Tome 1-La naissance d'un héros

Chapitre 6- Les écuries en feu- Kiarina

Je me réveillais ce matin là impatiente. En effet, je voulais visiter ce château dans ses moindres recoins et parler avec Thaomios afin qu'il participe à la réalisation de mon rêve : devenir une grande guerrière reconnue et repectée. Je savais que cela serait difficile, une femme combattante, cela n'existait pas à ma connaissance.

Mais je gardais espoir, je pensais que Thaomios était une personne ouverte aux nouveautés et qui m'apprendrais à me battre. J'espérais être l'exception qui confirme la règle. En plus, j'avais déjà des bases et savais tirer à l'arc. En effet, mon père étant chasseur et même archer de notre défunt roi en temps de guerre m'avait appris deux trois trucs. Et surtout la maîtrise de l'arc que aujourd'hui je maniais de façon excellente.

Le matin, voulant faire tout ce que j'avais prévu, je me réveillais tôt. Ma mère se leva en même temps que moi et me donna des sous pour m'acheter quelque chose. Elle m'enviait, je restais de bonne humeur alors que nous avions perdu des membres de notre famille : mon père, mon frère, des cousins, des oncles et des neveux. Mais je ne montrais pas ma tristesse, alors qu'elle était bien présente, elle était juste enfouit au fin fond de moi. À certains moments, je m'isolais pour pleurer seul.

En visitant la place forte, je pensais beaucoup à ma famille mais malgré tout, je parcourais les rues à la recherche de nourriture à acheter. Je ne trouvais rien qui me convenais alors j'allais jusqu'au marché pour espérais trouver de quoi rassasier mon estomac.

Enfin, après avoir cherché dans presque tout le village, je trouvais une personne vendant des poires, mon fruit préféré. Je m'approchais donc du stand et échangea le fruit contre un peu d'argent.

Je le mangeais tout de suite tellement j'avais faim puis je passais par les logis du seigneur pour aller à la rencontre de Thaomios. Arrivée là-bas, j'avais fini ma poire et me dirigeais vers un garde pour savoir où il était :

- Bonjour ! Savez-vous où se trouve Thaomios ?

- Il vient de sortir, je ne sais pas où il est parti.

- Merci, bon vent. Le saluai-je.

Je me décidai de repartir vers les écuries : je savais pertinemment que je ne retrouverais pas Thaomios dans cette grande place forte. J'irais le voir plus tard dans la journée, me dis-je. En réfléchissant pendant le retour, cela se pouvait qu'il était entrain de rendre visite aux autres et je pourrais le retrouver et lui parler là-bas.

Heureusement, j'arrivais au moment même où il allait partir des écuries, c'est pourquoi, quand il était entrain de s'éloigner, je l'interpelais. Cette conversation déciderait peut-être de mon avenir : m'entraînera-t-il et deviendrai-je une combattante ? J' osais demander à Thaomios.

Malheureusement pour moi, le pire se réalisa : il refusa ma demande, il ne m'entraînera pas. Il était finalement comme tous les autres, il avait peur du jugement des autres. Et c'c'est pourquoi il avait refusé catégoriquement.

Je partis rapidement en pleurant, une colère et une tristesse m'emplit, m'accabla. Je me réfugiais à l'arrière des écuries seul. Thaomios m'avait déçu et rendu triste, je voulais me venger en lui montrant que cela est possible. Mais je savais parfaitement que s'il ne voulait pas m'entraîner, personne ne le voudrait. Je me résignais donc à une vie comme tous les autres femmes : s'occuper de son foyer, de sa famille et rien d'autre. L'injustice que j'éprouvais était pour moi un énorme dégoût : pas que envers Thaomios mais envers tous les hommes en général.

Comme avec la mort de ma famille, je m'isolais pour exprimer mes sentiments. J'étais aussi triste de perdre la majeure partie de ceux de mon sang que de ne pas devenir une combattante : dire à quel point se rêve était important pour moi.