Chapitre 39

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Combien de temps Mairon, marcha ? Il n'en avait pas vraiment le souvenir. Tout ce qu'il sût c'était de suivre un chemin, comme un fil qui le conduisait là où tout avait commencé. Il entendait dans sa poitrine son cœur battre, qui chantait. Abandonner Thranduil n'avait été que l'idée de départ ! Il avait voulu le prévenir mais n'arriva nullement à convaincre l'elfe de le laisser partir !  Il poussa un soupir, lourd. Son regard se posa sur ses ruines qu'il cherchait, depuis un moment. Elles étaient là. Noircies, les maisons détruites. Il entra dans ce village, et n'y trouva que désolation et solitude.  Il finit par laisser son feu agir. L'explosion, et le crépitement, lui permit de se sentir moins seul !  Puis doucement, le feu, lui fit découvrir le village habitée, les rires, la joie... les enfants qui couraient partout. Il continua d'avancer, parmi ses fantômes du passé.  Il n'arrivait pas à savoir où aller. Puis doucement, il s'éloigna un peu de ce village, avant de découvrir une auberge. Une belle bâtisse, avec une écurie, un puits, et une grange, fermée. Il comprit que c'était là. Alors qu'il voulut ouvrir la porte, elle s'ouvrit sur un garçon aux cheveux sombres. Il était frêle.
-" Mairon ! Reviens ici !"
-" Je vais juste chercher de l'eau maman !" s'écria-t-il, tenant le seau d'eau.
-" D'accord mais après tu aide ton père !" Il partit rapidement. Mairon  observa le garçon, aux cheveux noirs. Avait-il était ainsi ?  Il serra les doigts et doucement, il s'approcha. Et brutalement, il vit que le garçon semblait alerté d'un bruit. En effet, un cavalier approchait. Le garçon remplit son seau et repartit avant d'être interpellé par le cavalier.
-" hé petit !"
-" Oui Seigneur ?" demanda le garçon.
-" C'est ici l'auberge ?"
-" Oui venez !" déclara le garçon. Mairon, vit que le cavalier était un elfe. Il descendit et le garçon emmena le cheval à l'écurie. Le maiar resta interdit. C'était tout ? Il n'y avait rien d'étrange ... Jusqu'à ce qu'il remarque que le cavalier était en fait un elfe ! Il eut soudain, un puissant frisson, l'ébranler. Cet elfe... il le sentait... il était en danger. Le garçon, revint, et lui poussa la porte. Mairon, entra à la suite et découvrit rapidement, une grande salle, tel une auberge. Quelques tables, mais personne à l'intérieur.
-" Papa, maman ! Il y a un voyageur !" s'écria le garçon. La femme, sortit et regarda le voyageur avant de s'incliner et lui demander si il souhaitait passer la nuit. Le cavalier paya une chambre. Pourtant... il remarque le garçon, semblait... terrifié. Hésitant ! L'elfe s'installa à une table, et la femme s'approcha avec un pichet de vin, et de la nourriture.
-" N'hésitez pas si vous avez besoin d'autre chose ! je vais préparer la chambre." dit-elle. Elle s'éloigna, rapidement, laissant le petit garçon seul avec l'étranger. Mairon attendit, se demandant ce qu'il allait faire, et brutalement, alors que l'elfe versa du vin dans sa coupe, le garçon, s'approcha de lui.
-" S'il vous plait ! Ne le buvez pas !!" s'écria-t-il dans un murmure. L'elfe interdit, lui jeta un regard surprit.
-" Mais enfin pour quel raisons ?" demanda-t-il.
-" Il y a une plante dedans... qui va vous endormir... et ensuite vous tuez ! faites comme si de rien n'était, mais ne mangez rien... ne buvez rien... allez dans la chambre... et je vous préviendrai... quand il faudra fuir !". L'être de feu, fixa les deux silhouettes. Il entendait tout.  L'elfe, lui jeta un regard méfiant, et fronça les sourcils. Mais préféra, semblait-il ne pas alerter, qu'il devinait ce qu'il voulait dire.
-" Et toi petit ? Qui te protégera ?" questionna-t-il à voix basse. Le garçon se figea et sourit.
-" C'est... rien ! Je fais ça... depuis que j'ai découvert... pourquoi personne n'entre dans cette auberge... et n'en sort !" avoua-t-il. Ses mains tremblaient fortement. Il déversa le vin, à l'extérieur et jeta la nourriture empoisonnée.
-" Pourquoi veux-tu réellement m'aider ?"
-" S'il vous plaît... faites comme si vous étiez sous l'emprise du vin et de la nourriture !" souffla le jeune garçon, filant, parce que sa mère revenait. Son père entra dans la grande salle et vit l'elfe qui avait le dos tourné. Le Maiar put voir, et comprendre pourquoi le garçon avait prévenu le cavalier. Le regard que lui jeta l'aubergiste, semblait... froid, et même devenir sauvage.  Une lueur effrayante. L'elfe finit par se redresser, doucement. Titubant légèrement.
