Chapitre 7 - J'allais l'aider, il le fallait

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    Prête à pardonner, je lui adressai un sourire

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    Prête à pardonner, je lui adressai un sourire. Un vrai, sincère. Pas les hypocrites que nous nous offrions depuis mon arrivée. Rapidement, comme si Thaïs était mal à l'aise de s'être excusée devant tout le monde, elle se leva pour aller préparer le dîner. Pendant un instant, j'hésitai à lui proposer mon aide, mais je préférais ne pas précipiter les choses. Ses excuses étaient un premier pas en avant. Je ferai le prochain, pas tout de suite, mais je le ferai. Il fallait que les efforts aillent dans les deux sens. Cependant, je jugeai important de nous laisser de l'espace et de ne pas se lancer la tête la première dans une fausse amitié. Nos comportements divergents ne pouvaient pas s'allier en un claquement de doigts. Il fallait apprendre à connaître l'autre, à comprendre son fonctionnement et à s'adapter au fur et à mesure.

    Dehors sur la terrasse, je n'avais de cesse me répéter les mots de Liam encore et encore. Comment pouvions-nous vivre avec un tel drame sur le dos ? Zayn n'avait que vingt-deux ans quand il a perdu l'amour de sa vie, qui plus est, enceinte de leur enfant. Et Thaïs avait dû dire adieu à l'une de ses meilleures amies. Je n'osai imaginer leur état à tous les deux le jour de l'enterrement. Et j'espérais ne jamais avoir à vivre une aussi difficile épreuve. Ma sensibilité ne me permettrait pas de m'en remettre. Jamais.

— Si j'avais su qu'on finirait au milieu d'un drame familial j'aurais choisi une autre colocation.

    Mon frère, tout aussi perturbé que moi vint me rejoindre. Il avait apporté une chaise avec lui. A ce rythme-là, tout le monde allait finir par ramener sa propre chaise. Mais pas ce soir. Personne ne vint, il n'y avait que nous deux. J'avais besoin de ces moments avec mon frère, ils m'apaisaient. Nous deux et cette merveilleuse odeur de peinture fraîche provenant de l'autre côté du bâtiment. Si son propriétaire avait été un tant soit peu plus aimable, peut être que je serai allée le complimenter sur son travail. Au lieu de ça, je préférai rester ici et profiter de la vue. La vérité était que je ne savais absolument pas quoi lui dire maintenant que je connaissais son histoire.

    Une fois le repas prêt, je pris ma place habituelle, à gauche de Liam. Ce soir-là, personne ne manquait à l'appel. Il n'y avait pas de chaise vide. Cela ne sembla attirer l'attention de personne. Mais moi, je ne pouvais me résoudre à ôter mon regard de cette chaise d'ordinaire inoccupée. Il était là, assis avec nous.

    Ce soir-là, l'aîné de fratrie Malik avait décidé de nous honorer de sa présence. Et à ma plus grande surprise, ce fut le premier dîner qui se passa dans d'excellentes conditions. Pas de cris, pas de coups de poings, pas de croche-pieds, pas d'insolence. Seulement des rires et du bon-vivre. Je cru même voir Zayn, qui était resté silencieux pendant tout le dîner, esquisser un sourire à l'une de mes remarques sarcastiques vis-à-vis de son propre frère. Pour la première fois depuis notre arrivée je me sentis bien.

    L'Insolence me surprit encore plus lorsqu'il se leva pour débarrasser. Finalement il était bien élevé, il n'était pas qu'un connard. Rapidement, sa sœur fit de même et le rejoignit dans la cuisine. Après plusieurs minutes, je ramenai, à mon tour, des ustensiles dans la cuisine. Cependant, je m'arrêtai devant la porte en surprenant une discussion.

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