Chapitre 9 - Les femmes d'abord, Satan ensuite

29 5 33
                                    

    L'espace d'un instant, je songeai à refuser, juste pour lui faire comprendre qu'il ne pouvait pas être agréable avec moi que quand il l'avait décidé

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

L'espace d'un instant, je songeai à refuser, juste pour lui faire comprendre qu'il ne pouvait pas être agréable avec moi que quand il l'avait décidé. Malheureusement j'étais trempée jusqu'aux os. A contre cœur, je le laissai refermer la porte derrière moi. Il y avait des moments où sa compagnie était plaisante, comme le soir où il avait bien voulu passer le repas en notre présence. Seulement, sa compagnie était bien plus souvent pénible qu'autre chose. Parfois il se montrait tendre, le reste du temps il était infecte.

Pressée de rentrer, les yeux rivés au sol, mon blazer au-dessus de la tête pour me protéger des torrents d'eau qu'il me tombait dessus, je ne m'étais pas aperçu que je passais devant l'immeuble des Malik. Et Zayn était là pour m'ouvrir la porte. Il était toujours là où je ne m'attendais pas à le trouver. C'était ce qu'il adorait faire, semblait-il, débarquer à tout moment, peu importe où je me trouvais. Prêt à me narguer ou me lancer ses remarques débiles.

Au milieu du couloir, le silence nous enroba tandis qu'une flaque se formait sous mes pieds. Dehors, l'orage s'était mis à gronder. Prise par surprise, je fis un pas en arrière et heurtai son torse. Immédiatement, ses mains se resserrèrent autour de mes hanches et j'interrompu tout mouvement. Ma respiration était si légère que je pouvais entendre la sienne dans mon oreille. Immobile, il finit par se détacher de mon corps. Alors que le brun montait les escaliers, le courant se coupa dans un bruit sourd, me faisant sursauter. Faiblement, je l'entendis se moquer, mais je ne répondis pas. Qu'est-ce qu'il était parti faire là-haut tout seul ? Il était remonté dans son atelier, c'était une certitude, mais pourquoi me laisser dans le noir ? Sans m'avoir proposé de le rejoindre ?

Pendant quelques minutes, je restai seule dans la pénombre à me demander ce qu'il pouvait bien être en train de faire. Il m'avait ouvert la porte pour me laisser plantée dans l'entrée de son immeuble. Chic.

Agacée de ne pas le voir revenir, je décidai de sortir. Il allait bien falloir que je rentre à la maison, et je ne comptais pas attendre qu'il me donne son autorisation ou se pointe dans une heure quand la tempête se sera calmée. Sans même le prévenir je repris mon chemin. La pluie n'avait pas cessé et je manquai de glisser à plusieurs reprises. Il allait falloir que je songe à me servir de ma voiture plus souvent. Mais le chemin était si agréable à faire sous les rayons du soleil matinal. Et la pluie n'avait pas été annoncée par la météo. A vrai dire, je n'avais surtout pas prévu de rentrer aussi tard, le temps extérieur de cette heure-ci ne m'avait pas intéressée.

Devant chez moi, je retirai mes talons pour les laisser dans l'entrée. Il aurait aussi fallu que je retire mes habits pour ne pas mouiller le parquet, mais j'allais filer sous la douche si rapidement qu'il ne serait pratiquement pas touché. Lorsque je poussai la porte, mon frère accourut vers moi, une serviette dans les mains.

—      Je me suis inquiété, tu as dit que tu n'allais pas rentrer tard, il est presque minuit, Davina, gronda-t-il.

Ma seule envie était de me laver, je détestais les habits mouillés qui collaient au corps. C'était sans doute l'une des pires sensations.

Falling StarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant