chapitre 30 : un cri dans la nuit

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Elanor dormait profondément lorsqu’un hurlement la réveilla en sursaut.

Elle se leva et alla voir au balcon et vit qu’il faisait encore nuit. Il y avait également de l’agitation dans la cité, et elle remarqua que les lumières étaient allumés dans les appartements d’Elrond.

Un frisson lui parcourut l’échine lorsque le cri retentit à nouveau. Cela ressemblait à un cri d’animal qui agonisait. Inquiète, Elanor resta quelques secondes sur le balcon, puis décida de quitter ses appartements pour voir ce qui se passait.

Elle enfila un grand châle par-dessus sa robe de nuit, et descendit les escaliers qui conduisaient dans le jardin. Plusieurs elfes, principalement des hommes, étaient rassemblés devant le palais à la lueur de quelques lanternes. Elanor aperçût le visage troublé de Lindir et il la salua d’un signe de tête.

Quelque chose de grave s’était passée. Elanor se mit à gravir les marches hâtivement, ayant soudain peur que quelque chose soit arrivé à Elrond ou à quelqu’un de sa famille.

Elle ne savait pas si elle avait le droit d’entrer, mais aucuns des elfes ne tenta de la retenir. La rumeur de sa parenté avec Elrond s’était vite répandu à Fondcombe, et le comportement des elfes avait radicalement changé.

Les elfes lui parlaient plus volontiers, et beaucoup la considérait à présent comme l’une des leurs. Elle n’avait plus droit à des regards méprisants, mais à des salutations respectueuses et polies, dignes de celles qu’on réservait à Elrond.

Les elfes hautains qu’elle avait remarqué, l’évitait à présent, et il lui semblait que si elle donnait des ordres, personne n’oserait contester.

Elanor avait été d’abord un peu perturbé, mais elle s’y était accommodée assez vite.

Quelques elfes s’étaient rassemblés dans les couloirs, et elle se fraya un chemin parmi eux jusqu’aux chambres de guérisons. Alors qu’elle tournait un couloir, elle tomba nez à nez avec un homme, qui venait juste de sortir de la pièce d’où retentissait les gémissements.

Brun, débraillé et revenant visiblement d’un long voyage, il ne ressemblait en rien à un elfe. Il était grand et de haute stature. Et ses yeux étaient d’un gris perçants. Elanor le reconnut aussitôt.

- Vous ! s’exclama t-elle.

L'envoyée des Valar - livre I (LOTR /Seigneur des Anneaux)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant