Chapitre 10

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Les jours qui suivaient étaient tous des jours d'une banalité que Maira détestait. Elle s'entrainait souvent seule dans un coin. Refusant l'aide de Legolas, ni des autres elfes. 
Puis un jour, une alerte fût donnée. Des araignées étaient entrain d'envahir les habitations alentours. Thrnduil sortit vêtu de son armure argentée et de sa tiare à la pierre blanche scintillante. il s'arrêta et donna des ordres avant de regarder Maira longuement. Ils discutèrent en silence. Il voulut s'approcher d'elle, se diriger mais les elfes lui donnèrent d'autres nouvelles. Il partit avec les lèvres serrées. 
Elle entendit les pas des gardes et des soldats. Elle vit Legolas partir en tenue d'archer avec une armure aussi. Plus légère mais tout de même redoutable. Il s'éloigna lui jetant un regard. Elle resta seul, dans le silence. Un silence qui fût vite brisé par des claquements. Consciente de la demande silencieuse de Thranduil, elle préféra désobéir et fonça voir. Elle vit des immenses pattes et grogna, grillant l'araignée. Elles étaient parvenues a entrée ! Maira chercha du regard les elfes les plus importants mais ils ne se trouvaient plus. Les araignées aussi cherchaient de quoi se mettre sous la dent mais elle remarqua que le palais était vide. Vide ? Personne... Seule...  Son coeur se mit à battre plus rapidement. Elle paniqua. "Non non non pas ça ! pas ça !" murmura-t-elle. Mais il n'y avait plus personne. Elle brûla toutes les araignées et hurla le nom des elfes complètement inquiète et paniquée. Mais personne ne lui répondit. Elle finit par s'effondrer au pied des marches du trône. Elle fixait ses mains, tremblante. Elle était seule. Seule !  D'autres araignées approchaient. Sa peur la paralysait au sol. Elle vit soudain des gouttes tomber sur le sol entre ses mains. Puis elle fût parcourut de sanglots violents. Ils lui avaient jurés de ne pas l'abandonnée !! La rage soudain s'accumula dans son désespoir et sa peur. Puis elle vit les ombres se mouvoir vers elle? les claquements des pinces de ses monstres l'énervèrent et elle hurla avant de créer des boules de feu et les lancer. D'autres arrivaient. Elle n'arriverait pas à en voir le boût !  Elle fonça et saisit son fouet qu'elle fit claquer. Elle trancha la tête et les corps des autres araignées. Le feu redevint son allié.  Il brûla tout ce qui passait sous ses mains. Elle hurlait. Criait. Ses yeux n'étaient plus que torrent de larmes et de sang.  Elle finit par détruire toutes celles qui étaient entrées. Elle fonça dehors mais ne vit que les corps des monstres s'agiter et vouloir entrer. Où étaient-ils réellement ? Où ??  Elle sauta sur le parapet du pont en pierre et tua encore et encore se couvrant de sang noir. Elle arrêta son combat que lorsqu'il n'y en avait plus en vie. Elle haletait et fixait le massacre. Puis elle avança titubant, vers la forêt. Les images revenaient sans cesse, les sourires, les regards. Leurs regards. Pourquoi se sentait-elle démunie sans eux ??  Elle voulut hurler qu'elle se haïssait de ne pas avoir agit. Mais alors qu'elle avançait, dans la brume qui assombrissait sa vue. Des mains et des voix. 
-" Il faut la transporter chez Radagast !" déclara une voix. Elle tenta de se débattre. 
-" Lachez moi... Lachez moi... Ils... Ils sont mort... je n'ai pas pû ...". 
-" Maira ! Maira regardez moi !" déclara une voix grave qui l'obligea à lever les yeux. Elle croisa des yeux bleus glaciers. Elle tressaillit. 
-" Non.. c'est impossible vous êts mort... Voous n'étiez plus..." 
-" Nous sommes en vie ! Nous avons été repoussés par les araignées dans la forêt. Quand on a tenté de s'approcher, elles nous repoussaient. Maira... Regardez moi et dîtes moi ... Ai-je l'air d'être un mort ?" demanda-t-il prenant son visage en coupe. Ses cheveux blonds brillaient d'une lueur si noble. Elle serra convulsivement ses poings. 
-" Non... j'ai... j'ai eu peur..." sanglota-t-elle. Elle oublia qu'elle montrait sa faiblesse. Elle oublia qu'ils étaient auparavant rien que des ennemis à abattre.  Elle pleurait vidant son coeur de cette panique. 
-" ce n'est rien ! Vous avez réussie a les tuées ! C'est le plus important !" murmura Thranduil. Elle hôcha de la tête et finit par se calmer avant de relever. Le sang coulait de son front.  Elle avait quelques blessures mais peu graves. Les autres elfes étaient là et revenaient avec un Istari qui fit grimacer le Maiar. Radagast le Brun.  Il s'assura que tout le monde allait bien et il vérifia sans rien dire les blessures de Maira qui devait retenir ses grimaces de dégoûts. Il sentait le champignon... la poussière !  
Quand il termina donnant quelques potions et autres incantations, il partit avec Gandalf avec qui il s'entretint longuement. Elle fixa le palais, la silhouette qui se découpait discrètement entre les troncs des arbres. 
-" Au moins... Vous nous avez aidé à nous en débarrasser merci Maira !" déclara une voix près d'elle, la faisant tressaillir. Elle tourna la tête vers Legolas.
-" Vous n'avez pas à me remercier..." marmonna-t-elle, se renfrognant. Il sourit. 
-" Modeste ? Je ne savais pas !" dit-il la taquinant. Elle lui mit un coup de coude dans les côtes le faisant plier en deux.  
Puis après un moment de repos et de patrouille pour vérifier qu'il n'y avait rien. Ils retournèrent à l'intérieur. 
Elle voulut filer vers sa chambre mais une poigne la retint. Elle se tourna lentement et vit que c'était Thranduil. 
-" Vous sembliez affolée. Allez-vous bien ?" demanda-t-il de sa voix grave et suave. Elle eut un frisson puissant. 
-" Je ... Oui ! Merci je vais très bien !" répliqua-t-elle presque agressivement. Elle n'aimait pas les réactions qu'il provoquait. 
-" Je vois... J'en suis soulagé." Il la relâcha et se redressa de toute sa stature. Elle le regarda méfiante et un peu surprise. Puis elle le vit, tourner les talons, alors qu'elle pressait sa main contre sa poitrine. Elle le vit partir avec son allure royale. Elle finit par secouer la tête reprenant les esprits et partit vers sa chambre, où elle s'effondra contre le mur.  
Comment pouvait-elle maintenant essayer de comprendre alors qu'auparavant... elle s'en moquait d'eux mais ne voulait que les voirs souffrir ! 
Elle enfouit sa tête dans ses bras. 
Le pardon... L'aura-t-elle ? Etait-ce cela le pardon ? Cette souffrance qui comprimait votre coeur et qui vous étouffais ?  Cette envie de pleurer encore et encore, suppliant que cette souffrance disparaisse ?

Le Pardon du FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant