Les talons de la femme claquaient dans l'entrée. Elle se dirigeait vers le salon.
Hugo et Vendalla n'avaient plus dit un mot. La femme, manifestement leur mère entra dans le salon en de- boutonnant son gilet. Quand elle leva les yeux sur moi, elle fronça les sourcils.
- Bonjour mademoiselle. Elle regarda ses enfants. C'est votre amie?La femme fit un petit sourire voyant que ses enfants ne lui répondaient pas et avança vers eux.
- Eh bah, qu'est ce qui vous arrive? Ça va?Hugo leva les yeux vers sa mère et en me désignant de la main, il dit:
- Je te présente Marie, Marie Desrence pour être exact. Il fit un grand sourire bien trop exagéré. Elle est notre demie soeur et la mère de mon gosse. Je te laisse choisir comment tu préfère l'appeler.Elle ouvrit de grand yeux.
Oula! La soirée n'allait pas très bien se dérouler...
Elle déglutit et tenta d'articuler des mots que personne ne comprit. Son visage était devenu écarlate et de grosses larmes couvraient ses yeux.
- Je...je... Hugo... essaya t-elle d'articuler.Tout à coup son expression se durcit et elle me foudroya du regard.
- Toi! Elle était encore plus rouge qu'au départ. Toi, je savais que tu gâcherais ma vie!Ok donc j'avais gâché la vie d'une vieille hypocrite, tant mieux!
- Oui madame, en attendant excusez moi que votre fils ne sache pas mettre de capote et qu'il ignorait complètement mon existence!
- J'avais demandé à Éric de ne pas me mêler à toi et à touss tes problèmes!
- Eh bien qu'est ce que je peux bien y faire? Votre fils est majeur et moi je viens d'avoir 16ans. Donc je suis vraiment désolée mais si j'avais été en contact avec lui, ce ne serait pas arrivé. Et maintenant, à cause de vous il va aller en prison.Je n'aurais peut être pas dû mentionner ça mais c'était la vérité.
Et puis qu'il y aille en prison après tout! C'était lui qui m'avait mise enceinte et c'était à cause de lui si mon ventre était tout plein de vergetures...
La femme éclata en sanglots. Hugo se dirigea vers elle et essaya de la calmer.
*
Après une demie heure, tout le monde s'était assis dans le salon. Personne ne parlait, trouvant ce silence pesant je décidai de prendre la parole:
- C'est une fille... elle est en bonne santé.Hugo leva la tête.
- Je croyais que tu étais atteinte de psychopathie.
- Oui mais ce n'est pas pour ça que l'enfant est forcément malade.La mère s'essuya une larme.
- Ils vont te l'enlever. Dit elle.
- Non.Elle leva la tête à son tour.
- Ils ne peuvent pas laisser une enfant à une psychopathe!
- Eh bien si.Elle ouvrit de grand yeux et murmura:
- C'est des malades... elle va la tuer.
- Je suis suivie madame, dis-je pour tenter de baisser la tension.
- Et alors que tu sois suivie ou pas, tu seras toujours mentalement incompatible! Elle se leva. Ils t'enlèveront ton enfant petite, que tu le veuilles ou non.