San Francisco était la ville de ses rêves.
Liam était l'homme parfait, ou presque.
Ressentant sans cesse le besoin d'aider les autres, Davina ouvrit la mauvaise porte. Elle entra dans une pièce sombre, celle où Zayn s'est enfermé depuis des an...
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Un sourire au coin de ses lèvres, son arrogance venait de lui être renvoyée en pleine figure. Fière de moi, j'attendis une réponse qui ne vint manifestement pas. Il leva juste les yeux pour les poser sur moi. Durant quelques secondes, son regard était si noir que je le sentis transpercer mon âme. Puis sans crier gare, le dénommé Zayn repartit bien plus vite qu'il n'était arrivé.
Comme qui dirait agacée du comportent de cet homme, je tournai lentement ma tête en direction de Thaïs qui avait continué sa discussion avec Harry. Ma tentative de raclement de gorge pour attirer son attention fut un échec cuisant. Je posai alors un regard insistant en sa direction, elle dû se sentir observée puisqu'elle me porta enfin de l'intérêt.
— Thaïs, ma belle, maintenant que tu ne vis plus seule ici j'aurais quelques suggestions à te faire, annonçai-je dans mon sourire le plus faux en joignant mes mains sur la table de bois.
C'était soit le sarcasme, soit l'énervement. Et je préférais garder mon calme, pour le moment.
Comme si elle n'avait pas compris le sens de ma phrase, elle me demanda de répéter. Qu'y avait-il de difficile à comprendre ? Ce n'était pourtant pas si compliqué. Je m'engageai alors dans une reformulation bien plus claire que la précédente.
— Aussi surprenant soit-il, j'ai remarqué que tu laissais constamment la porte d'entrée ouverte. Cependant, j'aime avoir une certaine intimité et ne pas me retrouver face à Liam dès que je sors de la salle de bain parce qu'il a décidé de rentrer à ce moment-là comme s'il était chez lui.
Du coin de l'œil, je pouvais apercevoir Liam, fière de lui. Il ne fallait pas que je le regarde, au risque d'être contaminée par son sourire, et ainsi toute ma crédibilité s'envolerait.
— Et j'aimerais aussi que ton autre frère ait la politesse de ne pas croire que tout lui est permis.
A l'évocation de Zayn, l'ambiance s'affaissa. Je ne savais pas quel problème ce garçon trainait derrière lui, mais c'était le cadet de mes soucis. Je lui demandais seulement d'appliquer les règles de la courtoisie.
Avant que Thaïs ne se décide enfin à me répondre, Liam se pencha vers moi pour me murmurer qu'il ne valait mieux pas évoquer le caractère de Zayn en présence de cette dernière.
— Chère Davina, que les choses soient bien claires, reprit-elle en utilisant le même timbre de voix que moi. Tu n'es arrivée ici il n'y a que deux jours, alors je te prierais de ne pas imposer ta loi trop rapidement.
Un rire amer s'échappa de mes lèvres et je jetais un coup d'œil en direction de mon frère qui haussa les épaules, il n'avait à l'évidence pas prévue de se mêler à la discussion. A chaque fois que je me retrouvais dans ce genre de situation, souvent face à nos parents, il me laissait me débrouiller toute seule. Il n'intervenait jamais. Il préférait me laisser ramer plutôt que de me venir en aide.
