Chapitre 23

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Voilà bien deux mois qui se sont écoulés depuis leurs premier baiser. Maira n'a jamais redemander un second. Et d'ailleurs lui non plus. Ils ont préféré tout ranger dans un coin, pour l'oublier. Ils se croisaient et se saluaient mais rien d'autres, pas une parole, échangée. Cela étonna les autres elfes. Cette distance finit par intrigué plus d'un. Legolas arriva ce jour là dans la chambre de Maira, manquant de se faire réduire en cendres. 
-" ah c'était vous... j'ai crû que c'était..."Elle se tût alors qu'elle coiffait sa chevelure de feu. 
-" Mon père n'est-ce pas ? Ne trouvez-vous pas qu'il est assez défiguré comme ça pour le brûlé de nouveau ?" demanda le Prince avec une ironie blessante. Elle se figea et tourna ses eux dorées vert lui. 
-" Qu'insinuez-vous Legolas ? " demanda-t-elle sèchement. 
-" Rien, juste qu'une certaine distance s'est mise... Je ne sais pas pourquoi." répliqua-t-il avec un flegme qui fit bouillir le sang du Maiar. 
-" Je n'ai pas à justifié mes actions ! Demandez à votre père ! Que croyez-vous qu'on soient devenus les meilleurs amis du monde !? Comme toujours vous oubliez qui je suis !! Tss ses elfes rhaa! Vous m'énervez je sors !" elle partit sans un regard, une envie furieuse de brûlé tout sur son passage la démangeait. Elle avait juste pas envie de se souvenir de ce moment idiot et stupide ! 
En sortant du palais, elle toucha ses lèvres d'un air pensif. Ce baiser là... il était doux... hésitant... Elle se gifla mentalement et s'enfonça dans la forêt sans un regard en arrière. 
De nombreuses heures passèrent, ses pas l'avait menées à cet endroit. A cette ruine. Elle était rebutée. Pourquoi ? Elle n'en savait rien ! Elle fila vers la seule grande salle qui est restée debout et s'asseya par terre pour contempler le ciel s'assombrir. Le soleil rougoyer. Elle aimait cette couleur, le rouge. Le rouge des flammes. Elle laissa ses yeux de feu apparaitrent et de ses mains, elle commença à créer des formes, des silhouettes. Des gens qui dansaient. Des loups... Des arbres...  Elle était sombre. Elle ne parviendrait jamais à trouver une moindre paix. Le feu n'est pas un élément pacifique ! Alors qu'elle continuait d'observer ses petits personnages danser, elle sentit la présence de  l'Istari. 
-" Et bien comme toujours... là quand il ne faut pas..." marmonna-t-elle, ne levant pas les yeux vers lui. Il s'asseya sur une rocher tranquillement et sortit sa pipe qu'il alluma pour commencer à fumer. 
-" Vous vous étiez soudainement rapproché de Thranduil... Mais d'un coup vous reculez Maira. Les Valar n'y comprennent plus rien..." commença-t-il avec sa voix rauque.
-" Que comprennent-ils au juste sur ce que je veux ? Que comprennent-ils sur le libre arbitre ?  Sur mes choix, sur mes décisions ? Ils ne comprendraient même pas que j'ai peut être l'envie de pleurer, de crier, d'être frustrée..." répliqua-t-elle froidement. Il resta silencieux quelques instants. 
-" Vous mettez les actions de Morgoth en parallèle avec vos actions d'aujourd'hui. Détachez-vous de lui. Il n'est plus, Maira." dit-il doucement. Elle leva les yeux et le regarda. Ses doigts se crispèrent et griffèrent le sol, provoquant un bruit aigue, déchirant. 
-" Vous ne savez pas... Ce qu'il a fait pour moi."
-" Je sais en tout cas qu'il vous a aveuglé de promesses jamais offertes et données !" s'exclama-t-il comme outré. Elle inspira regrettant de ne pas pouvoir le brûlé d'un coup. 
-" Mairon... Le temps que vous offre Manwë n'est pas qu'une simple option d'échappatoire ! Mais aussi de rédemption ! Au fond vous n'étiez pas mauvais au tout début..." murmura-t-il le faisant bondir sur ses pieds. Le Maiar s'avança jusqu'à lui, le feu s'échappait de tout son corps, il vibrait de rage. 
-" Osez encore dire une ineptie de la sorte et je vous réduis en cendres !"
-" Vous ne le ferez pas." la coupa-t-il sévèrement. 
-" j'ai toujours un peu de cruauté et un peu de comment dirais-je... de Sadisme ! je peux très bien vous brûlé petit à petit !"
-" Ne jouez pas à ce que vous n'êtes pas Mairon !" claqua sa voix devenue foudroyante. Le Maiar recula surprit et se détourna pour fixer les personnages de feu qui continuaient de danser. 
-" Ce que je ne suis pas..." murmura-t-il pensivement. 
-" En effet. Vous n'êtes pas un être mauvais. Vous êtes un être emplis de doute et de souffrance. Vous étiez quelqu'un de doux... de compréhensif. Je me trompe ?" demanda-t-il doucement. Mairon tourna légèrement la tête vers lui, le regard sombre, déchiré. 
-" N... non... Mais récupérer ce que j'étais est impossible..." dit-il dans une exclamation presque enfantine. 
-" Vous le pouvez si vous réapprenez a dompter votre feu. Si vous lui montrez que ce n'est pas en ayant la haine qu'il devra brûlé mais en ayant l'amour, le pardon. Il deviendra étincellant. Comme vous l'étiez auparavant !" répliqua l'Istari. Gandalf se leva et reprit son baton. 
-" La solitude peut être une solution mais rester trop seul ne vous aidera pas à avancer Mairon. Vous appréciez Thranduil non ?"  Le Maiar lui jeta un regard offensé. 
-" Et puis quoi encore !? Cet elfe vêtu comme une femme avec des bijoux aussi grotesque que ses couronnes !? Non mais vous rêvez !"
-" Je ne parle pas du point de vue extérieur mais intérieur !" déclara Gandalf amusé. Mairon finit par marmonner; 
-" Moui... bon il est... Il est assez intriguant... Je l'avoue... mais ... C'est tout..." 
-" Dans ce cas profitez de cela. Devenez amis. Thranduil a toujours aidé son prochain. Même si parfois il pense à son peuple et à son confort qu'aux autres, mais il n'est pas égoïste. Pas encore. Vous pouvez fondre la glace qui l'entoure." glissa-t-il avant de s'en aller rapidement.
-" Vieux fou..." marmonna le Maiar secouant la tête et levant les yeux au ciel.

Le Pardon du FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant