- Mais elle est véritablement adorable et Maria ne manquera pas son devoir de femme envers vous pour s'occuper d'elle. Susurra Chilla.
- Maiss ji ni savais pas qu'elle n'était pas vierges! L'enfant ji m'en moque, à la limite ji li vendrait. Déclara Emira les sourcils froncés.
Nous avions décidé de dire à Emira que j'avais un enfant et il ne le prenait pas très bien. Je ne le comprenais pas, ma virginité n'avait aucune importance, j'étais déjà une jolie fille, il ne pouvait pas tout avoir. Il se pencha pour écouter la réplique de Chilla.
- Mais Emira, malgré tout le respect que j'ai envers vous, je dois vous informer que à quarante ans, vous ne trouverez plus de belles femmes vierges. Ce que je vous propose là est un vrai miracle, elle est belle, attentionnée et pourra vous apprendre le français parfaitement. En plus, sa virginité n'importe pas énormément, vous n'avez plus besoin de successeurs à ce que j'ai entendu.
L'homme se redressa, il me regarda dans les yeux et zn s'adressant à Chilla, déclara:
- Très bien, mais je ne vous donnerais que quatre cents pièces dans ce cas.
Chilla acquisa les dents serrées. C'était bien fait pour elle.
- J'aimerais voir l'enfant, déclara Emira.
- Je vais le chercher, dis-je avec peu de d'enthousiasme.
La petite dormait paisiblement dans son petit berceau blanc, se balançant de droite à gauche comme une pendule. Elle ouvrit les yeux quand je la pris dans mes bras.
- Ahhh... tu es mon cauchemar Félicia, mon cauchemar...
La petite me sourit de sa bouche sans dents et balança ses petits bras vers mon visage, cherchant probablement mon collier auquel elle aimait s'accrocher.
- Arrête ça, tiens toi tranquille p'tit crapaud.
Elle expira bruyamment et rangea ses bras dans son duvet.
Emira arriva derrière moi et prit la fillette.
- Oh! Quel beau bibé. Comment s'appelle-t'elle?
Il m'adressa un grand sourire attendant ma réponse.
- Elle s'appelle Félicia. Vous l'aimez?
Il la leva en hauteur et la fit sauter entre ses mains avec toujours ce grand sourire aux lèvres.
- Oh que oui! Ji tiens même à l'appeler ma fille. ( il l'allongea au creux de son bras et lui tapota le nez du bout du doigt) Tou es une jolie petit bibé, ça te dit un papa?
Il se tourna vers moi.
- Qui est li père? Demanda-t-il.
Je ne lui dirais pas réellement qui était le père de la petite, il aurait un malaise, alors j'allais...improviser.
- C'est un ami à moi, nous avions bu et ça a dérapé.
Il me regarda un long moment et déclara:
- Bon, nous nous voyons samidi.
Il me redonna l'enfant et disparu derrière la porte. Il était étrange et je n'aimais pas du tout qu'il touche à Félicia, c'était ma fille et il ne serait jamais son père.