chapitre 13 : la blessure

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La chevauchée fut agréable, et Elanor ne compta pas les minutes, ni les heures qui passèrent. Même si elle commençait à avoir mal aux fesses, le galop léger du cheval la berça, et tombant de fatigue elle s’endormit après plusieurs minutes.

Ce fut le bruit d’une rivière qui la réveilla. Elanor dodelina de la tête, et sa tête buta involontairement contre le torse du cavalier. Il regarda Elanor avec inquiétude.

« Nous allons faire une pause », lui souffla-t-il à l’oreille.

- Daro ! s’écria-t-il cette fois en levant le poing en l’air, ordonnant à la cavalerie de s’arrêter.

Elanor ne voyait toujours rien. L’homme qui était derrière elle descendit, et pour la deuxième fois, elle fut soulevée en l’air, et fut posée sur la terre ferme. L’elfe l’aida à marcher, la soutenant par la taille, puis la fit asseoir sur quelque chose de dur et rugueux. Elle en déduisit que cela devait être un rocher.

Lorsqu’on lui retira le bandeau, et qu’elle put enfin voir, Elanor vit qu’elle se trouvait dans une petite cavité, non loin d’un point d’eau. Un sentier s’étirait un peu plus loin et menait jusqu’aux berges de la rivière du Flot Gris, là où ils allaient probablement continuer leur route.

Deux elfes montaient la garde, et elle s’aperçut que le cavalier qui était à ses côtés était en fait l’homme brun.

L’elfe lui conseilla de tremper son pied blessé dans l’eau fraiche du ruisseau. Elanor s’exécuta. Le contact de l’eau contre sa peau lui fit le plus grand bien. Elle en profita pour se désaltérer et nettoyer son visage.

L’homme disparut puis revint quelques minutes plus tard avec des herbes médicinales dans la main.

Une fois qu’elle eut finie de nettoyer sa cheville, en prenant soin de ne pas appuyer sur la chair boursouflée, elle revint vers l’elfe et il lui tendit une bouillie d’herbe mâchée.

- Appliquez ceci sur votre cheville. La douleur devrait partir d’ici quelques minutes.

Elanor en prit une poignée et la posa avec hésitation sur sa blessure. Sa cheville s’enflamma aussitôt, et elle retint une grimace de douleur. Elle maintint malgré tout la pâte contre sa cheville, et peu à peu, la douleur disparut.

Elanor avait entendu parler de la médecine miracle des elfes et de leur grande connaissance des plantes guérisseuses, mais jamais elle n’aurait imaginé que ce soit aussi efficace. Elle posa le pied sur le sol, et ne ressentit aucun élancement dans sa cheville.

- Merci.

Il inclina la tête sur le côté.

Elanor eut une impression de déjà-vu. Elle songea alors qu’il avait la même façon curieuse de la remercier que Grand Pas, lorsqu’il venait à l’auberge.

- Pensez-vous avoir assez de force pour remonter à cheval ?

Elanor acquiesça.

Elle se sentait beaucoup mieux, et elle ne le devait qu’à l’elfe. Elle remarqua qu’il avait gardé l’épée de sa mère avec lui, et l’avait accroché à la garde de sa ceinture, comme deuxième arme. Elanor déglutit, devinant qu’elle aurait certainement beaucoup de mal à le convaincre de lui redonner le seul héritage familial qui lui restait.

- Très bien, alors allons-y. Nous sommes presque arrivés.

Cette fois, l’elfe ne prit pas la peine de lui bander les yeux. Il la fit monter sur son cheval, puis ordonna à la horde de reprendre la route. Elanor comprit à cet instant qu’il était un seigneur, car les autres lui obéirent sans broncher. Un peu intimidée, elle essaya de ne pas penser à sa présence derrière elle, et regarda le paysage avec admiration. 

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NDA : traduction

Elrond - Daro! (= Stop!) 

L'envoyée des Valar - livre I (LOTR /Seigneur des Anneaux)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant