Vers le changement

Chapitre 11: Partir...ou pas

Bonjour les petits poulpes, j'espère que vous allez bien.

Je poste un chapitre aujourd'hui parce que certains avaient l'air pressé et aussi parce que je ne sais pas si ce week-end je pourrais en sortir ( il y en un aura vendredi ça c'est certain ).

Bonne lecture.

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PDV Sophia

J'ouvre mes yeux, rouges d'avoir pleuré toute la nuit. Après ces évènements, Ace m'a porté jusqu'à sa chambre. Assis sur son lit, il m'a consolé jusqu'au lever du jour, moment où je me suis enfin endormie. J'ai laissé couler toute la frustration, la colère et la peur que j'avais accumulé jusqu'ici et que je ne pouvais plus contenir.

Je m'en veux tellement de ne pas avoir agi plus tôt. Mais comment aurais-je pu faire ? On ne m'aurait pas cru si j'avais tout simplement dit qu'il y avait un traître sur le bateau, et si j'avais voulu m'occuper de Teach avant tout ça, c'est moi qui serait passer pour une traîtresse.

Maintenant il doit être à peu près midi à en juger par la lumière du soleil qui passe à travers la fenêtre. La chambre est vide. Mais j'entends un vrai vacarme sur le pont du navire, ce qui m'a réveillé d'ailleurs. Je décide d'aller voir ce qu'il s'y passe et sors donc de la chambre, bien décidée à leur passer un savon pour ce réveil forcé. Arrivée à la porte qui sépare l'intérieur de l'extérieur je peux entendre tout ce qu'il se dit au-dehors.

« Tu ne peux pas partir, ça ne servira à rien, yoi, dit la voix de Marco.

- Il a raison, tu dois rester sur le bateau, acquiesça Thatch. Reste pour Sophia, elle a besoin de toi. Et puis c'est ma faute pour être rester là, sans rien faire, trop abasourdi pour bouger ne serait-ce que le petit doigt.

- Non, je vais le chercher. Il a déshonoré son père, son capitaine et tout son équipage et s'en est pris à deux de ses camarades, répondis outré la voix de Ace ».

C'est alors que je compris ce qu'il se passait. Teach avait réussi à s'enfuir et même si le cuistot n'est pas mort, Barbe Noir reste un traître et Ace veut quand même s'occuper de son cas.

Alors, des images apparaissent dans mon esprit.

Je revois le jeune homme, enchaîné sur l'échafaud, impuissant devant la bataille que se livre son équipage et son frère pour le libérer. Je revois Luffy le sauver. Puis à genoux, tentant de récupérer la Vivre Card de son grand frère, ne soupçonnant pas ce qui allait suivre.

Le poing de lave d'Akainu qui essaye de tuer le pirate, puis Ace qui s'interpose et se sacrifie pour protéger le plus jeune, le poing traversant son corps.

Ses dernières paroles d'amour à son cadet et à son équipage, ses regrets.

Sa mort.

Je ne peux pas laisser faire ça. Il en est absolument hors de question. Je ne veux pas qu'il meurt, ça a toujours été mon objectif, mais maintenant plus que jamais, je sais que je ne pourrai pas vivre sans lui.

Je l'aime.

J'ouvre violemment la porte. Résultat : silence religieux sur le bateau.

Je jette un regard à mon capitaine. Il sait ce qui est en train de se jouer. Il sait que Ace et lui vont mourir s'il le laisse partir. Je remarque qu'il était près à se lever, signe qu'il allait intervenir. Il me fait un signe de la main comme quoi il me laisse faire. Tout cela c'est passé très rapidement, si bien que personne n'a remarqué notre échange silencieux.

J'enveloppe ma main de haki et m'approche du fils du roi des pirates et lui met une bonne claque. Tout le monde est surpris sur le pont mais personne n'ose piper mot.

« Je t'interdis de partir, Ace, c'est bien clair ? » lui dis-je en le regardant droit dans les yeux, la voix tremblante.

PDV Ace

Je suis sur le cul. Elle m'a giflé !

Ses yeux me disent qu'elle ne rigole pas. Ils m'envoient des flammes capables de me consumer alors que je suis le feu en personne !

Je n'aime pas la voir en colère et d'ailleurs c'est bien la première fois que je la vois dans cet état. D'habitude, quand elle se fâche contre moi, elle a toujours une lueur d'amusement dans les yeux. Là, rien. Je crois qu'elle n'a jamais était aussi sérieuse.

Mais je ne peux pas m'empêcher de la trouver belle, même en ce moment.

Tout à coup, elle se jette sur moi, me faisant tomber à la renverse. Je me retrouve assis sur le pont du Moby Dick, elle sur mes genoux, ses bras autour de mon cou et sa tête au creux de ce dernier. Je la sens trembler contre mon corps. Des larmes coulent sur mon torse.

Je suis nul, je l'ai fait pleurer. Mais, ce que je peux être con des fois.

« S'il te plaît, ne pars pas. Reste ici, me supplia-t-elle entre deux hoquets.

- D'accord, je reste, alors arrête de pleurer je t'en prie, ton sourire est beaucoup plus joli que tes larmes, lui fais je remarquer en passant ma main dans ses cheveux emmêlés par la nuit difficile qu'elle vient de passer.

- Ne meurs pas, je ne le supporterai pas une seconde fois ».

Elle avait murmuré les derniers mots si bas, que personne d'autre ne l'entendit.

Je reste perplexe à cette phrase qui sonnait comme une supplication.

Qu'est ce que ça voulait dire ? Avait-elle déjà perdu quelqu'un comme ça ? Pourtant j'ai l'impression qu'elle parlait de moi. Mais c'est impossible, elle fait forcément référence à quelqu'un d'autre. Je me demande ce qu'elle a bien pu vivre pour me dire ça, tremblante comme la plus fragile des feuilles ou une flamme prête à s'éteindre.

Je suis perdu.

La colère monte en moi et envahit mon cœur. Je tremble de rage et je crois que si je ne tenais pas Sophia dans mes bras, je serrerai les poings de frustration et enverrai des flammes sur tout ce qui bouge.

Ce maudit Teach qui s'est enfui en s'en prenant à mon ami et qui a blessé la personne à qui je tiens autant qu'à mes frères. Si jamais je le croise je vais l'étriper, le brûler vif sur un bûcher à la vue de tous, le découper en petites rondelles et le donner en pâture aux corbeaux.

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Ce chapitre était un peu plus long que les précédents. Je sais que la longueur des chapitres est parfois un peu inégale, mais j'ai découpé l'histoire selon une certaine logique alors c'est normal.

J'espère qu'il vous a plu.

A vendredi les petits poulpes.