8. Whatever it takes

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*flashback* 

Hopper se réveilla en sursaut, il ouvrit les yeux pour voir la porte de sa cellule grande ouverte, deux hommes l'observaient depuis l’entrée. Il s’était demandé quand serait son tour, personne n’était venu jusqu'alors. D'après ses calculs, surtout grâce à ses repas, il était enfermé dans cette cellule depuis trois jours. Et d’après l’absence de chaleur et les discussions des gardes, il était en Russie.

Un des deux hommes, le plus musclé, s’approcha de lui. Il le força à se lever et pointa son pistolet à l’arrière de sa tête. Hopper soupira.

- "Avance, lui dit-il avec un fort accent.

- Bonjour à toi aussi, grogna-t-il en réponse. 

Le russe le poussa pour le faire avancer et il se retrouva peu de temps après dans une petite pièce, beaucoup trop éclairée pour ses yeux fatigués. Le russe le força à s’asseoir sur une chaise et ses membres furent bientôt tous attachés avec des sangles, le maintenant ainsi immobile. 

Hopper releva la tête tant bien que mal pour croiser le regard d’un homme en blouse blanche, assis devant lui, ses yeux de psychopathe cachés derrière des lunettes.

- Où est-elle? Dit-il, son accent était mieux que son collègue.

Hopper fronça les sourcils.

- Qui?

- La fille.

- La fille…? Répéta-t-il, les yeux plissés pour tenter de se concentrer.

- Eleven, dit-il, les muscles de sa mâchoire se contractèrent à la mention de son nom.

Hopper sentit un frisson de panique parcourir son corps entier et il ferma les yeux.

- Je ne sais pas.

- Oh tu veux jouer à ça? Tu te crois... malin, sans doute? 

- Je ne joue à rien. Je ne sais pas où elle se trouve. Mais si je le savais, Hopper approcha son visage du sien pour ne se retrouver séparés que de quelques centimètres seulement, je ne vous le dirai jamais. 

Le russe avec la blouse lui fit un grand sourire avant d’hocher la tête vers les deux hommes, soldats, gardes, peu lui importait qui ils étaient, il voulait juste les frapper pour soulager son énervement.

- Ça suffira pour aujourd’hui, je te reverrai demain.

Le soldat à sa gauche, celui qui l’avait traîné ici, s’approcha avec un rasoir dans les mains. Hopper fronça les sourcils et écarta son visage le plus loin possible malgré son impossibilité de fuir à cause de ces fichues sangles.

- Wow, wow, doucement. Tu touches à un seul de mes cheveux, tu m’entends? Un seul petit cheveu et je jure que je vais te le faire regretter à la première occasion qui se présentera.

- Bien sûr", rétorqua le russe avant que Hopper ne sente une aiguille s’enfoncer dans son bras droit, et puis il ne vit rien d’autre que le néant. 

Mais lorsqu’il se réveilla dans sa cellule plus tard, sa moustache avait disparu. 

Et il était chauve. 

***

Ils sont revenus le lendemain, évidemment qu’ils sont revenus. Mais il était prêt, les poings levés, de chaque côté de son visage, en position devant sa porte. Et lorsque celle-ci s’ouvrit, Hopper enfonça toute sa main dans le visage du russe qui tomba par terre, surpris.

- "Ça c’est pour mes cheveux! Et ça... Hopper cracha sur lui avant que le deuxième soldat n’attrape ses bras pour le plaquer contre le mur, c’est parce qu'on ne plaisante pas avec Jim", dit-il avec un grand sourire, la musique de Jim Croce jouant dans ses oreilles.

In the dark VFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant