Elle demanda son chemin plusieurs fois, mais fini par arriver devant la caserne. C'était un grand bâtiment en pierre, haut de plusieurs étages, doté d'une cour intérieure.
Il y avait deux portes : L'une, très grande, dont Louise supposa qu'elle donnait sur la cour et servait pour les chariots et les animaux, et une autre, plus petite.
Elle se dit que l'entrée des lieux de résidence du bataillon devait être la porte normale, et frappa donc à celle-ci, le cœur battant.Au moment où la porte s'ouvrit, elle se demanda si venir toquer ici était la bonne décision.
Le battant de la porte dévoila un homme de petite taille, brun et le regard dur qui se tenait devant un couloir qui menait à ce qui ressemblait à un salon.
- Oui ? demanda-t-il d'un ton sec
Louise avala sa salive avant de dire d'une voix aussi assurée que possible sous le regard inquisiteur de l'homme:
- Bonjour, je voulais rendre ceci à Armin ? Est il ici ?
Elle montra en même temps la cape pliée qu'elle tenait dans ses bras. Le brun la dévisagea de haut en bas. Un instant, elle se dit qu'il allait refermer la porte et la laisser plantée là. Elle continua
- Si il n'est pas ici, savez- vous ou je peux le trouver ? Je me suis peut être trompée d'adresse...
- Non il est bien ici, la coupa-il avant de se retourner et d'appeler en direction du salon. Hansi ! Une visiteuse pour Armin!
Une personne à l'allure androgyne, les cheveux en queue de cheval et un bandeau sur l'œil gauche, s'approcha de l'entrée d'un pas dynamique.
- Ohhh regardez qui voila ! Enchantée ! Je suis Hansi, dit elle avec un grand sourire.
- Heu, enchantée Hansi, je suis Louise.
Un éclair de compréhension passa dans les yeux de Hansi qui fit un "oh" avec ses lèvres.
- Humm je vois ! Entre entre ! Livai, pourquoi ne vas-tu pas préparer du thé pour notre invitée hein ?
Étrangement, il obéit, lâchant néanmoins un "tch" méprisant. Hansi s'écarta, laissant passer Louise dans l'entrée. Iel referma la porte derrière la jeune fille, puis lui chuchota d'un ton complice
- Si j'étais toi, je retirais ces jolis souliers avant que le caporal ne te fasse mourir dans d'atroces souffrances...
Sans vraiment savoir si c'était une blague, elle obéit pendant que l'intéressé criait depuis une autre pièce qu'il n'était pas sourd.
Louise avança timidement dans le couloir, puis s'arrêta à l'entrée du salon. C'était en vérité une seule grande pièce qui servait de salon, salle à manger/de réunion et une grande cuisine se trouvait un peu à l'écart. Deux des quatre murs étaient percés de nombreuses grandes fenêtres, sous lesquelles se trouvaient de nombreux canapés et fauteuils. Plus loin, une longue table capable d'accueillir au moins une vingtaine de convives était pour le moment couverte de documents mais servait probablement aussi à manger, vu qu'une grande ouverture dans un autre mur donnait sur la cuisine spacieuse. Dans celle-ci, deux personnes préparaient le repas, mais avaient surtout l'air de s'amuser, et partageaient des rires complices. Les deux personnes, un garçon aux cheveux gris coupé ras et une fille brune, se retournèrent quand Louise s'avança dans la pièce, poussée par la main d'Hansi dans son dos. Ils lui firent un signe de la main, à quoi elle répondit par un signe de la main elle aussi.
Elle avait eut le temps de voir que derrière elle se trouvait un escalier qui menait au reste de la maison.
Le prénommé Livai était en train de poser un service à thé sur une des tables du salon et invita Louise à s'approcher. Elle allait rester debout là sans rien trop savoir où se mettre quand des pas précipités descendirent les marches en bois de l'escalier.
- Louise ? appela la voix d'Armin
Elle leva la tête vers les escaliers et vit le blond descendre les marches rapidement pour venir vers elle, le garçon aux cheveux ras sur ses talons.
- Ohh Armin tu tombes bien, cette jeune fille est venue te rendre ta cape, dit Hansi
- Conny m'a prévenu, répondit il. Puis se tournant de nouveau vers Louise
- M-merci de t'être déplacée !
Cette dernière, sentant qu'elle était surtout en train de créer des problèmes au jeune homme, répondit que ce n'était rien. Après un petit moment de flottement durant lequel leurs yeux ne se quittèrent pas, ce qui n'échappa à personne, Livai s'assit, et Hansi incita tout le monde à faire de même.
Un instant déconcerté, Armin fini par s'asseoir aussi, et se retrouva vite avec une tasse fumante dans les mains. Les yeux brillants d'Hansi étaient pleins de questions, mais iel était visiblement trop poli pour commencer a parler.
Louise entama donc la conversation.
- Je m'appelle Louise, enchantée.
-Tu l'as déjà dit, lança sèchement Livai.
Louise, qui avait depuis un moment reconnu le soldat le plus fort de Paradis, rougit un peu en poursuivant
- J-je travaille à la bibliothèque pas loin d'ici, et Armin est venu avant hier donner le livre de son grand-père pour agrandir la collection de la bibliothèque, c'est comme ça que je l'ai rencontré.
Les yeux d'Hansi s'agrandirent de curiosité et, pendant une dizaine de minutes, ne posa que des questions sur la bibliothèque, auxquelles Louise répondit avec joie.
Pendant ce temps, Livai sirotait son thé, écoutant la conversation, et Armin était figé, les joues roses, sentant les regards de Sasha et de Conny dans leurs dos.
Quand enfin la soif de savoir de Hansi fut rassasiée et que la conversation s'orienta de nouveau sur Louise, le caporal proposa simplement au blond de faire visiter les locaux pendant qu'ils rangeaient le thé. Hansi lui jeta un regard en biais, mais ne dit rien.
Armin se leva donc et, Louise à sa suite montèrent les escaliers.
- Livai ! Tu approuves cette relation ? demanda Hansi avec un sourire dans la voix. Je ne pensais pas ça de toi dit-iel en tapant sur l'épaule de son compagnon.
- Je n'ai rien approuvé du tout, grommela le caporal, je voyais juste qu'Armin avait envie de disparaitre sous terre si jamais on posait des questions.
- Mais ne penses-tu pas que ça va affecter ses progrès de la maitrise de son titan ? Il faut que tout sois prêt pour le jour du lancement de l'opération.
- Je pense qu'Erwin a bien choisi son successeur et qu'Armin saura faire la part des choses.
Puis il ajouta presque pour lui même
- Il ne lui reste plus qu'une dizaine d'années a vivre, qu'il profite.
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Nous verrons la mer ensemble {Armin}
FanfictionEn l'an 850, la population de Paradis apprend que derrière les murs, l'humanité n'est pas morte. Leurs vies sont transformés, leurs quotidiens modifiés. Au milieu de la renaissance d'un peuple, une rencontre a lieu dans une bibliothèque.