chapitre 5

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Deux mois plus tard.

J'étais assise sur le vieux fauteuil de la salle d'attente. Ça faisait déjà deux mois que j'avais ces fichues douleurs de merde qui me tordaient horriblement le ventre. Ma tante n'avais décidé qu'hier soir de m'amener chez le médecin, elle disait tout les jours que ça passerait et que c'était à cause de l'alcool, que je m'étais sûrement choppé une infection à force de me bourrer la gueule. La pharmacienne n'ayant pas voulu nous donner d'antibiotiques sans l'autorisation d'un médecin, ma tante a été obligée de me prendre un redez-vous chez monsieur Gasegouille, mon médecin traitant. Son nom de famille avait toujours fait ricaner ma tante qui n'arrivait pas à le prononcer: 《Cassecouille》,《Gasecouille》, 《Glacegouille》et même une fois《Case-à-nouille》.

Le vieil homme nous ouvrit avec un grand sourire.
- Bonjour ma très chère Marie! Dit il
- Bonjour monsieur, dis je avec un grand sourire bien trop exagéré.

Il me fit m'allonger sur un lit mécanique. Me posant pleins de questions débiles auxquelles j'avais déjà répondu au téléphone.
- Depuis quand tu as mal? Demanda il en enfonçant ses gros doigts dans mon ventre.
- Deux mois...
- Tu vomis? Demanda il.
- Non...

Il retira ses vieux doigts de mon ventre.
- Ok... donc je pense que tu as une genre d'infection de l'intestin...
- C'est à cause de l'alcool? Le coupa ma tante.
- Oui et je lui conseille de bien vouloir rester à la maison jusqu'à ce que ça passe. Si dans un mois tu as encore mal, je te rerendrais visite, dans ce cas tu auras besoin d'une opération.

Une fois sorti du cabinet ma tante me hurla que je n'irai plus jamais e soirée et que l'alcool était TERMINÉ pour moi. Les hurlements n'avaient jamais eu aucun effet sur moi.

Je suis donc resté à la maison, les douleurs ne passaient pas et le temps, lui défilait rapidement.

Mr Gasegouille appela pour prendre de mes nouvelles. Le soir même ma tante m'amena à l'hôpital. Mon médecin avait déjà appelé le service des opérations pour nous faciliter la tâche.

Une jeune infirmière avec de grosses cernes me donna une blouse blanche à poids bleus qui ne fermait pas à l'arrière.
- Je dois vraiment enfiler ça? Ai je demandé.

De son visage de chien battu elle me fit un petit sourire.
- Oui mademoiselle... désolé mais c'est pour les radios et l'opération...

Elle disparu derrière une porte.

Je me tenais là, assise sur un lit d'hôpital. J'étais toute seule jusqu'à ce que trois hommes en blouse blanche entrent dans la salle. L'un était déjà très âgé mais les deux autres devaient avoir la trentaine.

Le plus vieux sortit un bloc note de sa blouse et dit:
- Bonjour... il consulta son carnet, Marie. Je suis le docteur Hedmounte et voici mes collègues: monsieur Saxons et monsieur Serrasse, des chirurgiens reconnus. Il sourit. Nous allons faire deux trois radios pour voir si tout est OK et ensuite nous procéderons à l'opération.

Il me fit signe de m'allonger sur la table bizarroïde devant moi.

Les trois hommes se placèrent derrière leurs ordinateurs. Une petite lumière bleue parcouru mon corps, puis une machine bizarre se déplaça au dessus de mon ventre. Le vieux médecin leva la tête et couru vers moi.
- Arrêtez! Arrêtez! Hurla-t-il. Appelez le gynécologue immédiatement! Il y a un gros problème! Il appuya sur un bouton qui mit hors service la machine.
- Et je veux voir son fichu médecin traitant! Hurla-t-il encore plus fort.

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