Chapitre 29

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Mairon préféra le sjours suivants s'isoler, entendant les vociférations de l'humaine contre lui, il se réfugia avec quelques éléments dans les ruines de Dol-Guldur. Il lui était impossible de rebâtir cette forteresse ! Il serra les dents de frustration mais s'occupa a tracer des délimitations, et enlever les quelques blocs de pierre. Ici, il pouvait reprendre son visage masculin, une particularité qu'il avait soudainement remarqué. Là où il avait vécu... il reprenait sa véritable apparence. 
Il s'occupa d'entretenir les diverses torches et ainsi créer un sorte de toit avec des toiles qu'il tendit, comme une tente. C'était ici... ici qu'il devait rester et non pas chez les elfes ! Pourtant la présence d'un des leurs le fit serrer la machoire de colère. 
-" Ne pourrais-je pas avoir la paix à la fin !?" s'écria-t-il dans un élan de colère, il se tourna pour incendier de ses yeux de feu l'intru, mais se figea en reconnaissant Thranduil. Ses cheveux étaient lâches, il ne portait pas de couronne. Sa couleur de cheveux le fit sourire. Il détourna le regard. 
-" Que me voulez-vous roi elfe ?" questionna-t-il froidement, revenant à ses occupations. 
-" Je ne sais pas quoi faire avec vous Mairon." répondit d'une voix plate, le roi. Il s'arrêta et finit par secouer la tête amusé. 
-" Alors si vous ne savez pas quoi faire avec moi. Vous avez mieux à faire non ? Des tonnes de papiers a remplir, donner des ordres a des serviteurs aussi oébissants que des chiens !" cracha-t-il. Il vit le mouvement en direction de son épée, mais il tendit sa main et la lui arracha juste avec sa magie. Il la regarda et la posa. 
-" Voyons ! Ne pouvez-vous donc pas supporter la vérité Thranduil Oropherion ?" demanda-t-il avec ironie, penchant la tête, laissant sa longue chevelure de feu pendre comme un tissu. 
-" Ce n'est pas la ..."
-" Les rois doivent se poser de bonnes questions et accepter la vérité. Même si elle cracher avec colère ou haine. Cela votre père ne vous l'a jamais apprit non ?" il mordit dans une brochette de viande et arracha un bout et le macha regardant d'un air indifférent sa potentielle victime. 
-" Et quel vérité allez-vous sortir de votre bouche ? Vous qui avez passer le temps à tromper autant de monde, juste avec de jolies mot, avec votre physique ?" répliqua Thranduil, laissant son insolence atteindre celui qui était face à lui. Le maiar bondit sur ses pieds et fondit sur lui, le plaquant contre un mur, une main sur sa gorge. Ses yeux de feu brûlaient. Il dévoilait toute sa puissance, il montrait qu'il pourrait le détruire d'un coup, le transformer en cendre. 
-" Gardez vos sales paroles en vous elfe ! Je ne suis pas d'humeur clémente aujourd'hui." siffla-t-il avec rage et une pointe de menace. Thranduil resta droit, pas une once de peur, d'effroi, ce qui le rendit enragé. D'un coup sec, il l'envoya rouler sur les dalles en pierre et se mit à rire. 
-" Quel idiot ! croyez-vous me blesser avec vos mots ?" 
-" Je le crois oui ! je crois que je vous ai blessé ! Sinon vous ne réagirait pas ainsi !" lacha l'elfe sinda se redressant avec difficulté. Le Maiar du feu, ricana de plus belle. 
-" Vous n'avez toujours pas conscience de qui je suis !" Il bondit et l'attrapa par le col de son manteau, l'étranglant à moitié. Il planta ses yeux de feu dans les siens. 
-" Mairon...est-ce parce que cette fille vous rappelle quelque chose de douloureux ?" souffla entre deux inspirations Thranduil. Le Maiar garda le silence et puis le lâcha avant de s'éloigner pour prendre une autre brochette. L'elfe toussa légèrement. 
-" Vous n'êtes pas capable de tenir votre place hein ? Toujours à vous mêler de tout !" cracha avec amertume Mairon.
-" Je dois savoir ! elle m'a raconté ce qu'il s'est produit ! Est-ce vrai ?" Le rouquin agita ses brochettes de viande et finit par retirer pour les poser sur une assiette. Thranduil attendit, patiemment. 
-" que ça soit vrai ou faux, cela ne doit pas vous surprendre non ? Après tout je suis quelqu'un de cruel ! Vous le savez mieux que personne puisque les vôtres ont des plaies béantes !" marmonna-t-il sombrement. Le blond se massa la gorge, se doutant qu'il aurait des explications à fournir. 
-" Je m'excuse d'avoir été aussi..."
-" Ne placez pas des excuses là où il n'en faut pas Thranduil. Je n'ai pas l'habitude de pardonné ou d'entendre le pardon pitoyable des autres ! A part si vous avez envie de vous faire écraser." dit-il froidement, agitant une main d'un air hautain. Les deux hommes gardèrent le silence pendant un moment avant que Mairon finisse par se tourner vers lui. 
-" Ben quoi ? Vous allez rester là à prendre racine ?" dit-il avec un ton insolent et moqueur. 
-" Non. Je... Je voulais juste vous voir." Mairon se tût de nouveau. 
-" Vous êtes assez stupide pour vous brûler vous..." murmura-t-il, il agrandit les flammes et les éclats de bois brulant, il les lui lança, le forçant à se protéger par sa manche. Thranduil recula, effrayé par ce feu que nul ne pouvait maitriser, et d'être à nouveau brûlé, sauf le Maiar qui riait sadiquement. Enragé de voir qu'il se moquait de lui, il se précipita et lui lança un bol plein d'eau qui trainait par là. Il s'en reçut et poussa un cri aigue avant de le foudroyer du regard. 
-" Je vais vous le faire regretter..." Il se leva lentement et approcha d'un pas menaçant, coinçant le blond dans l'angle d'un mur. Il plaqua brutalement ses mains de part et d'autre de lui. Ils s'observèrent comme deux prédateurs. Mairon étira un sourire. 
-" Avez-vous peur de votre punition Thranduil ?" chuchota-t-il d'une voix doucereuse, ronronnant comme un chat.  Le roi eut un frisson qui ébranla sa colonne vertébrale.
-" Je... non !". Le serviteur de Morgoth se pencha jusqu'à ce que leurs visages soient très proches. 
-" Mmh... je me demande que dois-je vous faire..." dit-il pensivement. 
-" Rien ! Laissez moi partir Mairon." déclara fermement Thranduil. il parvint a filer mais alors qu'il s'éloignait à grands pas de lui, il sentit un bras s'enrouler autour de sa taille, le raidissant. Il écarquilla les yeux surprit et choqué de ce geste. Son dos frappa le torse puissant et dur de Mairon qui lui glissa à l'oreille. 
-" Vous me fuyez... Suis-je laid à vos yeux ?" Il ne pouvait pas répondre. La main aux longs doigts et aux ongles noirs se posa sur la sienne. Thranduil se sentit troublé par ce moment, mais il sentit que Mairon disparaissait. Il se tourna et vit le seigneur du feu s'éloigner dans les ténèbres. Il voulut le suivre, mais le vent puissant l'obligea à reculer. Il comprit finalement... 

Il avait assez joué avec lui.

Le Pardon du FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant