Chapitre 16

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La cantine était quasiment vide, lorsque Clara y entra. Karuto la salua chaleureusement, en lui demandant ce qu'il pouvait lui servir. Tentant de dissimuler son trouble et son stress, elle lui demanda un verre d'hydromel. Elle chercha du regard Angélique et finit par la trouver, assise à une table légèrement excentrée. Elle remercia son ami et se dirigea vers elle. La jeune vampire sourit en la voyant et l'invita à prendre place. Tremblante, l'Aengel s'assit et un silence gêné s'installa entre les deux jeunes femmes. Mal à l'aise, Clara ne put s'empêcher de contempler le fond de son verre. 

-J'ai appris que Nevra et toi, vous vous étiez remis ensembles? Déclara Angélique en brisant la glace. 

-Je suis désolée... Je ne voulais pas que les choses se fassent ainsi... Je...

-J'ai quitté Nevra pour lui rendre sa liberté. J'ai compris dès ton retour, que tu étais son grand amour. Je ne pouvais pas lutter. 

-Angélique, je connais Nevra. Il n'a jamais voulu jouer avec toi. Je suis persuadée qu'il t'a aimée!

-Oh, je n'en ai jamais douté. Nevra est quelqu'un de bien et l'amour qu'il éprouve pour toi est sans limite. Je suis heureuse de vous savoir ensembles et amoureux. Je suis sûre que je finirai par trouver mon grand amour! 

Clara resta bouche bée face à tant de bonté. Elle qui s'attendait à trouver quelqu'un de mauvais et empli de ressentiments. Angélique était vraiment une perle et Clara ne pouvait que lui souhaiter de trouver l'amour de sa vie. Dans un élan d'affection, l'Aengel lui attrapa la main pour la serrer. Leurs regards se croisèrent et Clara sut qu'elles deviendraient de grandes amies. Ce fut au tour de Clara de remercier la jeune femme pour tout ce qu'elle avait fait pour Nevra. Elle lui était très reconnaissante de l'avoir ainsi aidé et protégé. 

-Sans toi, et sans ta présence, je ne sais pas s'il serait encore là aujourd'hui. Je ne pourrais jamais assez te remercier pour ce que tu as fait. 

-Même si tu me détestais au début? Demanda gentiment la vampire. 

Clara dû bien lui avouer, qu'au début, elle ne la portait pas dans son coeur. Elle était jalouse. Angélique laissa échapper un éclat de rire. Elle s'en était doutée. Le regard de Clara la trahissait sur ses sentiments. Tous pouvait lire en elle, comme dans un livre ouvert. Gênée, l'Aengel ne pu s'empêcher de rougir. Puis elle dévia la conversation, en questionnant la vampire sur ses intentions futures.

-Je pense partir quelques temps, aller retrouver ma familles dans les terres au nord. Ils me manquent. 

-Je pensais que Nevra, Karenn et toi veniez du même endroit! 

-Non, il y a des vampires dans tout Eldarya. Nous sommes, avec les elfes et les kitsunes, une des races les plus présentes et nombreuses. Tu as des familles importantes un peu partout. C'est ce qui explique nos particularités physiques! Nevra et Karenn viennent de l'ouest. Quant à moi, j'ai grandi dans des terres enneigées, très peu ensoleillées, ce qui explique certaines particularités physiques! 

-Vous avez tous la peau très claires. En dehors de ça, je ne vois pas très bien de quelles différences tu parles. 

-Nos cheveux par exemple! Ceux de Nevra et Karenn sont beaucoup plus brillants que les miens. Nos peaux également sont légèrement différentes. Mais ça, seuls un véritable expert peu s'en apercevoir! Mais ces informations nous permettent de nous identifier lorsque nos semblables se réunissent! 

Clara haussa les sourcils, surprises et à la fois fascinée par ce qu'elle entend. Il est vrai qu'avant son sacrifice et tout ce que cela avait entraîné, la jeune femme avait commencé à étudier les différentes races de faeries. Les deux jeunes femmes demeurèrent là, discutant et échangeant sur les vampires. Clara buvait ses paroles, et posait mille et une questions. Elles rirent plusieurs fois, parfois jusqu'aux larmes. Cela n'échappa pas à Karenn, dissimulée dans l'ombre. Elle était soulagée et heureuse de les voir aussi proches toutes les deux. Rassurée, elle se décida à les laisser seules et à retrouver son loup-garou. Ce dernier était entrain de s'arracher les cheveux. Plus discrète que le vent, elle se glissa dans son dos et vint déposer un tendre baiser sur sa tempe. 

Les ailes de l'espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant