Le 10 novembre 2020

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Il était treize heures trente, Laure se gara juste devant la maison familiale de Julie. Elle sortit son téléphone de la boîte à gants et prévint Marie-Noëlle de son arrivée. Puis, elle attendit impatiemment sa venue en allumant l'autoradio. Les paroles d'une chanson qu'elle ne connaissait pas résonnèrent dans le véhicule. 

« Et si la vie te rend fou, même sans le soleil. Garde le cœur debout, garde le cœur Holiday. »

Puis la chanson continua et plus Laure se disait que le message caché était bien vrai. Finalement qu'importe ce que la vie nous réserve, les obstacles à surmonter, qu'importe qu'il pleuve ou qu'il fasse beau, le plus important c'est de garder le cœur en fête. En pleine réflexion, Laure sursauta lorsque Marie Noëlle ouvrit la portière arrière passagère.

- Bonjour Laure, comment vas-tu ?

- Ça va bien et vous ?

- Hâte que ma petite Julie rentre.

- Oui, il était bien temps.

Laure conduisait la mère de Julie au supermarché. Elles avaient pour mission de remplir le frigo de bonnes choses, mais aussi de constituer une petite réserve de produits secs : riz, pâtes, biscuits, etc..

Elles s'étaient mises d'accord d'y aller pendant l'heure creuse, en espérant qu'il y aurait moins de monde à cet horaire-ci. Or, ce ne fut pas vraiment le cas, à leurs grandes joies. Comme-ci, tout le monde s'était passé le mot. D'autant, qu'elles ne devaient point trop tarder, car Laure était chargée d'aller chercher Julie à l'hôpital pour quinze heures, étant donné que la sœur de Julie ne pouvait se libérer de son travail.

Par chance, elles choisirent l'hypermarché le plus proche de l'appartement de Julie. Évidemment le peu de caisses ouvertes formait un bouchon dans l'attente. Subitement une trouvaille lui venait en tête, elle prévint Marie-Noëlle qu'elle n'en aurait pas pour longtemps puis partit alors à toute allure au rayon festivités qui se trouvait à l'étage. Elle y parvint en un temps record et trouva ce qu'elle voulait. Au passage d'un rayon voisin, elle prit aussi un petit présent destiné à Julie. Laure revint aux côtés de Marie Noëlle qui n'avait avancé que de quelques mètres.

Elles prirent alors leur mal en patience, durant un moment soit une éternité...vint enfin leurs tours d'être encaissé. Elles rejoignirent par la suite la petite Susuki Swift rouge de Laure. Elles décidèrent qu'il était préférable vu le court temps qu'il leur restait, de déposer Marie-Noëlle au domicile de Julie et que Laure filerait directement après à l'hôpital.


Laure se stationna le plus proche possible du service où séjournait Julie. Elle effectua le même chemin que celui de la dernière fois. Arrivée à l'étage en question, elle reconnut le jeune homme qui l'accueillit de nouveau :

- Bonjour Mme Torres.

- Bonjour Monsieur.

- Appelez-moi Charles, propos a-t-il.

- Je suis venue récupérer Mlle Delamaison

- Oui, oui. J'avertis de suite mes collègues.

Il prit son combiné et informa sûrement une des infirmières.

- Elles arrivent, Madame.

- D'accord, merci bien, répondit Laure.

La brune patienta tranquillement et bouillonna d'impatience de ramener la rescapée chez elle.

Lorsque les portes battantes s'ouvrirent laissant apparaître une Julie en fauteuil, poussée par l'infirmière que Laure avait aussi rencontrée au cours de sa visite. Cette dernière ne put contenir sa joie :

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