𝙏𝙝𝙞𝙖𝙜𝙤 𝘼𝙡𝙘𝙖̂𝙣𝙩𝙖𝙧𝙖. Beck ne savait pas à quel point il était bon de goûter au bonheur, jusqu'à ce que Thiago Alcântara entre dans sa vie et qu'il lui fasse découvrir ce qu'était vraiment le sentiment d'être aimée.
vingt-sept juin deux...
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« No anaesthetic could make me numb to you. » ▪️▪️▪️
La musique résonnait depuis la fin du repas à l'intérieur de la maison de Thiago et la nouvelle année avait déjà été célébrée depuis deux bonnes heures. L'ambiance était plus que festive en ce début deux-mille-vingt.
Le numéro six, qui discutait avec ses amis, scanna la pièce du regard et sourit en voyant Beck, qui l'avait laissé une trentaine de minutes auparavant, rire avec quelques uns des ses coéquipiers et leurs femmes.
Le métis parvint à croiser les deux iris sombres de la jeune femme qui lui sourit, avant de perdre leur contact visuel quand Lucas Hernandez se présenta devant lui avec un grand rictus sur les lèvres.
- Thiago ! S'exclama le français légèrement éméché. Si tu ne maries pas Beck, je le fais à ta place. Elle est vraiment incroyable cette fille.
L'international Espagnol lâcha un faible grognement en réponse, envoyant un regard noir à son ami qui leva ses deux mains en l'air en signe de capitulation. Le champion du monde reparti bien vite discuter avec d'autres personnes et Thiago reposa son regard sur Beck qui s'éclipsait.
Le jeune homme parvint à tenir une dizaine de minutes avant de rejoindre l'Allemande. Il la retrouva dans la cuisine, devant la grande baie vitrée, regardant les lumières de la ville encore allumées.
- Ça va ? Lui demanda le brun en s'accoudant à l'embrasure de la porte.
Beck se retourna, quelque peu surprise, et hocha vivement la tête en souriant. L'avocate se rapprocha du plan de travail à quelques centimètres d'elle puis s'adossa contre ce dernier en posant son verre d'eau avant de croiser ses deux bras contre sa poitrine.
- J'avais juste besoin de m'éloigner un peu de la musique, ajouta la brune en haussant les épaules.
L'Espagnol s'approcha de la brune et s'appuya contre l'évier juste en face d'elle. Le jeune homme ne put s'empêcher de la détailler encore une fois et Beck baissa légèrement le regard face à l'intensité de son regard.
- La soirée te plaît ? Finit-il par demander.
- J'ai pas passé une aussi bonne soirée depuis un moment. Merci Thiago.
- Je suis content de l'entendre, vraiment, sourit le footballeur.
Les lèvres de l'Allemande s'étirèrent grandement et le regard du milieu de terrain se braqua presque instantanément sur ces dernières, comme subjugué par elles. Sentant la soudaine tension qui s'était installée entre eux, Beck se redressa légèrement en posant ses mains contre le marbre du meuble.
Les yeux de Beck furent eux mêmes attirés par la bouche de Thiago et ce dernier prit cela comme une invitation à se rapprocher d'elle. Lentement, il s'avança, puis déposa ses deux mains sur son plan de travail, emprisonnant la jeune femme contre son corps.
Cette dernière releva légèrement son visage, faisant quasiment la même taille que lui avec ses talons, et frissonna en sentant le souffle du numéro six s'abattre contre sa peau. La respiration haletante, elle pensa que ses jambes allaient lâcher quand son regard croisa celui de Thiago. Hésitante, ses paumes vinrent se retrouver à plat contre la poitrine du brun, agrippant le tissu de sa chemise entre ses doigts.
Le jeune femme prit une grande inspiration, sans lâcher le numéro six du regard. Doucement, presque trop, le joueur Bavarois rapprocha leurs deux visages avant de finalement poser ses lèvres contre celles de Beck qui ferma les yeux, répondant au baiser.
Il crut défaillir quand la jeune femme glissa une main dans sa nuque, agrippant fermement le col de sa veste de costume, pour approfondir leur échange qui devenait bien vite passionné mais qui n'en restait pas moins doux.
C'était incroyablement bon, meilleur que tout ce qu'il avait pu ressentir ou goûter dans ses vingt-huit ans d'existence. C'était comme si il n'y avait plus rien autour d'eux.
Les deux Munichois se séparèrent, non sans que Thiago ait emprisonné une dernière fois la lèvre inférieure de la jeune femme entre ses dents, et Beck laissa retomber sa main sur le torse du brun.
Elle rouvrit les paupières et le jeune homme sentit que son cœur ratait un battement quand il vit que ses yeux étaient gorgés d'eau. À l'intérieur de son regard il pouvait y lire l'amour mais aussi de la peur et du... du regret ?
- Je peux pas faire ça, je suis désolée, avoua l'avocate en s'éloignant de Thiago.
- Beck..., murmura le métis en faisant un pas pour se rapprocher d'elle.
- Je suis désolée, répéta la jeune femme d'une voix tremblante en secouant la tête, je te mérite pas.
Thiago n'avait pas eu le temps de répondre que Beck était déjà partie, ses affaires en mains. L'ainé des Alcântara resta planté au milieu de sa cuisine, les bras ballants, le goût des lèvres de la métisse toujours sur les siennes bien vite remplacé par celui de l'amertume.