-" Je vais aller me reposer... merci pour le vin et le repas !" dit-il, s'adressant à la femme qui lui offrit un léger sourire avenant.  Il monta doucement les marches. Le garçon essuyait les verres, et se reçut une tape assez forte.
-" Prépare le four !" siffla le père. Le garçon leva les yeux, totalement effrayé.
-" Je..."
-" fais ce que je te dis !" l'ordre claqua, ainsi que la bourrade qui le fit chuter. Il se redressa, et partit doucement, pour se diriger, vers la grange. C'était là, où le four... attendait d'avaler ses victimes. il l'alluma, ses yeux brillaient, sous la lueur des flammes.
-" Mairon ! dépêche toi ! On a pas toute la nuit non plus !!" cria l'homme. Le garçon finit par quitter le four et revenir à l'auberge. Mais avant ça, il fit un détour, rapide vers les écuries, et détacha le cheval de l'elfe, qu'il emmena rapidement derrière la maison. Il était prêt ! Il l'attacha et jeta un cailloux sur la vitre de la chambre qu'avait prit l'elfe. La fenêtre s'ouvrit.
-" qui y-a-t-il petit ?"
-" Votre cheval est attaché... vous devez partir..." souffla-t-il. avant de s'éloigner, parce que le père s'énervait. Il finit par entrer. La mère, sortit une corde.
-" Bien... il doit être endormit ! On y va !" glissa-t-elle. Se dirigeant vers l'escalier. Ils montèrent tous les trois. Mairon, les vit pousser la porte, et finir par voir l'elfe debout. Le couple, de meurtriers, s'arrêtèrent.
-" il ne dort pas ! qu'est-ce que tu lui as donné bon sang !" gronda l'homme, frappant son épouse, qui poussa un couinement de douleur.
-" je lui est donné ce que tu m'as dit... il l'a but je te le jure !" dit-elle d'une toute petite voix.
-" C'est pas possible !!"
-" Vous croyez peut-être... que j'allais boire aussi naïvement une boisson... qui sentait étrangement ? Même la nourriture... semblait... peu avenante !"
-" saloperie d'elfe !!!" hurla l'homme, qui se rua, sur lui, pour le frapper avec son couteau de boucher. Mais le garçon, fit un croche-pied qui le fit tomber. La mère poussa un crie aiguë de rage et se jeta sur le garçon.
-" C'est lui !! C'est lui ! Il l'a prévenu !!! On aurait dû le faire taire !!" cria-t-elle, lui saisissant les cheveux, le tirant, pour poser la lame tranchante sur sa gorge. Mairon était sous le choc.  Le garçon se débattait.
-" Partez Mon seigneur !" souffla-t-il. Mais l'elfe, semblait, hésiter. il finit par soudain, s'approcher et attraper le bras de la femme, et le briser sous sa poigne.
-" tu veux donc assassiner même ton propre enfant ? Quels monstres vous faites ! C'est pour ça que je suis venu d'ailleurs ! Parce qu'on m'a relaté plusieurs disparitions de mes compagnons qui passait ici !"
-" Tue le !!" hurla la femme, voyant son mari se redresser pour foncer sur l'elfe et s'agripper à lui. Les deux hommes tombèrent au sol et roulèrent. L'aubergiste, tenta de lui enfoncer le couteau, mais brutalement, l'air froid, devint soudain chaud. Même brûlant. Mairon, vit le garçon, fixer la lame du couteau, qui devint rouge, et enfin elle se tordit lentement avant de tomber en gouttes dorées. Le père lâcha l'arme, qui finit par commencer à dévorer le plancher.
-" aaaah !!! Le feu !!" cria-t-il, alors que les flammes se dirigeaient vers lui. L'elfe pût se relever et voir, l'humain, hurler alors qu'il prenait feu. Il attrapa son épée, et transperça le corps de la femme qui ne lâchait pas le petit garçon, puis il le poussa à dévaler l'escalier rapidement. Le feu avait commencé à dévorer l'escalier. L'elfe, se protégea le visage de sa cape, mais la chaleur et la fumée, se répandait à vive allure. Il entendait les planches cracher, le plafond céder, et tomber en des morceaux incandescent. Il s'avança et vit le garçon, tremblant.
-" On doit partir !" cria-t-il.
-" Je peux pas ! je peux pas !" le garçon était terrifié, car il comprenait que c'était lui... qui avait provoqué cet incendie. Le cavalier, finit par attraper le garçon, le soulever et parvenir à franchir la porte. Il siffla et son cheval arriva rapidement.
-" ma mère..." murmura le garçon alors qu'ils étaient sur le cheval.
-" On ne peux plus les sauver... ils sont mort !" il murmura un ordre et ils disparurent. Mairon... était face à cette maison... en feu. Il tendit la main, et le feu lui lécha la main, avant qu'il sente une douleur puissante. Il la retira précipitamment et voir une brûlure. 

Le Pardon du FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant