Le 18 octobre 2020

677 35 0
                                        

Tard dans la soirée Laure s'apprêta à se coucher quand son téléphone se mit à sonner. Elle grogna intérieurement contre la personne qui osa la déranger à cette heure si tardive.

Le prénom qui s'afficha à l'écran la laissa dubitative. Pourquoi, est-ce que la mère de Julie, Marie-Noëlle l'appelait et surtout à cette heure, s'interrogea-t-elle. Elle décrocha et la nouvelle que celle-ci lui annonça la laissa sans voix.

Julie a été admise en réanimation et l'équipe médicale s'apprêtait à la mettre dans un coma artificiel en urgence. Ses symptômes ont progressé tellement rapidement que les médecins n'ont pas eu d'autres choix. Julie n'avait pas voulu mettre au courant Laure de son entrée aux urgences de peur de l'inquiéter pour un rien. Laure connaissait bien trop Julie pour son caractère protectrice et têtue quant à demander de l'aide. 

Bizarrement cette terrible nouvelle ne toucha pas autant Laure que cela. Elle put même s'endormir sans grandes difficultés. Comme si ceci n'était qu'un mauvais rêve....


Les jours qui suivirent, Laure continua ses bêtises comme le soulignait bien Julie dans ses derniers messages. Elle mena sa vie comme d'ordinaire et ce n'était sûrement pas un simple virus qui l'en empêcherait. Elle n'était pas du genre à trop écouter les actualités, car elle préférait se passer d'ondes négatives.

Outre le fait de devoir porter le masque dans les transports en commun et au travail, elle le retirait en dehors allègrement. Les médias ont bien évoqué que les jeunes gens avaient moins de risques d'être touchés par le coronavirus, ainsi pour elle porter le masque n'était pas si indispensable.

Depuis le déconfinement, Laure poursuivait ses sorties durant ses temps libres et n'avait guère crainte de participer à des rassemblements sportifs ou entre amis/collègues. Le couvre-feu ne dérogeait pas à la règle. 

EnsembleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant