Les ailes de l'espoir

Chapitre 11

La nuit était tombée depuis des heures. Un calme relaxant s'était installé et berçait le sommeil des membres de la garde d'Eel. Alors que leur tours de garde touchait à sa fin, ce fut Matthieu qui alla réveiller Clara et Nevra. Cette dernière s'étira et s'habilla rapidement avant d'aller rejoindre son binôme. Ce fut dans une ambiance très tendue, qu'ils se regroupèrent tout les quatre afin de se passer le relais. L'humain brisa la glace, en déclarant que tout allait bien et qu'il n'y avait eu aucun soucis n'y pour leurs prédécesseurs, ni pour eux. Clara le remercia du bout des lèvres et s'installe près du feu, afin de se réchauffer un peu. Puis, Matthieu et Lance laissèrent seuls les deux ex-amants seuls dans un silence encore plus pesant. Seul le crépitement du feu venait briser le silence. La jeune femme leva les yeux vers son partenaire. Le reflet des flammes dansaient sur sa peau de porcelaine. Son unique pupille semblait littéralement prendre feu, reflétant sa colère évidente. Une petite brise faisait danser quelques mèches de cheveux. Malgré sa colère, elle ne pouvait s'empêcher de le trouver magnifique. Il fut un temps, ils auraient profité de cette garde pour passer un moment romantique ensemble. 

-Nous devrions aller faire un tours autour du camps! Déclara Clara ne pouvant plus supporter le mutisme du vampire. 

-Si tu veux. De toute façon, nous n'avons rien d'autre à faire. 

Ce fut dans un nouveau silence aussi pensant pour l'un que pour l'autre, qu'ils se mirent en route. Ils s'enfoncèrent dans les bois. Tout deux voulaient briser la glace, mais leur fierté semblait les en empêcher. Contre toute entente, ce fut Nevra, qui en fuyant le regard de la jeune femme présenta ses excuses pour son comportement. Il ne vit pas le sourire qui s'étira sur les lèvres de la jeune femme. Il se passa nerveusement la main dans les cheveux en tentant de masquer sa gêne et son trouble. Timidement, Clara leva les yeux vers le vampire et croisa son regard. Sans qu'ils n'aient à se parler, la vérité sur leurs sentiments se fit ressentir. 
Quand un bruit les ramena brusquement à la réalité. Protecteur, Nevra passa un bras devant l'Aengel. Il fit un pas en avant, puis se tourna vers sa partenaire en lui ordonnant le silence. Le vampire avança encore. Au détour d'un chêne, il découvrit un campement, celui des humains. Il s'apprêtait à rejoindre Clara, quand il entendit un hurlement qui lui glaça le sang. Ce cris, cette voix, il ne les connaissait que trop bien. Sans prendre aucune précaution, il se précipita vers l'endroit où il avait laissé la jeune femme. Ce qu'il vit le glaça d'effroi. Clara totalement immobilisée, entourée d'humains. Sentant la rage monter à lui, Nevra tout crocs sortis tenta d'attaquer, pour protéger celle qu'il aimait. Quand des chaînes l'entourèrent et le paralysèrent. Se rendant compte du piège dans lequel le brun était tombé, Clara tenta une nouvelle fois de se débattre pour se libérer mais en vain. Comme s'ils étaient de vulgaires animaux sauvages, les humains les entraînèrent jusqu'à leurs camps, ou d'importants feux de camps éclairaient le tout. D'autres humains se joignirent au reste de la bande, comme pour admirer les bêtes de foire. Celui qui semblait être le chef sortit de sa tente et s'approcha d'eux. Il observa avec soin ses deux captifs.

-Le vampire est d'une banalité sans nom! Déclara-t-il d'une criarde, insupportable au plus haut point. Débarrassez-vous de lui! Quant à elle, elle est plutôt jolie, elle pourra toujours servir d'esclave! 

En entendant de telles menaces, Clara et Nevra perdirent patiente et se débâtèrent d'avantage. La jeune femme sortit ses immenses ailes d'un blanc immaculé. Cette action choqua leurs ravisseurs et leur chef murmura qu'ils l'avaient enfin trouvée, la sauveuse. Nevra quant à lui, était parfaitement inoffensif. Les chaînes qui l'entravaient ne lui permettaient aucun mouvement. Tel un animal blessé, il tenta de se défendre ou d'attaquer tout ceux qui se trouvait à sa proximité, sans y parvenir. Quand à Clara, le chef du camp lui assena une violente gifle, qui l'assomma presque.