𝙏𝙝𝙞𝙖𝙜𝙤 𝘼𝙡𝙘𝙖̂𝙣𝙩𝙖𝙧𝙖. Beck ne savait pas à quel point il était bon de goûter au bonheur, jusqu'à ce que Thiago Alcântara entre dans sa vie et qu'il lui fasse découvrir ce qu'était vraiment le sentiment d'être aimée.
vingt-sept juin deux...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
« But all I can think about is seeing that look on your face. » ▪️▪️▪️
Il était à peine huit heures lorsque Thiago arrêta sa course, haletant et transpirant. Il s'étira longuement avant de s'asseoir sur un banc en soufflant, profitant du silence et du calme que le parc presque vide lui apportait.
L'Espagnol ferma les yeux puis rejeta sa tête en arrière tout en reprenant son souffle. Il les rouvrit brusquement en entendant des cris. Son regard se dirigea directement vers deux femmes qui se disputaient assez violemment.
L'une d'elle était en larmes tandis que l'autre semblait totalement hors d'elle. Le footballeur n'arrivait pas vraiment à les comprendre tellement elles parlaient vite. Thiago ressentit une pointe de peine quand il vit la métisse reprendre sa marche en essuyant ses joues alors que la deuxième femme, qui elle était blanche, la suivait en lui hurlant dessus.
Plus elles se rapprochaient de lui et plus il arrivait à comprendre leur conversation. Le jeune homme apprit bien vite que les deux femmes étaient sœurs.
Les deux sœurs s'arrêtèrent devant le banc qui se trouvait en face de Thiago, qui ne les lâchait pas du regard, alors que la métisse se retournait vivement vers sa sœur.
- C'est génial de se rendre compte que l'une des dernières personnes qui tenait à moi dans cette famille de merde est morte ! S'exclama la brune.
Thiago ouvrit la bouche suite à ces mots mais la referma directement lorsqu'il vit la main de la jeune femme blanche atterrir sur la joue de sa sœur. Cette dernière ferma les yeux en marmonnant quelque chose que l'Espagnol n'entendit pas.
Il se leva en appréhendant la suite, prêt à intervenir si la situation venait à s'envenimer. Il entendit celle qui semblait être plus âgée, bredouiller des excuses mais son interlocutrice resta silencieuse avant de brusquement relever la tête en rouvrant ses paupières.
- T'es sourde ou quoi ? S'écria soudainement la jeune jolie métisse. Casse-toi Matilda, je veux plus te voir !
Thiago vit la dénommée Matilda, hocher la tête avant de tourner le dos à sa sœur. Cette dernière se laissa tomber sur le banc derrière elle puis replia se jambes contre sa poitrine avec de plonger sa tête dans ses bras.
Le footballeur percevait sans difficulté le corps de la jeune femme être pris de sanglots. Il plongea sa main dans la poche de sa veste quelques secondes avant d'en ressortir un paquet de mouchoirs.
Le Munichois se dirigea lentement vers la jeune femme puis s'assit à ses côtés. Cette dernière tourna la tête en sentant une présence à ses côtés.
Elle fronça les sourcils en remarquant le brun à ses côtés. Thiago lui tendit les mouchoirs en voyant que son mascara lui avait laissé de longs sillons noirs sur ses joues.
La brune prit le paquet mouchoirs, en remerciement faiblement le numéro six, avant d'en sortir un puis d'essuyer son visage. Thiago détailla légèrement la métisse tout en restant silencieux. Elle semblait si fragile dans son gros sweat qui recouvrait son corps tremblant, qu'il eut un pincements au cœur en la voyant comme ça.
Après quelques minutes ses tremblements semblaient s'atténuer. Le regard de la jeune femme se perdit dans le vide tandis qu'elle lui rendait le paquet de mouchoirs.
- Est-ce que ça va mieux ? Demanda le numéro sixd'une voix douce.
- Qu'est-ce que ça peut te faire ? Répondit-elle d'une voix tremblante.
Thiago s'apprêtait à répondre mais la brune ne lui en donna pas le temps puisque qu'elle se remit subitement sur ses deux pieds.
- Tu sais quoi ? Reprît-elle. Peu importe, merci pour les mouchoirs mais je vais t'éviter de perdre encore plus de temps, j'en vaux pas la peine.
Thiago ne put même pas dire un mot qu'elle était déjà partie en mettant sa capuche sur sa tête. Le jeune homme ne réagit pas directement, trop surpris part la tournure de la situation. Quand il reprit ses esprits la métisse était déjà hors de son champ de vision.
Le lendemain, lorsque le Munichois revint faire son footing dans le même parc, il fut un peu déçu de ne pas revoir la métisse. Mais il passa bien vite outre.
Après tout, elle n'était qu'une rencontre parmi tant d'autres, pourtant, cette douleur qu'il avait vu dans les iris de la jeune femme ne quittait pas son esprit.
