Hannah

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             Deux coups à la porte me mettent en alerte et une lueur d'angoisse passe dans les yeux d'Angie quand elle murmure :

— Tu attendais quelqu'un ?

— Non. Lève-toi ! Vite !

Je l'emmène dans un recoin de l'appartement :

— Reste-là et ne bouge pas !

Alors que je me retourne, elle tire ma manche et je fixe ses doigts. Dans une voix tremblante, elle semble m'implorer :

— Je sais qu'il ne faut pas que je te touche, j'ai bien compris et je ne le ferais pas mais ... J'ai peur Hannah, j'ai peur parce que je sais de quoi ils sont capables.

— Laisse-moi aller répondre, tu n'as rien à craindre avec moi d'accord ?

Quand j'ouvre la porte, il n'y a plus personne et je serre les dents. J'ai peur qu'il nous ait retrouvées et sache où venir la chercher. Et puis un rire d'ado, probablement alcoolisé, qui fait la même chose sur le palier d'en face et s'en va en riant. Je respire un peu plus calmement mais je sais que dorénavant, je ne pourrais plus baisser ma garde une seule seconde.

Je retourne auprès d'Angie, elle tremble de froid, secouée par ses sanglots :

— Je ne vais pas pouvoir Hannah, je ne veux pas vivre dans la peur permanente comme ça.

Ma poitrine se serre, j'enfile une veste en cuir à manche longue pour éviter tout contact, ouvre le col et rabat la capuche sur ma tête avant de lui faire signe de s'avancer vers moi. Avec précaution, elle se laisse presque aller contre moi quand je lui murmure :

— Il faut que tu me fasses confiance Angie. Même si je ne pourrais jamais tout te dire sur moi et répondre à tes questions, il faut que tu me fasses confiance.

Elle hoche la tête en guise d'acceptation, et moi je ferme les yeux essayant de ralentir ma respiration. Puis revient toujours cette même question, comment est-ce que je vais pouvoir la protéger si je ne peux même la toucher ? 

Commence par tomber!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant