Chapitre 28 : Départ...

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PDV Shisui

Je marchais aux côtés de Deidara, lui si enthousiasme et si bruyant, était muet comme une carpe.
Ses yeux étaient vide, son expression était terne.... Il n'avait qu'une envie : Repartir dans le passé... Je connais bien ça.... Les étapes d'un deuil.
Le problème, c'est qu'il n'a même pas le temps de s'en remettre ni même de réfléchir , que nous devons déjà repartir.
Si on se fait attaquer, il ne sera pas dans son état normal et même si l'équipe sourit et se sont fixés un objectif... Au final... On a perdu Obito...

Les sentiments humains sont ainsi : ils peuvent te tourmenter, te faire jouir de plaisir, ou te briser.
Et suivant sa mentalité, ses fréquentations et ses relations.... Il aura des réactions différentes.

Pourtant, un esprit faible ne veut pas dire que l'humain est faible. C'est sa capacité à revenir, à apprendre de son passé et à avancer malgré les difficultés qui permette de juger un humain. Et encore, il y a une tonne d'autre facteur qui peuvent juger un humain... Et encore... Est-ce qu'un être humain est-il apte à juger un autre des sien ? Est-ce  juger quelqu'un est une forme de supériorité ? 

Il est difficile de se donner du courage quand on est "corrompu"... 

D'où le fait que de se donner des objectifs est extrêmement important pour avancer dans la vie.

Avant, quand je travaillais dans le milieu psychiatrique, la première chose que je demandais à mes patients s'était : "Et toi, quels sont tes rêves, tes buts dans la vie?"

...

Bien souvent ils avaient l'air perdu et n'avait pas la réponse. Bien souvent j'ai dû les aider à trouver leurs voies et leurs futur. Mais toujours j'ai réussi à les aider.

Cette époque me manque un peu quand même... L'époque où j'étais encore un être civilisé.

- Deidara... Dis je doucement, si tu veux qu'on s-

- Obito aurait voulu qu'on atteigne la destination, fit-il avec regrets

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Le trajet se fit en silence. 3 jours de marche dans un silence de mort. Personne n'avait envie de prononcer un seul mot. Normal... Même moi je n'avais même plus envie de continuer notre objectif... Surtout que j'étais contre.

Je soupire... Dans 1 heure on sera arrivé aux frontières.
J'étais assis au pied d'un arbre, en train de réfléchir à comment on pourrait passer sans Obito. Konan, habituellement très silencieuse, vient s'assoir à côté de moi.

- Shisui, qu'en penses tu ?

- Eh bien les frontières ont été extrêmement renforcés. Si on veut s'en aller et débarquer en Italie, il faut qu'on passe par le truc à bagage je crois.

-Le compartiment à bagages ? Mais l'oxygène vas être limité au bout d'un moment.

-On se débrouillera...

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée...

J'observais la carte d'un œil attentif... Il doit bien y avoir une solution... Qu'est-ce qu'Obito voulait nous faire passer.... Peut être nous faire passer en secret ? Non on serait trop nombreux...

- Peut être qu'Obito avait des complices ?

Je relève la tête vers Konan. Elle a sûrement raison ! Il doit avoir des connaissances !

- Mais alors qui et surtout comment on va savoir ?!

- Si il n'est pas mort sur le coup... Et qu'il a servis de bouclier à Itachi... Il a dû lui dire...

Je tourne ma tête vers mon patient qui était songeur recroquevillé sur lui même...
Elle a raison... Elle a souvent raison d'ailleurs.

- J'm'en occupe, dis-je en soupirant.

Yahiko vient alors devant nous en nous affirmant que dans 1 heure était l'avion. J'avais donc moins de 10 minutes pour le faire parler... Ca allait pas être compliqué...?

J'viens alors m'asseoir à côté de mon patient abordant un grand sourire :

- ¡Hola Pequeño!

Il me regarde d'un air désespéré... Oh c'est bon J'suis pas désespérant à ce point...

Si ?

'fin bref, il fallait qu' il me dise du coup... Mais comment je vais lui faire dire.... Tel est la question.

-Dis moi... Obito ne t'aurai p-

- J'm'en souviens plus, chuchota-t-il

Ah bah je suis pas dans la merde...

- Même pas d'un tout petit truc ?

Il secoua la tête négativement... Ça y est je peux pleurer on y arriveras jamais.

Je tourne la tête, le fixant. Il avait pas la même attitude que y'a 2, 3 jours... Pourtant il ne s'est absolument rien passé...
Maintenant j'ai un sentiment étrange... Comme si j'avais oublié quelque chose.. Mais quoi ?
J'en sais rien... J'ai oublié quelque chose... Je le sais.

Ah ! Ça va m'énerver tant que j'aurai pas trouvé...

- Dit Shisui, fit-il toujours en chuchotant, tu ferais fait quoi si tu avais l'impression de faire une énorme connerie ?

Oh... Eh bien depuis que je me suis enfui tel le criminel que je suis devenu, je ne pense qu'à ça... Mais bon c'est pas la réponse qu'il attends je pense...
Il faut que je sois assez malin pour découvrir le sous entendu dans sa phrase...

-Eh bien j'en parlerai à quelqu'un en qui j'ai un minimum pour me libérer e-

- Et si on en a pas ?

Aie, coup dur pour moi... C'est comme se prendre une flèche en plein cœur...
Ca me touche mais je reste debout...
J'inspire profondément avant de continuer...

-Y'a toujours quelqu'un, soit il n'est pas encore là, soit on ne le voit pas...

- Oui mais si on en a besoin maintenant ?

Il avait un regard indescriptible...
Ah mais oui... J'avais complètement oublié qu'il était normalement sous antidépresseur...
Quel médecin lamentable je fais...
Quel idiot surtout... Même si il parle, son état mental est toujours...

Bon Shisui reprends toi. Tu dois rester professionnel.

Il faut que je saches tout. C'est toujours moi qui me tape les rôles les plus complexes...

- Dit moi...

Je tourne ma tête et tombe nez à nez avec avec le visage d'Itachi.... Nos nez se frôlèrent alors que réfléchissais...

On est près... Trop près.

Je Sursaute et me recule d'un seul coup... Je suis long à la détente aujourd'hui...

- Oh pardon, dis-je, hum... Tu... Tu voulais me dire quoi ?

- Te demander si tu connaissais Asuma...

Asuma ?....
ASUMA MAIS BIEN SUR !

Mon visage s'illumine et je serre dans mes bras en remerciant mon patient. Incroyable j'ai même pas eu besoin de chercher d'un moyen de le faire parler.... Wow on dirait que je suis dans la police en monde "Ecoute moi bien Billy"-

Je m'égare. 

- Tu m'étouffes... 

Je me recule en riant nerveusement quand Hidan vient en courant vers nous: 

- DEIDARA SE TIRE 

- Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? 

On se lève et se dirige vers Yahiko qui regardait le blond partir vers le sens opposé des frontières... 

Hidan allait courir mais je place un bras devant lui pour l'empêcher de rattraper notre terroriste.. . 

-Laisse le partir... En plus, on  devrait y aller...

Un vent frais se leva, soulevant doucement nos cheveux... Le vent du changement... 

𝕮𝖔𝖒𝖕𝖑è𝖙𝖊𝖒𝖊𝖓𝖙 𝕱𝖔𝖚 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant