Ce qui fait l'homme, c'est sa faculté d'adaptation.

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Citation de Socrate

       - La femme de Marcus Eaton ?

       Elle fut d'abord surprise que les sans factions connaissent Marcus, puis elle se souvint qu'il était tout de même un membre très influent dans la société. Elle hocha la tête fébrilement et l'un des acolytes de celui qui semblait être le leader des sans factions s'avança d'un pas menaçant jusqu'à elle. Apeurée, elle se recula instinctivement jusqu'à ce que son dos vienne buter contre un mur glacial. Prisonnière, elle laissa le grand sans factions s'approcher d'elle jusqu'à ce qu'elle puisse sentir son souffle sur son crâne.

       - Si elle est là c'est bien pour une raison. Je suis persuadé que c'est une espionne.

       La respiration haletante, Evelyn détourna le regard, ne pensant pas que son arrivée chez les sans factions serait autant un désastre.

       - Alors répond, tu nous espionnes c'est ça ?

       - Non ! osa-t-elle en sachant pertinemment que c'était inutile.

        L'homme serra les dents et saisit les épaules de la jeune femme pour la coller violemment contre le mur bétonné. Elle étouffa un cri de douleur et se débattit, voyant en ce sans faction, les actions de Marcus qu'elle craignait tant. Il allait encore la frapper, lui faire du mal, elle devait se libérer de son emprise.

        - Je vais lui faire avouer moi.

       - Attends ! l'arrêta le deuxième bras droit de leur chef. J'ai entendu dire qu'il battait sa femme et son fils.

       Evelyn le dévisagea avec de grand yeux abasourdis.

        - Comment...comment êtes vous au courant de cela ?

        - Les rumeurs vont vite chez les sans factions, dit alors le chef.

        - Écoute, si tu nous dit qu'il t'a obligé à nous espionner, on pourra être clément avec toi, poursuivit le second acolyte avec un ton qui se voulait moins agressif.

        - Je vous dit que non ! Je me suis enfuie !

        - Evelyn Eaton hein...reprit alors celui à l'allure menaçante qui l'avait plaquée contre le mur. Tu sais moi, que tu sois sa femme, sa maîtresse ou son esclave, j'en ai un peu rien a foutre. Tout ce que je veux savoir, c'est ce que tu fais ici.

       Evelyn lui lança un regard mauvais. Si elle avait pu lui arracher les yeux, elle l'aurait fait, mais il ne fallait pas qu'elle se fasse plus remarquer. Tout ce qui touchait à sa famille l'énervait au plus haut point, et ce sans faction arrogant commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs.

      - Je vous l'ai déjà dit.

      - Et moi je vais te rendre un peu plus bavarde.

       D'un geste brusque, il lui décrocha un violent coup de pied dans les côtes. Le dos d'Evelyn heurta alors de nouveau le mur lui faisant lâcher un nouveau gémissement. Ça recommençait. Elle était de nouveau avec Marcus. Pourtant elle ne voulait plus vivre ça. Elle était partie pour ne plus vivre ça. Pourquoi cela continuait-il ? Elle n'en voulait plus.

Tobias Eaton (Origines) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant