A l'heure convenue, Armin attendait devant le bâtiment, qui était animé comme toujours. C'était l'été, et le soleil n'était par conséquent pas encore couché. C'était le meilleur moment de la journée à vrai dire. La chaleur laissait place à un astre solaire qui réchauffait sans bruler, et la fraicheur du soir tombant était divine.
Une brise passa dans ses cheveux blonds qui brillaient dans la lumière du crépuscule. Il tourna la tête du coté de la bourrasque et offrit son visage apaisé au ciel.
Le bruit caractéristique de talons claquants sur le pavé de la rue lui fit ouvrir les yeux.
Louise, une main sur son chapeau et l'autre qui tenait sa jupe, s'arrêta essoufflée devant le blond. Elle tenta de retrouver son souffle pendant 3 bonnes minutes sans succès.
Quand elle put enfin articuler une parole, elle expliqua qu'elle avait eu du mal à finir à temps. Mais un sourire s'épanouit sur son visage quand elle sortit de sa poche une liasse de billets. Sa première paye. Presque rien, mais Livai avait insisté, car "les femmes aussi devraient payer le restaurant".
Bras-dessus, bras-dessous, ils entrèrent dans l'endroit qui était devenu leur repaire. La même table, coincée contre le même mur du fond, leur était presque réservée. Louise avait pour ambition de gouter toute l'immense variété de plats que proposait le restaurant.
Comme ils avaient déjà mangé, aujourd'hui serait l'occasion pour tester la carte des desserts.-Je paye ! put-elle annoncer fièrement .
Le patron, qui s'était approché, explosa de rire et l'applaudit. Elle prit le dessert le plus cher, un crumble aux fruits rouges.
Armin et Louise ne se quittaient pas des yeux. Ils savaient exactement comment cette soirée allait se terminer et où. Mais en attendant, ils profitait du mélange de tension amoureuse et de la douceur qu'on sentait passer entre eux. Ils savourèrent leur repas, parlèrent de leurs lectures récentes, débattirent un peu. Ils profitaient juste .
C'était peut-être l'effet de son cocktail mentholé, mais les couleurs semblaient plus brillantes ce soir, les sons plus forts et les odeurs plus marquées. Le temps se tordait et s'étirait, Louise perdit la notion des heures.
Elle paya, ils se levèrent et sortirent. Sans cesser de parler, ils montèrent sans bruit dans la chambre de la jeune femme. Une fois la porte fermée, ils se regardèrent un instant, sachant pertinemment ce qui aller se passer.
Ils n'eurent pas attendre trop longtemps avant qu'Armin cède le premier et embrasse Louise, avec une certaine urgence. Ils se retrouvèrent bien vite sur le lit, leurs mains explorant le corps de l'autre. Les couches de vêtements se firent plus minces.
Leurs souffles se mêlaient. Armin l'embrassa encore, et Louise sourit en prévision des moments qui allaient suivre.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------
Le froid sur la peau nue d'Armin le fit frisonner. C'est vrai que Louise ouvrait toujours la fenêtre. Il sourit tendrement en la regardant dormir paisiblement dans les draps blancs. Ses épaules étaient exposées à l'air matinal, et le garçon remonta la couverture.
Sa condition de détenteur de titan lui permettait de récupérer bien plus vite, un des seuls avantages à ses yeux, mais la jeune fille elle, était plus fatiguée. Il la laisser se reposer un peu. Il se leva sans bruit et s'habilla en prenant dans le placard une uniforme qu'il laissait là en prévision. Il fit sa toilette en chantonnant. Il ne l'aurait pas forcément avoué mais il aimait fredonner et il avait toujours une mélodie en tête.
Il décida d'aller visiter Annie et de prendre un petit déjeuner tout chaud dans une boulangerie sur le chemin. Ensuite il rentrerait pour réveiller Louise et il irait à la caserne pour l'heure.
Et c'est qu'il fit.
La journée fila, dans une routine rassurante. Louise prépara à manger le midi, s'assit à table avec eux, puis s'attela au repas suivant. Elle trouva un peu de temps pour faire du bénévolat à la bibliothèque, mais le travail se faisait rare et consistait souvent à conseiller les visiteurs. Le soir, elle mangea encore avec le groupe habituel, puis joua un peu avec eux aux cartes dans la salon.
Autour d'un thé. Évidemment.
L'ambiance était bonne enfant, les plaisanteries fusaient. Sortant un instant de l'euphorie ambiante, Louise regarda tout le monde et les larmes lui montèrent presque aux yeux. Elle était bien entourée. Elle tenait tellement à eux. L'importance qu'ils avaient prit dans sa vie en si peu de temps la sidéra. Elle avait envie de les serrer dans ses bras.
Mikasa remarqua son air ému et lui offrit un de ses rares sourires. Louise lui rendit de bonté de cœur.
Soudain, Hansi se leva et se rua dans sa chambre à toute vitesse. Iel revint presque immédiatement, un étrange appareil dans les bras.
- Je voulais vous en faire la surprise, mais voici ce que nos amis du continent nous ont ramené aujourd'hui: on dit que c'est machine qui chante. Il faut juste que j'arrive à la faire fonctionner !
Iel avait posé l'objet plutôt volumineux et muni d'une sorte de grand cornet évasé sur la table du salon. Au début, ils protestèrent mais lorsqu'une voix magnifique sortit de la machine, l'ensemble des personnes présentes sursauta.
Des exclamations de surprise sortirent de toutes les bouches.
- On dirait que quelqu'un est dans l'appareil ! S'écria Sasha.
Jean trifouilla un bouton, et la chanson changea, occasionnant d'autres cris. Le rythme était entrainant, et c'était l'air d'une chanson populaire. Livai fredonna quelques notes, reconnaissant la musique. Tout les visages se tournèrent vers lui, stupéfaits.
- Quoi ? c'est une chanson connue.
-Il a raison, je reconnais aussi ! dit Eren. Mikasa, tu te souviens des pas non ?
La brune réservée fit oui de la tête. Il commencèrent alors à montrer aux autres la dance qui allait avec. Bientôt, tout le monde se retrouva debout au milieu du salon a reproduire plus ou moins bien les mouvements, mais toujours dans la bonne humeur.
Une demie heure plus tard, Louise du hélas prendre congé, car elle devait renter.
-Danse avec Jean, il est seul, lança Louise à Armin déçu de perdre sa partenaire de Valse. Elle lui souffla un baiser de la main et s'éloigna en riant.
VOUS LISEZ
Nous verrons la mer ensemble {Armin}
FanficEn l'an 850, la population de Paradis apprend que derrière les murs, l'humanité n'est pas morte. Leurs vies sont transformés, leurs quotidiens modifiés. Au milieu de la renaissance d'un peuple, une rencontre a lieu dans une bibliothèque.