Tu hurlais. Tu n'avais pas juste mal, tu souffrais à en vouloir mourir. Tu ne savais pas ce que Zola t'avais fais scientifiquement parlant mais chaque cellule de ton corps souffrait. Tu étais repliée dans un coin de ta cellule, agonisant presque. Tu n'avais plus de larmes à verser, presque plus de voix pour crier, juste de la douleur à l'état pur.
Cela faisait plusieurs mois que tu étais là maintenant, que HYDRA voulait te faire devenir une espionne à leur compte, mais tu ne les laissais pas faire, tu te battais, et cela menait à de sévères punitions corporelles. Tandis que ton dos saignait encore de ta dernière séance de torture, de grosses explosions se firent retentir dans la base.
Au fond de toi, tu espérais alors que c'était les Alliés, que tu allais enfin sortir de cet enfer, mais en même temps tu avais peur de retourner dehors. Zola t'avait fait quelque chose, te procurant des pouvoirs assez destructeurs que tu ne maîtrisais pas. Tu regardas ta paume de main, te concentrant, et une petite flamme s'alluma, illuminant un peu la cellule sombre. C'était hypnotisant et terrifiant en même temps.
Tu refermas directement ta main, éteignant le petit feu quand la porte de ta "chambre" s'ouvrit avec fracas. Tu vis un homme assez grand et blond qui s'approcha de toi. Vu sa tenue, tu te doutas rapidement que ce n'était pas un ennemi et tu te levas, un peu difficilement à cause du fait que tu étais faible. Sans un mot, le blond t'aida à sortir et ensemble vous parcourûtes la base, délivrant un autre homme qu'il semblait connaître.
C'est ainsi que tu fis la connaissance de Steve Rogers et Bucky Barnes.
Quelques mois plus tard, tu étais toujours avec eux. Tu avais appris à te battre avec Peggy Carter, ainsi qu'à utiliser des armes à feu pour te défendre. Mais tu avais peur de tes pouvoirs et ne les utilisais jamais. La seule fois que tu le fis, c'était par peur et colère lorsqu'un homme ivre avait voulu te toucher. Mais Steve était arrivé avant que tu ne crames l'homme et avait réussi à te calmer.
Il t'avait demandé d'où venaient ses pouvoirs et tu lui avais tout expliqué. Ta déportation, le fait que tu avais été arrachée à tes parents, les expériences de Zola et les tortures quotidiennes ... Même si tu n'étais pas rentré dans les détails, Steve avait ressenti toute la peine venant de toi et t'avais promis de t'aider.
Depuis ce moment, tu t'entraînais à les contrôler uniquement qu'avec la présence de Steve car tu sentais bien qu'il y avait un lien particulier qui c'était formé entre vous deux. Tu acceptais aussi Bucky qui te révéla un soir que son meilleur ami craquait sur toi. Tu rougis à la nouvelle et remerciais le brun de te l'avoir dit. Ce fut la dernière fois que tu lui parlas d'ailleurs car le lendemain les Commandants Hurlants partirent en mission et Bucky mourut en tombant du train.
Steve était dévasté et tu essayais de le calmer au mieux. Certe il ne pouvait devenir ivre en buvant, mais le voir aussi brisé te faisait mal au cœur. Tu le réconfortais, frottant ta main contre son dos. Vous ne vous disiez rien mais rien que ta présence lui faisait du bien.
C'est à ce moment pur et simple qu'il tourna la tête vers toi. Avec douceur il prit ton menton entre ses doigts pour que tu tournes aussi la tête et t'embrassa. C'était doux, mouillé par les larmes, mais tout de même rempli d'amour. Tu répondis directement et après votre baiser, tu chuchotas :
- On le vengera Steve ... C'est promis.
Il hocha la tête et la nuit se passa tranquillement, enlacés dans les bras de l'autre.
Ce ne fut que plusieurs mois plus tard, alors que le front alliés progressé à toute allure contre les nazis que l'équipe du Captain réussit à localiser la dernière base d'HYDRA, la base mère. Steve y alla en premier car d'après votre plan, il devait arriver en premier pour faire distraction, laissant ainsi le temps à tout le monde d'arriver.
Alors que les combats faisaient rages, tu arrivas à te faufiler dans la même salle que ton copain. Vous vous battiez ensemble, parfaitement synchronisé, contre ces nazis. Tu vis alors Crâne Rouge monter dans un avion au loin et tu dis à Steve de le poursuivre et que tu pouvais gérer les derniers soldats. Il te laissa, se lançant à la poursuite du chef de l'organisation. Tu le regardais courir quand le général Phillips arriva avec une voiture, Peggy à l'intérieur. Tu grimpas en vitesse et vous rattrapâtes Steve.
Tu lui cria de monter, puis le général accéléra pour atteindre les roues l'avion. Steve te regarda et t'embrassa, te murmurant qu'il t'aimait fort. Tu eus à peine le temps de lui répondre que toi aussi qu'il sauta sur les armatures des roues et que ton supérieur plaqua la pédale de frein au maximum pour que vous ne tombiez pas dans le précipice.
Une vingtaine de minutes passa. Tu attendais dans la tour de contrôle de la base ennemie un contact de Steve. La radio commença à fonctionner et tu reconnus la voix de ton petit-ami. Tu répondis immédiatement et il te raconta ce qu'il s'était passé. Mais aussi qu'il devait faire crasher l'avion pour sauver les Etats-Unis.
Tu ne savais comment réagir. Tu ne pouvais pas le perdre... pas lui. Tu retenais au mieux tes pleurs quand tu lui parlais, tentant de le rassurer. Tu savais qu'il devait être aussi terrifier que toi. Tu lui donnas rendez-vous dans le bar qu'il t'avait tant parlé à Brooklyn, le samedi même à huit heures. Il te répondit qu'il y sera mais commença une autre phrase quand la radio se coupa nette.
Tu te mis à pleurer violement, et Peggy du t'aider à te lever tellement que toute force t'avais quitté. Tu étais entre pleurer toutes les larmes de ton corps, ou tout bruler sur place. Quelques jours plus tard, tu arrivas aux Etats-Unis qui célébraient la fin de la guerre en Europe et le retour des soldats des fronts européens. Des commémorations pour Captain America se faisaient tout partout dans le pays, mais tu ne pouvais y assister.
Ces personnes ne le connaissaient pas ! Ils ne savaient que ce que le gouvernement leur avait dit. Ils ne connaissaient pas Steve comme toi, et ça, malheureusement, peu de personnes pouvaient le comprendre. Tu partis alors avec simplement un sac et de l'argent. Tu ne savais pas vraiment ou aller, mais grâce à Peggy tu avais réussi à avoir la nationalité américaine alors c'était un problème de moins.
Tu verrais bien où tes pas te mènent et comment sera ton avenir, mais pour le moment, tu avais besoin de temps pour faire tes deuils.
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