cinco

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thiago alcântara.
une semaine plus tard - englischer garten

« Hurts when I remember and I never wanna feel it again

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« Hurts when I remember and I never wanna feel it again. »
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Installé en face d'un stand de café, je regardais Beck qui remerciait le vendeur tout en lui souriant. La jeune femme se retourna, nos deux boissons chaudes en mains, puis avança dans ma direction.

L'Allemande déposa mon café devant moi avant de s'asseoir à mes côtés. Je l'observais retirer le couvercle de son gobelet avant d'essayer de mémoriser la quantité de sucre qu'elle y versait soigneusement.

- Arrête de me regarder comme ça ! S'exclama-t-elle en remarquant que je ne la lâchais pas des yeux.

Je riais en la voyant cacher son visage dépourvu de maquillage à l'aide de sa main. Elle posa ses doigts contre ma joue et tourna ma tête pour que je détache mes yeux de sa personne.

- Je récupérai un jour ma veste ? Demandai-je en la voyant fermer mon vêtement qui couvrait son corps malgré le sweat qu'elle portait en dessous.

- Un jour oui, répondit-elle en me souriant, mais je sais pas quand.

- T'es consciente que c'est ma veste préférée ?

- Tu n'avais qu'à pas me la prêter, maintenant tu peux t'en prendre qu'à toi même, ajouta Beck avec un grand sourire.

Je souris avant de prendre une gorgée de mon café. Sourire qui s'estompa bien vite quand je vis que Beck perdait le sien.

- Qu'est-ce qui va pas ?

- Non rien c'est juste que... quand je prenais les affaires de ma mère ça la rendait dingue. J'ai juste du mal à me faire à l'idée que ça n'arrivera plus jamais maintenant.

- Beck, murmurai-je en prenant sa main dans la mienne, tu veux m'en parler ?

Je la sentais resserrer sa prise sur ma main alors que son regard se perdait sur le paysage en face de nous. Je la voyais pincer ses lèvres l'une contre l'autre alors qu'une larme roulait contre sa joue.

- Ma mère est morte pendant son sommeil, comme mon père. Son cœur a cessé de battre d'un coup, on m'a dit qu'elle n'avait pas souffert. Elle s'est juste endormie puis elle est partie.

Je posai mon gobelet sur la table et me reprochai lentement d'elle. J'essuyais doucement les joues de Beck alors qu'elle laissait sa tête retomber contre mon épaule, nos mains toujours l'une dans l'autre.

- Je crois que ma mère attendait juste de rejoindre mon père. Savoir que maintenant ils sont réunis c'est la seule chose qui m'apporte un peu de réconfort.

Beck renifla et je passai mon bras autour d'elle pour la rapprocher de moi.

- Des fois quand je me sens pas vraiment bien, je m'assois quelque part puis je prends mon téléphone pour appeler ma mère. Je cherche son nom dans mes contacts mais je me souviens qu'elle ne pourra pas me réconforter et qu'elle ne pourra pas me dire que je suis géniale de son point de vue parce qu'elle n'est tout simplement plus là. C'est pathétique hein ? Demanda-t-elle en tournant son visage vers moi.

Je hochais négativement la tête alors qu'elle essuyait ses joues à l'aide de ses manches après s'être redressée.

- J'appelle souvent mon frère quand j'ai un moment de doute, dis-je. On a tous besoin d'une personne pour nous rappeler à quel point nous sommes extraordinaire... Et je peux être cette personne pour toi.

Beck me souriait alors qu'elle effaçait les nouvelles gouttes qui roulaient sur ses joues. Nous finissions tranquillement nos cafés et au bout de quelques secondes la brune se leva.

- Viens j'ai quelque chose à te montrer, dit-elle en prenant ma main.

Je hochai la tête en fronçant les sourcils alors que je me levais, nos doigts toujours liés. Au bout de quelques minutes de marche nous arrivions dans un coin éloigné où une multitude d'arbres se trouvaient.

Nous slalomions entre ces derniers avant que Beck ne s'arrête devant l'un d'eux après avoir lâché ma main. Elle s'accroupît en effleurant du bout des doigts quelque chose qui était gravé alors que je restais en retrait.

- Qu'est-ce que c'est ? Demandai-je en m'accroupissant à mon tour.

- Mes initiales et celles de mes parents. Mon père les a gravées quand j'avais trois ans, quelques jours avant sa mort.

Je détournai le regard et le déposai sur cette inscription qui prenait tout son sens maintenant.

- La seul chose qui a de l'importance pour moi maintenant c'est de les rendre fières, murmura Beck en baissant la tête, ils me manquent tellement.

- Peu importe ce que tu fais et feras Beck, tes parents, sont, ont été et seront toujours fiers de toi.

Familia | Thiago Alcântara Où les histoires vivent. Découvrez maintenant