Le 6 novembre 2020 en soirée

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Pendant que sa quiche de chez Picard cuisait, Laure décida d'appeler la mère de Julie afin de lui raconter sa visite de tantôt. Elle prit son cellulaire et en à peine une fraction de seconde, ce dernier se retrouva collé à son oreille. La sonnerie d'attente retentit à l'autre bout puis Laure entendit :

- Bonsoir Laure, comment ça va ?

- Bien merci et vous Marie-Noëlle ?

- Également, alors raconte-moi ta visite, comment s'est-elle passée ?

- Très bien, Julie semblait contente de me voir.

- Je n'en doute pas une seconde !

Oh ! Son médecin m'a appelé.

- Qu'a-t-il dit ?

- Qu'il était assez confiant au vu des derniers résultats. Et que du fait que son état semble bien stable, il envisage une sortie d'ici quatre jours.

- Quelle excellente nouvelle ! s'exclama Laure.

- Comme tu le dis...

- Il y a-t-il un « mais » ... ?

- Le docteur lui a proposé de continuer sa rééducation dans un centre histoire de quelques jours, mais elle a refusé.

- Cela ne m'étonne pas d'elle...

- C'est une vraie tête de mule !

- Aura-t-elle des séances à domicile ?

- Oui, normalement.

- Bien, c'est mieux que rien.

- C'est vrai.

- Sachez que vous pouvez compter sur moi au besoin !

- C'est gentil Laure. Elle a beaucoup de chance de t'avoir dans sa vie !

- C'est tout à fait normal. Elle ferait la même chose si les rôles étaient inversés.

- Justement... ?

- Oui... ?

« Chérie ! As-tu vu mes lunettes ? », la voix grave du père de Julie se faisait entendre de loin.

« Regarde sur ta tête ! »

« Ah oui...merci ! »

- Je suis navrée, les hommes...

- Je vous en prie.

Laure rit intérieurement à ce qu'elle venait d'entendre. Elle qui n'a été élevée que par sa mère depuis sa tendre enfance, n'a pas eu cette chance d'assister à de telles scènes si cocasses.

- Où en étais-je ? Ah oui ! Serais-tu disponible après-demain ? demanda Marie-Noëlle.

- Oui, pourquoi donc ?

- Afin de nous aider à astiquer et ranger l'appartement de Julie.

- Oui, bien entendu, avec plaisir !

- Parfait, retrouvons-nous ainsi devant chez elle le huit à quatorze heures ?

- C'est ...

« Chérie ! », cria de nouveau le mari de Marie-Noëlle.

« J'arrive ! » répondit sa femme sur le même ton.

- C'est d'accord pour moi, confirma Laure.

- Super, je suis désolée, le grand enfant a besoin de moi.

- J'entends ça. Bonne soirée à vous deux.

- Merci, passe également une bonne soirée Laure. À bientôt !

- À bientôt. 

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