Chapitre 15

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PDV HUIT :

J'aurais préféré être partout ailleurs qu'ici. J'attendais en tremblant que le médecin me dise ce qui m'arrive. Pourquoi Cinq ne pouvait pas rentrer pour me tenir la main ? Le docteur était sûr et certain que j'avais une infection à l'estomac. Je ne me souviens plus très bien de ce que j'ai mangé dernièrement mais j'ai dû merder à un moment ou à un autre.

Le médecin revint 10 longues minutes plus tard avec un mi sourire.

- Je ne sais pas si je dois vous féliciter mademoiselle Reich mais... vous êtes enceinte.

- Excusez-moi ?

Fait chier Cinq et ses pulsions on a même pas eu le temps de penser à nous protéger les fois précédentes...

- Vous savez, il y a beaucoup de démarches possibles pour un avortement vous pouvez passer au planning familial de votre quartier ou...

- Attendez, qui a dit que je voulais avorter ?

- Eh bien... c'est seulement très fréquent à votre âge que l'adolescente ne garde pas le bébé ce qui serait compréhensible...

- Je vous remercie, au revoir.

Je partis en claquant la porte non mais de quoi je mêle ? J'ai 30 ans idiot on a juste remonté le temps.

Je ne remarquai même pas Cinq qui me trottinait derrière en m'appelant.

- Tu vas m'expliquer ou non ??

- Je- c'est une infection. A l'estomac.

- Tu mens.

- Quoi ?

- Tu mens j'en suis sûr c'est plus grave que ça tu m'explique.

Je me tournai pour partir mais il me tira par le bras pour me rapprocher de lui.

- Tu...

- Je suis enceinte Cinq.

Il me regarda avec des yeux ronds. Il ne s'y attendait pas, il voudra jamais de cet enfant.

- De qui ?

Attendez il se fout de ma gueule ?

- De toi qui veux-tu que ce soit ?

- Tu m'as dit que la dernière fois avec moi c'était pas ta première fois.

- Quoi ça ? Oh Cinq c'était il y a deux mois, là je suis enceinte d'à peine une semaine.

- Tu vas le garder ?

- Oui, oui bien sûr que oui.

- Bien.

Il essayait de rester stoïque mais je suis sûre d'avoir vu l'ombre d'un sourire passer sur son visage.

- C'est tout ce que tu as à dire ? T'es le père je te rappelle.

- Je suis heureux Huit, vraiment heureux.

Il me prit dans ses bras et je resserrai son étreinte, il embrassa mon ventre et je souris. Il fera un merveilleux père.

- Et pour notre apparence de gamin on fait quoi ?

- Je suis pas sûr de pouvoir faire quoi que ce soit princesse. Ce que je sais c'est que je vais être papa. J'ai toujours rêvé d'un jour t'épouser et être le père de tes enfants.

- Mes enfants ? Wow deja que celui ci n'était pas prévu...

- J'aimerais avoir une petite fille...

Je ne pouvais plus m'arrêter de sourire. Cinq était vraiment heureux. Je n'aurais jamais cru qu'il puisse vouloir avoir un enfant avec moi. Des petites larmes de joie perlèrent sur nos deux visages et je le serrai de nouveau contre moi. Une nouvelle vie allait commencer pour nous deux. Rien ne pourrait nous empêcher d'être heureux cette fois ci.

Le lendemain, sachant que j'étais revenue à l'internat, je racontai tout à Emilie et Mads, elles me félicitèrent, elles savaient tout sur mon âge etc... Je n'avais qu'une seule envie : passer la journée entière avec Cinq. Je voulais le toucher, le sentir près de moi, j'étais carrément addicte.

Je partis seule à mon casier pour prendre mes manuels quand je sentis deux mains s'enrouler autour de ma taille et une voix murmurer à mon oreille :

- Bonjour...

Je ne retournai pour inhaler son parfum et embrasser les lèvres de mon copain. Rien ne pouvait changer ces moments, tout était parfait. Il approfondit le baiser en me plaquant doucement contre les casiers mais des gens commencèrent à entrer alors je l'écartai.

- Désolé Aidan, tu vas devoir attendre.

Il entrelaça nos doigts.

- Je suis en droit d'être câlin avec la mère de ma fille.

- Moins fort idiot !

- Ahah...

- Eh d'ailleurs qui te dit que ce sera une fille ? Tu prends tes désirs pour des réalités.

- J'ai toujours raison. Je veux le meilleur pour nous deux Ari.

Il posa son front contre le mien et me tira d'un coup par la main hors du lycée.

- Aidan mais tu fais quoi t'es dingue ? Y'a cours dans 20 minutes.

- On s'en fout, va juste falloir faire vite.

- De quoi tu parles oh ?! Cinq !!!!

Il s'arrêta une minute pour prendre mes mains dans les siennes.

- Fais moi seulement confiance.

Je hochai la tête avant de soupirer et il repartit en courant ma main dans la sienne. C'était la vie que j'avais toujours voulue. Pouvoir être heureuse avec la personne que j'aimais le plus au monde, partir comme des voleurs sans la certitude qu'on reviendrait, je l'aimais, je l'aimais de toute mon âme c'était plus qu'évident.

Nous arrivâmes essoufflés devant une petite clairière, avec des tas de cerisiers.

- Cinq... c'est magnifique je-

Il me coupa en m'embrassant, pas fortement juste comme il fallait, tendrement, avec amour... j'enroulai mes bras autour de son cou avant de me séparer de lui, à bout de souffle...

- Cinq... c'est fou je suis ici depuis des années mais je ne connaissais pas cet endroit... c'est beau...

Il sourit et fouilla la poche de sa veste.

Je lui rendis son sourire et il leva son visage vers moi, plus sérieux que jamais.

- Je veux l'avenir parfait pour notre enfant, je veux un avenir à tes côtés, à VOS côtés...

Je le regardai, confuse.

- Moi aussi Cinq, je veux vivre près de vous deux...

Il s'agenouilla. Il n'était pas sérieusement en train de faire ce que je pense ?

- Mon Dieu, Cinq...

- J'ai passé je ne sais combien d'années à avoir la peur constante de ne pas avoir réussi à t'offrir un bel avenir. Une partie de moi voulait revenir près de toi, près de la femme que j'aime. Numéro Huit Ariana Reich Hargreeves, tu es la femme de ma vie, je t'aime, je suis complètement amoureux de toi. Je veux vivre avec toi et notre enfant pour le restant de ma vie. Je veux que tu deviennes ma femme. Deviens ma femme, fais de moi l'homme le plus heureux du monde.

Ok, je pleurais vraiment là.

- Oui, oui Cinq je veux être ta femme je t'aime !

Je sautai dans ses bras en pleurant et il pleura aussi avant d'enfiler la petite bague en or blanc autour de mon doigt.

- J'ai tant rêvé de ce moment...

Entre deux sanglots je l'embrassai tendrement, j'en avais plus rien à faire des cours, j'étais heureuse c'était tout ce qui importait.

Rien ne pouvait entacher notre joie... n'est ce pas ?...

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Ouf, j'ai moi même pleuré en écrivant ce chapitre je l'avoue je l'avoue ✋🏼

Hésitez pas à voter et surtout à commenter votre ressenti sur l'histoire !

Merci pour les 1200 lectures c'est vraiment énorme :))

Ariana X Number FiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant