elle devait déjà être morte sans soin ou était très mal en point. J'espérais qu'elle était encore en vie. Si elle l'était, elle devait se trouver dans une tente avec un médecin auprès d'elle qui ne devait pas pouvoir faire grand chose pour l'aider à cause du manque d'équipement et de la gravité des blessures. Mais si elle était décédée, ils avaient dû jeter son corps négligemment à l'extérieur de leur camp, sans sépulture ni rien ou l'avais donné au chien. Cela ne m'aurait pas étonné d'eux car vu ce qu'ils nous avaient fait subir à Kiarina et moi, ce serait fort possible.
Vers je présumai l'heure du déjeuner car les hommes s'étaient rassemblés autour du feu pour manger et rire de notre situation, Kiarina se réveilla. Elle était très lente, comme moi auparavant. Quand elle me vit, je réussi à lui demander si elle allait bien mais ne réussit qu'à émettre un son incompréhensible. Elle était dans le même état que moi. Alors elle fit non de la tête comprenant qu'elle ne pouvait pas parler. Les guerriers mangeant et parlant bruyamment nous entendîmes et deux d'entre eux se levèrent et se rapprochèrent de nous. Ils se courbèrent pour être un peu près à notre hauteur et un d'eux dit d'un ton moqueur et supérieur :
- Alors les fainéants, enfin réveillés.
Je lui crachai au visage. Je ressentis une grande satisfaction de me venger mais mon action allait avoir de graves conséquences pour moi. Les autres guerriers restés autour du feu se moquèrent de lui. Mais ceci énerva le guerrier victime de ma salive :
- Tu vas voir petit insolent.
Il ouvrit la porte de la cage furieux, me détacha et m'en sortit en me traînant par mes vêtements maintenant plein de terre. Je tentais de résister mais rien n'y faisait, il était bien plus fort que moi. Quand il fut devant ses camarades, il me balança par terre et tous les autres rirent à nouveau. Puis il dit d'un ton menaçant :
- Tu te calmeras après ça.
Il commença à me rouer de coup de pied dans le ventre. Je me tordis de douleur à chaque coup mais il continuait. En plus les autres l'encourageaient à poursuivre ma martyrisation et même à l'intensifier en lui criant : "T'as que ça dans le ventre". Je ne pouvais me défendre tellement j'étais faible même si après le premier coup, j'avais quelque chose en vain. J'essayais stupidement de ramper hors de porter mais il me suivait et me prenait par les cheveux pour ramener plus au centre. Je criais de douleur et les autres guerriers se tordaient à en mourir de rire. Kiarina me regardait avec pitié et indignation avec les paupières basses. Il s'arrêta quelques instants pour reprendre ses forces et frappait encore plus fort. Il allait recommencer mais leur chef sortit de la tente et cria indigné :
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Tome 1-La naissance d'un héros
FantasíaUne espèce humanoïdes depuis longtemps disparu revient envahir le royaume des hommes. Thaomios, un jeune héros orphelin doit fuir sa patrie pour survivre. Mais il se retrouve confronté à un seigneur ayant fomenté un coup d'état contre son ancien roi...