San Francisco était la ville de ses rêves.
Liam était l'homme parfait, ou presque.
Ressentant sans cesse le besoin d'aider les autres, Davina ouvrit la mauvaise porte. Elle entra dans une pièce sombre, celle où Zayn s'est enfermé depuis des an...
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Figée sur place, aucun son ne parvint à sortir de ma bouche. Mon regard alternait entre Liam, ce garçon à qui j'avais accordé ma confiance trop rapidement, et cette fille qui volait les copains des autres. Ou du moins le mien. Pendant un instant j'avais l'impression de me trouver au beau milieu d'un cauchemar. Mais la pression de la main de Zayn dans le creux de ma paume confirma la réalité de la scène.
Des larmes commencèrent à se former au coin de mes paupières, mais je refusai de les laisser couler. Il ne devait pas voir à quel point son acte me rendait triste. C'était la première fois que mon cœur se fendait. Et j'aurais préféré ne jamais connaître ce sentiment.
— Le restaurant est plein à craquer ?
Ma voix s'était brisée en prononçant ces mots, et je me retins de ne pas craquer devant lui. J'étais si faible que je risquai de m'effondrer d'une seconde à l'autre. Peut-être que la présence de Zayn me donnait un peu plus confiance en moi. Ou peut-être que j'avais trop de fierté pour pleurer devant deux garçons. Ou alors c'était l'état de choc.
— Ce n'est pas ce que je crois ? C'est ça ? le devançai-je. C'est probablement elle qui s'est jetée sur toi, oui ça doit être ça, c'est toujours la faute des autres, non ? C'est vrai, c'est toujours la faute des autres dans ces moments-là. Tu sais quoi Liam ? Tentes de t'en sortir comme tu voudras, aucune excuse ne sera assez bonne pour déjouer la vérité. Zayn avait raison depuis le début.
Les deux furent étonnés de ma phrase. L'un était heureux et presque fier, tandis que l'autre semblait s'être prit une claque en pleine figure. Aussi forte que celle que je venais de recevoir.
— Davina, écoute-moi s'il te plait...
— Je pense que tu ferais mieux de la fermer avant d'aggraver ton cas, rétorqua Zayn.
Là, les yeux de son frère se transformèrent en arme de guerre. Il s'apprêta à lui sauter dessus pour lui mettre une droite quand la fille, dont j'avais quasiment oublié l'existence, prit la parole :
— Davina Horan ?
Elle poussa Liam sans aucune gêne pour se mettre devant lui. Et, lorsqu'elle ouvrit sa bouche pour feindre un air de surprise, un sourire au coin de la bouche, je la reconnu sur le champ.
— Espèce de sa...
Avant que je ne m'emporte, Zayn empêcha mes lèvres de bouger en y mettant sa main. Me débâtant pour aller crever les yeux de cette peste, je mordis la main du brun pour qu'il me lâche.
Personne ne se trouvant entre nous pour éviter ça, je lui mis une immense gifle avant de lui tirer les cheveux pour la faire tomber. Jamais je n'avais été aussi folle de rage.
Sans plus attendre, Zayn me tira en arrière en enroulant ses bras autour de ma taille. Ayant du mal à me calmer, il me posa au sol et plaqua ses mains sur mon visage pour me forcer à le regarder.
