Chapitre 22

103 8 1
                                    

Thranduil rageait. Lui qui pensait qu'elle allait tomber après son toucher, elle n'avait fait que jouer avec ça ! Il marcha d'un pas nerveux jusqu'à ses appartements maugréant le coeur de pierre qu'elle avait ! Il s'installa dans son fauteuil de mauvaise humeur. Tout allait bien en plus, tout fonctionnait à merveille mais elle venait de couper ce moment. La surprise lui avait plût qu'il avait lût sur ses traits. Mais rapidement, un sorte de calme platonien apparut. Puis elel s'était défait de ses doigt. Pourtant sa peau était si douce, si chaude. Il se jura le lendemain de gagner et de goûter à ses lèvres. Il voulait parcourir sa peau de ses lèvres. Pourquoi se sentait-il aussi fou et attaché à elle ? Comme si elle l'enchaînait à elle ? 
Il frappa du poing sur la table et se leva avant de se plonger dans un bain chaud. Il s'accouda contre le rebord, fermant les yeux savourant l'eau chaude sur sa peau. Mais l'image des yeux de Maira revenait ! Il fit un immense sursaut provoquant des remous. Il s'arrosa avec de l'eau. Bon sang ! Il n'avait pas le droit ! 
Il se coucha plus tôt que d'habitude mais ses rêves étaient hantés par elle, et son rire clair. Un rire moqueur. Une lueur de défi. Elle s'échappait d'entre ses mains tendus pour disparaitre. 
Le lendemain, il arriva avec ses épées jumelles.  Il la vit déjà, entrain de tester le sol. Bien. Elle observait et prenait en compte les difficultés. 
-" Vous n'êtes pas en retard. J'apprécie cela." dit-il froidement. Il se posta face à elle. 
-" Prenez une épée !" ordonna-t-il, alors qu'elle se relevait. Elle la prit et la soupesa avant de la faire tournoyer d'un mouvement rotatif du poignet. Il haussa un sourcil légèrement étonné. Puis il tira ses deux épées jugeant qu'elle pourrait bien se défendre. Il ne lui laissa pas le temps d'attaquer, qu'il lança une salve d'attaques puissantes. Elle se battit avec beaucoup de grâce et parvenait à suivre ses coups. Il augmenta la vitesse. Mais elle parvenait, comme si c'était inné en elle. Il savait que son côté Maiar n'a pas été effacé. Il sourit. Enfin il se battait contre lui ! Il pourrait enfin se dire qu'il était puissant si il parvenait à lui arracher son épée. Mais un coup puissant dans son torse le fit perdre le fil de ses pensées triomphantes. Il tomba et parvint à se rétablir par une roulade, souple. Même ses cheveux n'avaient pas bougés, ni n'avait été décoiffés ! Il ricana. 
-" Pas mal !" 
-" Merci. Je fais du mieux que je peux !" répondit-elle, le laissant un instant figé avant qu'il voit un sourire ironique apparaitre sur ses lèvres insolentes. Il ragea et attaqua une nouvelel fois. Mais elle décida de laisser tomber ce côté un peu faible et ses coups le dépassèrent rapidement. Une fois à droite, une fois à gauche. Il sentit sa première lame voler et tomber. Il serra les dents mais continua. Leurs duels semblait durer des heures. Pas une sueur ne coulaient des deux adversaires. Pas une trace d'épuisement. Ils se battaient fortement, dévoilant leurs puissances, chacuns à leurs tours. 
Puis enfin, son épée lui fût arraché. Thranduil poussa un sorte d'halètement et le coup de pied qu'il reçut de nouveau l'envoya au sol. Et lorsqu'il voulut se relever. Un poids tomba sur lui. Il releva les yeux et vit ses yeux dorés. Elle semblait joueuse. 
-" Que vous avais-je dit ?" demanda-t-elle d'une voix douce presque enfantine. Il grogna. 
-" Sa va ! J'ai perdu mais je ne perdrais pas une deuxième fois !" jura-t-il. 
-" Ne tentez pas vous perdrez autant de fois qu'il faudra jusqu'à ce que votre stupide égo finisse par être applatit" dit-elle dan un rire doux. Mais ses paroles étaient cruelles, tranchantes. Il osa soulever sa main et frôler sa joue. Elle ferma un instant les yeux. Il glissa ses doigts sur l'arrière de la nuque et la massa avant de se soulever et brusquement ses lèvres se plaquèrent contre les siennes. Elle sursauta violemment. Il adora ses lèvres douces et légèrement charnues.  Puis enfin elle le repoussa assez sèchement. 
-" Qu'est-ce qui vous prend !?" cria-t-elle avec colère. Ses yeux flamboyaient de ce feu que tout le monde connaissait. 
-" Et bien je vous ai promit un baiser. Et le voilà. Ainsi..."
-" Est-ce que vous ne seriez pas suicidaire par hasard Thranduil Oropherion ?" demanda-t-elle le coupant. Il se stoppa et poussa un soupir. 
-" Je ne sais... Depuis que mon épouse est morte dans mes bras... je pense oui..."
-" Vous n'êtes qu'un idiot !" claqua sa voix froide. Il sourit légèrement. 
-" Oseriez-vous m'insulter ?" 
-" J'ose car j'en ai le droit roi elfe !" cracha-t-elle avec une rage qui émanait de ses yeux. Il inspira son parfum. 
-" C'est vrai... Vous pourriez me tuer..." glissa-t-il sur un ton doux. Elle écarquilla les yeux et se rejetta en arrière alors qu'elle s'était penché pour saisir son visage entre ses mains.
-" NOn ! Etes-vous fou !? Non !" 
-" Alors  embrassez moi !" dit-il sûr de lui. Elle l'observa. 
-" Vous mourrez d'envie ! Je le sais vous réagissez ! Pourquoi m'avoir rejetté hier soir ?" demanda-t-il brusquement, lui même énervé, se rappelant son geste. Elle ferma un instant son visage, seul ses yeux étaient perdus, pensif. Elle semblait chercher, comprendre, réfléchir. Tant d'émotions passaient par son regard si particulier. Il aima la contempler. Elle finit par baisser les yeux vers lui. 
-" Parce que cela me fais souffrr roi Thranduil." dit-elle doucement. Il voulut crier qu'elle mentait, mais elle le coupa. 
-" Chaque fois... ce ne sont pas vos mains que je vois mais ceux de..." elle se tût, le regard était devenu si sombre qu'il crût que son âme était partit. Elle semblait si perdue... Si... frêle d'un coup. Il se redressa d'un coup la faisant sursauter et il la serra fermement dans ses bras. 
-" Je suis désolé..." chuchota-t-il. Elle était raide mais se détendit au fur et à mesure. Puis il sentit ses mains s'enrouler autour de lui. 
-" Je vous aiderai. Ne vous l'ai je pas déjà dit ?" demanda-t-il se redressant. Ils se regardèrent longuement. Leurs regards s'accrochèrent et ne se quittèrent plus. Puis leurs lèvres se frôlèrent. Et enfin se lièrent. Dans un baiser doux, où toute la délicatesse en sortait. 

Le Pardon du FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant