𝐗𝐈𝐗. 𝐉𝐮𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐭 𝐬𝐞𝐧𝐭𝐞𝐧𝐜𝐞..

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Un silence de plomb s'était installé dans l'immense salle où le sol damier luisait, les talons de la souveraine impériale cassait ce calme glaciale. Le visage de (T/P) (T/N) s'était durci, ce masque de neutralité dissimulait brillamment la rage qui affluait dans la jeune femme.

- Avez-vous perdu vos langues ? Est-ce pour cette raison que je n'ai pas été informé du changement ? Siffla l'impératice en montant gracieusement les marches menant à son trône.

- N-nous p-pens-sions q-que c'était in-nutile de vous p-p-prévenir pour une affaire aussi b-banale. J-j'ai pensé q-que c'était l-la meilleure solution.

(T/P) baissait son regard froid et insensible dans celui de son ministre, la jeune femme gardait tête haute en joignant ces mains, elle ajoutait d'une voix cassante :

- Épargnes-moi tes mensonges Salazar !

Une personne gentille aurait de la compassion pour cet homme qui semblait terrorisé, elle aurait pris ces excuses et aurait dit de ne plus recommencer par bonté.

Mais elle n'était pas gentille, elle ne pouvait l'être. La gentillesse, la bonté n'avait pas sa place dans le pouvoir, elle savait que les gens abuseront de sa générosité et ils lui mettront un coup de poignard dans le dos.
Comme elle ne devait pas être naïve.
Quand une personne gouvernait un pays, il fallait être stratégique, impartial et savoir faire des choix douloureux pour le bien de son peuple.

La part d'humanité en elle l'avait supplié de stopper ce plan machiavélique, évidemment qu'elle savait que Livaï était innocent, même un aveugle pourrait le voir. Elle avait hésité à faire cela, mais si elle y parvenait plus d'une vie sera sauvé.

Elle manipulait les gens comme Mozart jouait avec ses partitions de musique.

C'était dans sa nature, c'était l'une de ses obligations en tant que Impératrice.
Elle devenait elle-même uniquement quand Miranda, Erwin et Livaï étaient à ses côtés.
Mais dans la quête du pouvoir et du trône, elle ne devait jamais faiblir et éprouver de sentiment de compassion, cela lui causerait sa perte.
Elle n'avait pas besoin d'alliés, seulement des pions.

Livaï était son plus grand pion, celui qui l'amènera à la victoire de sa partie.
Tout se déroulait comme elle l'avait souhaité, mais ce maudit Salazar a failli lui enlever son roi.
Le soleil frappait ses cheveux argentés parvenant à éblouir un instant Livaï, le jeune homme fixait avec rancœur le ministre et l'impératice qui ne semblait pas voir toute l'animosité qui se dégageait de l'ancien capitaine. Elle toisait avec dédain son ministre qui tentait d'une voix frêle :

- Vôtres sublime majesté, j'ai jugé que cela était inutile de vous informer d'une chose aussi insignifiante...

- Ton jugement me déplaît et me déçoit fortement, tonna l'impératice qui s'assoyait sur son trône. Tu m'as manqué de respect en faisant cela et tu sais pertinemment que ce genre de comportement est intolérable.

Elle rencontrait le regard froid de Livaï que Jean venait de détacher du pilier, elle s'accoudait dans une posture désinvolte en menaçant d'un ton solennel :

- Je te laisse trois heures pour faire tes bagages, je ne veux pas garder des personnes qui me désobéissent pour leur cause grotesque. Si tu n'est pas parti dans les trois heures qui suivent, tu remplaceras Livaï Ackerman sur ce pillier et seras fouetté à ton tour. Mettez-le hors de ma vue !

L'homme paniquait par la sentence de souveraine, il avait oublié que cette dernière n'avait pas la moindre compassion. Elle ne laissait aucune secondes chance, elle était impitoyable.

Voilà comment devait diriger un souverain.

Elle savait que beaucoup de ses ministres étaient corrompus, elle venait à ce moment de décapiter une tête de l'hydre, mais deux autres tête allait repousser.
Elle était déçue de devoir reporter son projet concernant le renversement du trône Fritz pour remettre Historia Reiss au pouvoir de Stohess, elle devait d'abord s'occuper de son empire. Elle regardait d'un air indifférent l'homme se faire expulser de la salle en la suppliant de lui laisser une chance.
Une tension palpable au sein des personnes présentes s'installait tandis que l'impératice soupirait d'un air épuisé :

𝐿'𝐼𝑚𝑝𝑒́𝑟𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒 𝑃𝑜𝑢𝑟𝑝𝑟𝑒 (Livaï x Reader) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant