Trois mois plus tard.
Ça faisait maintenant 6 mois que j'avais un petit monstre dans le bide, Clarissa n'avait déclaré aucun changement émotionnel, mais je savais maintenant à quoi ressemblait le machin en moi. La radiographie montrait un genre de boudin avec des bras, des jambes et une tête, rien de spécialement mignon. Pourtant ma tante avait poussé un long 《Oooooh》. Le bébé devait être une petite fille, elle était en bonne santé mais la gynécologue m'avait demandé de manger plus.
Quant à moi, j'avais énormément grossi. Mon ventre était parcouru de multiples vergetures et d'un trait vertical brun. J'étais obligé de me mettre de la crème pour soulager l'étirement de ma peau.
Il n'y avait rien d'agréable à tout ça, la chose en moi bougeait constamment m'empêchant de dormir. Un soir j'avais même martelé mon ventre pour faire cesser les mouvements du bébé. Ma tante était arrivé, alertée par mes hurlements et m'avais conduit à l'hôpital pour voir l'état du gamin. La gosse n'avait malheureusement rien, j'aurais préféré qu'elle crève et que toute cette histoire se termine.
Aujourd'hui, Agathe m'a amené dans un laboratoire pour recevoir les tests de paternité du bébé.
J'étais assise sur un des fauteuils de la salle d'attente avec une posture bien bizarre, les jambes écartées pour laisser de la place à mon gros ventre et les mains posées dessus. Une femme en blouse blanche et aux cheveux gras sortit de derrière une porte. Elle me dévisagea et déclara:
- Marie Desrence?
- Oui c'est elle, intervint ma tante.La femme me fit entré dans un labo qui sentait horriblement le désinfectant et m'indiqua une chaise. Une fois assise elle donna un dossier à ma tante et disparu derrière son bureau. Elle se redressa après quelques secondes, une pochette à la main. Elle s'assit sur une chaise devant moi, mit ses lunettes et commença sa lecture:
- Marie Desrence, vous êtes enceinte depuis maintenant six mois et nous avons cherché le père de votre enfant. Elle me donna la liasse de feuilles. Il s'agirait d'un certain Hugo Egoqua. Nous vous avons donné son numéro et son adresse.Je ne connaissais pas ce certain Hugo mais vue le visage de ma tante, elle elle savait de qui il s'agissait. Elle se tourna vers moi.
- Marie... tu as couché avec ton demi frère.