San Francisco était la ville de ses rêves.
Liam était l'homme parfait, ou presque.
Ressentant sans cesse le besoin d'aider les autres, Davina ouvrit la mauvaise porte. Elle entra dans une pièce sombre, celle où Zayn s'est enfermé depuis des an...
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Sous le choc, mes yeux hésitèrent quelques secondes avant de se confronter à son sourire narquois. Ses pupilles noires étaient plantées sur mon décolleté, celui qu'il avait créé. Par sa faute, mon t-shirt collait à ma poitrine.
— Désolé, trésor, j'aurais préféré renverser ce verre sur toi de mes propres mains, provoqua-t-il, incapable de s'excuser.
Liam poussa son frère en l'envoyant se faire voir pour me prendre par le bras et me guider dans sa chambre. Je n'arrivais pas à mettre de mots sur la relation qu'ils entretenaient. Certes, je ne les connaissais pas mais leurs échanges pouvaient parfois ressembler à de simples formalités. Peut-être leurs caractères divergents étaient-ils à l'origine de ces rapports étranges.
En me jetant l'un de ses t-shirts à la figure, Liam m'ordonna de retirer le mien. Il semblait pas mal remonté. Comme il n'avait apparemment pas la sagesse d'esprit de se retourner, après quelques secondes je lui fis un signe de la main.
— Quoi ?
— Retourne-toi.
J'avais la nette impression que c'était la première fois qu'une fille lui demandait de ne pas la regarder se déshabiller. Je n'avais aucune idée du nombre de conquêtes avec lesquelles Liam était sorti, mais au vu de son caractère, il devait y en avoir un beau panel.
Rapidement, avant qu'il ne décide de se remettre face à moi, j'avais enfilé son haut et lui tendis le mien. Pendant qu'il s'occupa de retirer l'énorme tâche, même si j'avais un doute quant au fait qu'elle puisse partir, je retournai dans la cuisine désormais vide. Zayn s'était volatilisé sans même nettoyer ses bêtises. Avec mes dents, je retirai l'élastique autour de mon poignet pour attacher mes cheveux à la va vite dans un soupir de mécontentement. Je n'étais pas chez moi, mais je ne me gênais pas pour ouvrir les placards à la recherche d'une éponge que je trouvai enfin.
Au fond de moi, même si je ne voulais qu'il me retombe dessus, j'espérais que Zayn était encore dans les parages pour m'entendre souffler après lui et claquer les portes des placards quand je ne trouvais pas l'objet souhaité.
Accroupie sur le sol en tentant de rendre sa couleur blanche au carrelage après avoir ramassé les bouts de verres par milliers qui ne m'avaient miraculeusement pas coupée, je serrai la mâchoire quand des pas, qui n'étaient pas ceux de Liam, s'approchèrent.
— Tu es venu voir comment on utilisait une éponge ? lui lançai-je sans même le regarder.
— Je comptais te proposer mon aide.
Je ne pus empêcher un rire nerveux de s'échapper de mes lèvres. Les paumes de mains appuyées sur mes jambes je me redressai pour lui faire face. Refusant catégoriquement de lui adresser la parole, je le contournai pour accéder à l'évier. Les mains dans les poches, il sembla contempler mon incapacité à retirer tout le vin incrusté jusque dans les joins des carreaux.
