Chapitre 35

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Thranduil, fixait la fête qui se déroulait, pour le jour de la naissance de son fils. Il tenait sa coupe dans sa main droite, mais semblait pensif. Voilà plus d'un mois que Mairon était partit. Le roi elfe, l'avait regardé partir, le cœur serré dans un étau qu'il voulait ignorer. Il détourna le regard, alors que son fils portait une couronne de fleurs fraîches tressées par des elfines. Il portait une tunique blanche et un pantalon bleu ciel rappelant ses yeux clairs. Il souriait avec joie. Il riait avec les elfes qui le félicitait ou plaisantait. 
Mais lui... n'avait pas l'humeur pour rire, pour s'amuser. Celeborn arriva, l'air décontracté.
-" Thranduil ! Venez vous amuser !" dit-il souriant. Le roi lui lança un regard froid.
-" Je ne suis pas d'humeur. Tant que mon fils participe cela me convient." répliqua-t-il sèchement.
-" Que vous arrive-t-il enfin Thranduil ?" questionna le seigneur de la Lothlorien.
-" Rien Celeborn. Allez vous amuser." fit-il se détournant pour poser sa coupe.
-" Ne me dîtes pas que c'est parce que le départ de Sauron..."
-" Mairon d'abord !" cracha-t-il avec colère. Son ancien mentor, fronça les sourcils.
-" C'est donc le départ de... Mairon qui vous trouble à ce point ? Vous saviez qu'un jour il allait partir ! Je vous ai avertis Thranduil ! Il n'est pas quelqu'un de bien !"
-" Que savez-vous réellement de son visage !? Ne voyez-vous pas la peur qu'il a dans le fond de ses yeux !? Non ! Vous ne voyiez rien, parce que vous êtes assaillit par ses yeux de feu ! Parce que vous repensez au passé ! Le passé doit rester en arrière ! Si les Valar lui ont donné une chance c'est parce qu'ils ont vu ce qu'il était réellement ! Ne voyez-vous pas qu'il a changé ? Qu'il change ? Qu'il ouvre les yeux sur un monde qu'il n'a jamais connu !? Ne voyez-vous pas qu'il est effrayé et semble être un enfant ? Ne croyez-vous pas qu'il faut le protéger ? L'aider ?" demanda-t-il, le fixant d'un air presque désespérer. Il voulait voir qu'il avait touché Celeborn. Mais rien. Pas un regard troublé. Ou surprit. Le seigneur tourna le dos.
-" Vous souffrirez. Je vous le dis." il s'en alla, le laissant seul.
Il garda le silence avant de poser sa coupe et marcher vers ses appartements. Son fils était heureux tant mieux... Mais lui... Lui non ! Il souffrait, son coeur était serré... Il se sentait si seul... même dans le lit immense qu'il avait, il fixait la place, n'imaginant plus son épouse auprès de lui mais Mairon... Il tentait d'oublier cette image mentale, mais il n'y arrivait pas ! Il serra les poings et frappa le mur violemment. Il tournait en rond, et essayait de calmer la crise de rage. Il retira sa couronne et la lança de l'autre côté de la pièce s'en moquant si il la brise. Il envoya tout voler, les larmes coulèrent sans qu'il les contiennent. Mairon. Voilà le seul nom qui résonnait dans sa tête, avec violence, comme un marteau ! Mairon... comme si il le sentait son nom se graver dans sa chair. Il voulait juste s'en débarrasser ! Pourquoi pensait-il à lui !?  Il s'asseya sur le lit et mit son visage dans ses mains. Il sanglotait. Pouvait-il oublier, son regard où l'inquiétude était discrète et timide ? Pouvait-il ne plus entendre son rire ? Ce sourire insolent ? Ses yeux dorées brûlant ? Pouvait-il arrêter de voir, sa silhouette se tenir fixant la forêt au loin et s'éloigner, alors que Thranduil tentait d'apper sa main ? Pouvait-il cesser d'avoir des cauchemars qui le faisait réagir violemment ?
Il serra sa couverture et s'affala sur le dos, fixant le plafond.
-" Adar ?" appela la voix de son fils. Avant, il se sentait rassuré de l'entendre, et souriait, mais pas cette fois.
-" Que me veux-tu Ion ?" demanda-t-il en soupirant avec lassitude.
-" Et bien j'étais surprit de ne pas vous voir... allez-vous..."
-" Ne me pose pas la question si je vais bien !" le coupa son père froidement se redressant pour fixer son fils arriver dans sa chambre.
-" Je suis désolé... Je pensais que..."
-" Tu pense trop comme toujours Legolas ! Je vais comme je vais !" Thranduil se leva et partit se laver le visage, pour se rafraichir les idées. Mais son fils semblait peu enclin à partir.
-" Adar... je comprends... que ce qu'il a fait vous a... choqué..." murmura-t-il. Son père se tourna brusquement vers lui.
-" Vraiment ? Je ne pense pas que tu sois dans ma tête ! " répliqua-t-il agacé. Il enleva son lourd manteau et se retrouva en chemise blanche et pantalon de daim.
-" Adar... Je peux essayer de le retrouver et vous le ramener..." proposa Legolas.
-" Tu ne peux rien y faire ! Tôt ou tard je l'oublierai et lui aussi ! Je n'ai pas besoin de lui. Ne crois pas que je suis inquiet pour lui !"
-" Non je pensais que vous... enfin vous savez... il semblait très agité et très troublé..."
-" Cesse de croire à des choses qui ne sont pas possible Legolas ! Va-t-en laisse moi seul !" ordonna le roi, se tournant vers son héritier pour le regarder d'un air froid. Legolas s'inclina sans un mot le laissant ainsi seul, dans ses tourments et son angoisse. Son mal être venait lentement. Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi !

Le Pardon du FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant