Chapitre 7

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Le Maiar avançait et touchait les troncs, l'air pensif. Tout cela le déroutait. Mairon ne savait que penser des elfes. il les haïssait aveuglément, suivant les consignes de Melklor... mais finalement il comprenait qu'il se trompait réellement. 
Alors qu'il marchait, il sentit qu'on le suivait. Il s'arrêta. 
-" Arrêtez de me suivre et dîtes moi ce que vous me voulez !" déclara-t-il de sa voix féminine. 
-"j'étais curieux de voir votre façon de pensée." déclara une voix grave, la faisant tressaillir. Elle se tourna et vit le roi Thranduil avancer, les mains croisés dans le dos. 
-" Pourquoi n'êtes-vous pas avec votre... hum ami ?" 
-" Parce que je voulais savoir pourquoi aviez-vous cet air triste sur le visage quand vous êtes partie." répliqua le souverain. Mairon leva les yeux au ciel et continua sa route, l'entendant le suivre. Ils marchèrent en silence avant qu'ils atteignent la partie où la forêt semblait déjà morte. 
il passa sa main sur un tronc et découvrit des traces noires. 
-" Les arbres ici sont morts... Ils tombe en cendres..." murmura-t-il, montrant au roi des résidus d'écorces. L'elfe en prit et les fixa, l'air sombre. 
-" Alors vous ne pouvez rien faire ? " demanda-t-il. Mairon le fixa sous ses traits féminins. 
-" Le feu peut régéner la nature... Mais ça sera long..."
-" Sauf que j'en souffrirai !" répondit aussitôt l'elfe Sinda fronçant les sourcils. Mairon marmonna entre ses dents. 
-" J'en ai rien a faire..." ce qui se termina par lui étant plaqué contre un tronc, face à un elfe aux yeux brillant d'une lueur dangereuse. 
-" Vous pouvez redire cela ?" demanda Thranduil, d'une voix doucereuse mais ô combien dangereuse.
-" J'ai rien dit..." répondit Maira, un peu surprise par son geste. Il haussa un sourcil et finit par la lâcher et s'éloigner. Son manteau bruissait sur le chemin, les feuilles noircies au sol, semblaient être pâle face a l'elfe qui se dressait. Oui Mairon pensa, que cet elfe dégageait, quelque chose de puissant. Il frissona et quand Thranduil se tourna vers lui, son visage, son expression si froide, le fit trembler et quelque chose de nouveau se brisa, des chaines... un voile. Et il tomba à genoux sur le sol. L'elfe le fixa avant de s'approcher inquiet.
-" Maira ?" appela-t-il doucement. 
-" Je suis entièrement dévouée a vous servir" murmura le Maiar, ne se rendant pas compte de ce qu'il disait. 
-" Maira ! " la voix de l'elfe le tira enfin de cet étrange sentiment et il releva la tête, pour croiser le regard glacier. Le feu et la glace... Il frissona. 
-" Je... Oui ?" dit-il. Thranduil le fixa.
-" Vous vous sentez bien ?" 
-" Je ... Je crois !". Il l'aida à se relevé, et elel fût surprie de la douceur de la peau de l'elfe. Elle ne montra pas sa surprise et s'épousseta avant de créer des petites flammes a chacun de ses doigts. 
-" Que dois-je faire ?" demanda-t-elle redevenant grave. elle attendait son approbation. 
-" Très bien allez-y mais promettez moi que le feu ne va incendier que les arbres morts et non ce qui vivent encore !". 
-" Je vous le promet !" dit-elle fermement et elle agrandit ses flammes et les lança sur chacun des troncs présents avant de chuchoter dans la langue noire de dévorer ce qui était mort et de s'éteindre. Le feu partit et dévora tout ce qui pouvait l'être. Elle resta à contempler les flammes, et lui resta à ses côtés, ce qui la surprit. 
-" Pourquoi restez-vous ?" demanda-t-elle. Il émit un sorte de sourire. 
-" Parce que vous êtes seule sinon." dit-il sur un ton de plaisanterie. Elle lui lança un regard noir. 
-" J'ai toujours été seule ! Donc la solitude ne me dérange pas." 
-" Vous ne l'êtes plus désormais, vous nous avez a nos côtés !". Sa phrase venait de mettre un coup de poignard dans le coeur du Maiar. 
-" vous voulez vraiment être ami avec moi... Ne devriez-vous pas vous méfier de moi ?" demanda-t-elle avec amertume. 
-" Et vous vous méfiez de nous ?". Elle serra les lèvres. 
-" jai des raisons pour ça !" dit-elle. Il sourit et finit par s'éloigner. 
-" Dans ce cas, nous vous laisserons le temps de voir que nous sommes pas vos ennemis !". Elle s'effondra sur le sol et resta assise en tailleur essayant de réfléchir. Mais le seul moyen était de leurs accorder cette confiance. 

Le Pardon du FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant