chapitre24

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Le robe qu'avait choisi Chilla pour mon mariage était magnifique, d'un rouge pétant elle mettait parfaitement mon corps et mes cheveux en valeur.
Je n'avais même pas vu passer le mariage. Tout était allé si vite: j'avais du saluer tout un tas de personnes, puis il y avait une grande fête, enfin bref...
Je me trouvais dans un lit, bien plus confortable que le matelas de la grande maison et à côté de moi ronflait un homme, tout habillé de la veille. D'ailleurs, moi aussi j'étais toute habillée et je puais les chips aux piments qui avaient été omniprésents durant tout la cérémonie du mariage. Je me relevais péniblement, essayant de faire le moins de bruit possible. J'avais l'intention de partir à la recherche de Félicia qui soit disant passant avait été plus admirée que moi durant le mariage.
La petite se trouvait dans la chambre voisine et une dizaine de mômes jouaient avec elle. Un peu étonnée j'allai voir leur petites attractions. Quand une des enfants me vit, elle souffla quelques chose à ses camarades et tous se retournèrent. Ils se placèrent bien droit devant moi, tous avaient les pieds nus portaient une même tunique identique beige. Les âges semblaient varier, de deux à quinze ans je pensais. Un des garçons les plus âgés se plaça devant moi, m'embrassa le dos de la main et dit d'un français plus que parfait:
- Bonjour madame. Nous sommes les enfants d'Emira et nous vous souhaitons la bienvenue. ( il sourit et continua) Ah! Et oui j'oubliais: votre fille est adorable, nous la voyons déjà comme une soeur.
- Bonjour...
Tout les enfants vinrent m'embrasser la main.
J'étais plantée au milieu de la pièce comme un piquet. Une des jeune fille m'apporta Félicia enroulée dans un tissus de soie.
- Je suis fière d'être sa soeur, me souffla-t-elle.
Apparemment les enfants parlaient tous un français parfait mais possédaient également une grande naïveté: Félicia n'était pas leur soeur.
*
Toute la journée j'avais pris soin de garder ma fille dans mes bras, j'étais partie à une petite fête organisée par les collèges d'Emira où j'avais reçu une multitude de cadeaux: des robes, des bijoux, des rendez vous au spa le plus friqué de Nagpur et même des jouets pour la petite.
Félicia avait beaucoup grandi ces derniers temps. Elle avait pris du poids et semblait de plus en plus joyeuse, bien entendu je ne m'y faisais pas. Je voulais qu'elle soit triste. Perdue. Seule. Abandonnée. Morte.
Une des filles d'Emira me prit par la main.
- Vous savez Maria je vous aimes bien.
Elle leva la tête et me fit un grand sourire.
Je lui rendis son geste amical et lui répondis:
- Mais moi aussi je t'aime bien. Et tu sais comment je pourrais t'aimer encore plus?
Elle se mordit les lèvres en riant et secoua la tête.
Je continuais:
- Eh bien si tu pouvais crever sans faire de bruit, tu serais la fillette la plus aimée de l'univers.
Elle me fixa. Elle n'avait probablement pas compris. Enfin je l'espérais.
Elle me lacha la main et disparu derrière un rideau.
La maison d'Emira était une des plus grandes maisons que j'ai pu voir jusqu'à présent: il y avait vingt chambres, toute parfaitement décorée, six salles de bain, trois salons et une cuisine avec cinq cuisiniers.
Le salon dans lequel je me trouvais ressemblait à une publicité de magazine: au centre de la pièce régnait une énorme cheminée et autour étaient disposé des fauteuils vieillots mais de bon goût. Emira arriva dans le salon. Son français s'était énormément amélioré et il ne faisait même plus de fautes.
- Bonjour Maria.
Il m'embrassa le front et dit:
- Je vais partir ce soir avec les garçons, nous allons à une fête pour hommes. Je vous laisse vous occuper des filles, la nourrisse est absente.
- Pas de problème.
Je ressemblais à un robot quand je lui parlais, comme si j'avais appris un texte et que je le sortais sans aucune émotions. De toute manière, je n'en avais pas vraiment, des émotions.
- Très bien. Je vous préviendrai quand nous partirons.
Il se leva et partit.
*
Le soir Emira partit accompagné de ses fils. J'avais couché toute les jeunes filles et me mettais à la lecture d'un livre policier bien trop cliché à mon goût.
Dans mon livre, un homme avait retrouvé sa femme pendue. Les policiers avaient déclarés qu'il s'agissait d'un suicide mais le mari de la femme n'y croyait et avait décidé d'enquêter lui même... Le personnage de mon livre s'apprêtait à ouvrir la porte de la maison du frère de la victime par effraction quand j'entendis la sonnette retentir.
Il était vingt trois heures du soir. Qui venait rendre visite à cette heure là?
Je me dirigeais vers la porte, manifestement la bonne dormait et ne viendrait pas ouvrir la porte.
Une fois avoir ouvert les cinq verrous et regardé par la fente de la porte mon coeur s'arrêta.
Je rêvais.
S'était certain.
Des larmes vinrent me brûler les yeux: ma tante se tenait devant moi et me souriait.
**************
Bon j'espère que toute cette histoire vous plaît toujours; comme vous l'aurez peut être deviné, nous arrivons à la fin. Je vous laisse vous imaginer une fin heureuse ou contrairement: vraiment horrible. Et puisque nous nous apprêtons à finir cette histoire qui grâce à vous a eu un très grand succès, je vous propose d'attendre mes nouvelles fictions, qui vous plairont, je l'espère tout autant!
Merci pour toutes vos vues et n'oubliez pas de lire la fin de l'histoire;)

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