Pendant que sa quiche de chez Picard cuisait, Laure décida d'appeler la mère de Julie afin de lui raconter sa visite de tantôt. Elle prit son cellulaire et en à peine une fraction de seconde, ce dernier se retrouva collé à son oreille. La sonnerie d'attente retentit à l'autre bout puis Laure entendit :
- Bonsoir Laure, comment ça va ?
- Bien merci et vous Marie-Noëlle ?
- Également, alors raconte-moi ta visite, comment s'est-elle passée ?
- Très bien, Julie semblait contente de me voir.
- Je n'en doute pas une seconde !
Oh ! Son médecin m'a appelé.
- Qu'a-t-il dit ?
- Qu'il était assez confiant au vu des derniers résultats. Et que du fait que son état semble bien stable, il envisage une sortie d'ici quatre jours.
- Quelle excellente nouvelle ! s'exclama Laure.
- Comme tu le dis...
- Il y a-t-il un « mais » ... ?
- Le docteur lui a proposé de continuer sa rééducation dans un centre histoire de quelques jours, mais elle a refusé.
- Cela ne m'étonne pas d'elle...
- C'est une vraie tête de mule !
- Aura-t-elle des séances à domicile ?
- Oui, normalement.
- Bien, c'est mieux que rien.
- C'est vrai.
- Sachez que vous pouvez compter sur moi au besoin !
- C'est gentil Laure. Elle a beaucoup de chance de t'avoir dans sa vie !
- C'est tout à fait normal. Elle ferait la même chose si les rôles étaient inversés.
- Justement... ?
- Oui... ?
« Chérie ! As-tu vu mes lunettes ? », la voix grave du père de Julie se faisait entendre de loin.
« Regarde sur ta tête ! »
« Ah oui...merci ! »
- Je suis navrée, les hommes...
- Je vous en prie.
Laure rit intérieurement à ce qu'elle venait d'entendre. Elle qui n'a été élevée que par sa mère depuis sa tendre enfance, n'a pas eu cette chance d'assister à de telles scènes si cocasses.
- Où en étais-je ? Ah oui ! Serais-tu disponible après-demain ? demanda Marie-Noëlle.
- Oui, pourquoi donc ?
- Afin de nous aider à astiquer et ranger l'appartement de Julie.
- Oui, bien entendu, avec plaisir !
- Parfait, retrouvons-nous ainsi devant chez elle le huit à quatorze heures ?
- C'est ...
« Chérie ! », cria de nouveau le mari de Marie-Noëlle.
« J'arrive ! » répondit sa femme sur le même ton.
- C'est d'accord pour moi, confirma Laure.
- Super, je suis désolée, le grand enfant a besoin de moi.
- J'entends ça. Bonne soirée à vous deux.
- Merci, passe également une bonne soirée Laure. À bientôt !
- À bientôt.
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Ensemble
Short StoryDepuis le jour où Laure et Julie se sont rencontrées sur un terrain de football, il y a près de dix ans. Elles ne cessèrent de rester en contact au fil du temps et devinrent de très proches amies. La survenue récemment d'événements plus que soudain...